Contrat d’accès aux soins, le grand gagnant n’est pas celui qu’on croit !
Un statut sur Facebook de mon amie et consoeur blogueuse Isabelle de Lyon, m’a interpellée il y a quelques jours. Contrainte de repasser sur la table d’opération pour sa reconstruction mammaire, elle a eu la grande surprise de s’apercevoir que sa mutuelle ne prendrait plus en charge la totalité des frais engagés et que le montant à payer serait plus que conséquent. Le responsable : le contrat d’accès aux soins ou CAS.
Explications en trois actes ….
Acte 1 : Contrats responsables et solidaires, un parcours de soin fléché
L’histoire commence en 2005 avec les contrats dits « responsables et solidaires » mis en place en même temps que le parcours de soins coordonnés. Depuis cette date, vous payez une part forfaitaire de 1 euro à chaque acte médical, vous devez déclarer un médecin traitant et êtes sensés passer par lui avant de consulter un spécialiste faute de quoi le remboursement par la sécurité sociale de la consultation de ce dernier sera inférieur.
Conclusion soit vous vous conformez à la règle et vous allez voir votre médecin généraliste qui vous demande une consultation afin qu’il vous oriente vers un de ses confrères (bilan une consultation à 23 euros parfois inutile supplémentaire remboursée par l’assurance maladie !), soit vous biaisez, et vous allez voir votre spécialiste qui gentiment note sur votre dossier le nom du médecin traitant et le tour est joué !
Ces contrats si on en croit leur nom, ont été probablement conçus afin de responsabiliser les patients en évitant les consultations « sauvages » auprès de spécialistes ce qui, par ricochet, aurait du diminuer de façon significative le trou de notre chère et précieuse sécu.
Acte 2 : Contrat d’accès aux soins, des effets pervers non négligeables !
Malheureusement, l’acte 1 n’ayant pas suffisamment porté les fruits escomptés, le gouvernement réitère ses réformes en 2013, avec le Contrat d’Accès aux Soins. L’ambition affichée du CAS est clairement de limiter les dépassements d’honoraires des médecins de secteur 2. (Dépassements d’honoraires qui, auraient atteint la somme de 300 millions d’euros en 2012). Le CAS qu’est-ce que c’est ?
Pour les médecins :
Les médecins libéraux de secteur 2 ont la possibilité de souscrire à ce contrat qui les oblige à ne pas augmenter le niveau moyen de dépassements d’honoraires qu’ils pratiquaient précédemment, ni le nombre de patients concernés. Dans le même temps, ils s’engagent à recevoir plus de patients au tarif conventionné ou opposable (sans dépassement). En contrepartie, ils bénéficient d’une prise en charge partielle de leurs cotisations sociales (en moyenne 4500 euros par an). La durée du contrat d’accès aux soins est de trois ans et l’engagement du médecin adhérent est réversible. Il peut en sortir tous les ans à la date anniversaire de la signature du contrat.
Mais le CISS a pointé du doigt un moyen aisé de contourner les règles: en effet, puisqu’il est spécifié que l’augmentation est calculée sur une MOYENNE , je cite « Un médecin ayant souscrit ce contrat pourra donc « équilibrer ses statistiques » : 0 % pour les patients CMU-C et ACS et liberté totale pour les autres patients, à la défaveur desquels il pourra librement se rattraper ! »
Comme le notifiait encore le CISS dans un rapport en de mai 2015 (à lire ici ), peu de généralistes (3%) ont souscrits au contrat ce qui paraît logique car peu exercent en secteur 2. Quant aux spécialistes voilà les chiffres de 2015 par spécialités présentés dans ce même rapport : 24 % chez les radiologues, 18 % chez les chirurgiens et 15 % chez les gastro-entérologues. Il est en revanche inferieur à 9 % en psychiatrie générale et 7 % en ophtalmologie. Un contrat qui n’a pas séduit les foules !
Mais, l’effet pervers majeur de cette mesure, est que les médecins de secteur 1, lorsqu’ils disposent de certains titres (comme ancien chef de clinique ou médecin militaire …) peuvent également adhérer, et donc pratiquer des dépassements d’honoraires, pour peu qu’ils se conforment aux règles décrites ci-dessus ! Et ce point est loin d’être négligeable car ils représenteraient 30% des signataires. Pour exemple, depuis la mise en place du CAS, les radiologues ont facturé 15 millions € et les anesthésistes 11millions € de dépassements d’honoraires en plus. Une paille !
Pour les patients
Pour nous, afin de nous inciter à choisir le bon médecin, les remboursements de l’assurance maladie sont conditionnés au CAS.
Concrètement, pour une consultation de spécialiste facturée 40 euros, après le remboursement de 70 % par la Sécu, soit 28 euros, le reste à charge (hors remboursement de la complémentaire) est de 12 euros, contre 17 euros hors contrat. !
Alors bien sur, dans cet exemple cela ne porte que sur quelques euros, la plupart du temps pris en charge par la mutuelle. Mais attendez donc la suite …..
Acte 3 : Last but not least
…. Car le meilleur est pour la fin.
En effet, dès la mise en place du contrat responsable et solidaire, les complémentaires santé ont été obligées de s’inscrire dans le cadre réglementé de ces contrats dits « solidaires et responsables », si elles voulaient conserver l’avantage fiscal accordé aux mutuelles sur ces contrats (contribution réduite à 7% du montant des cotisations, contre 14% pour les contrats non responsables).
Mais ce qui nous intéresse ici c’est que depuis le 1er avril 2015 et au plus tard d’ici fin 2017, selon un nouveau cahier des charges, elles se sont engagées à privilégier progressivement les remboursements de dépassements d’honoraires de médecins signataires du CAS. Cela veut dire quoi ? En clair, la prise en charge par votre mutuelle des dépassement d’honoraires d’un médecin n’adhérant pas au CAS sera limitée en 2015 et 2016 à 125% du tarif de la sécurité sociale pour baisser à 100% en 2017.
En clair, soit les mutuelles baissent le montant de vos remboursements si vous consultez un médecin hors CAS, soit elles maintiennent les même taux, perdant du coup le label « solidaires et responsables ». Bien entendu, elles n’ont aucun intérêt à le faire mais, si c’était le cas, il est à parier que la perte se répercuterait sur vos primes !
Comme mon amie Isabelle, je n’étais pas au courant (les mutuelles se sont bien gardée de sonner tambours et trompettes !). Effectivement, en y regardant de plus près, ma complémentaire ne fait pas exception à la règle et la différence de prise en charge entre par exemple, un chirurgien n’ayant pas adhéré au CAS et un autre sous contrat passe du simple au triple ! Le tout sans baisser ma prime ! Un beau cadeau fait aux complémentaires vous ne trouvez pas ?
Rassurez-vous, rien n’est perdu pour nous, car les mutuelles ont inventé la surcomplémentaire qui vous permettra moyennant finances bien sûr de garder un niveau de garantie élevé. !!!!
Dénouement : et le perdant est …. ?
Tout ceci part d’une excellente intention : limiter les dépenses de notre sécurité sociale et permettre une réduction du reste à charge pour les patients, si tant est que nous suivions un parcours fléché.
Mais les conséquences sont extrêmement délétères.
Le problème majeur est que ce système augmente de fait les inégalités. En effet, vous devez soit accepter de consulter un médecin qui a souscrit au CAS, soit payer une somme non négligeable de votre poche. Seules les personnes qui ont les moyens de le faire auront donc le réel choix de leur praticien ! Et dans certains cas comme celui d’une chirurgie reconstructrice, ce n’est pas de quelques euros qu’il s’agit mais bien de milliers d’euros.
Enfin, compte tenu du peu de professionnels ayant adhéré au CAS, vous serez peut être obligée de faire quelques kilomètres en prime et de vous éloigner sensiblement de chez vous. Isabelle qui habite Lyon devrait aller à Saint Etienne car la région ne compte qu’un seul chirurgien concerné.
On peut regretter le silence assourdissant qui a entouré les tractations qui ont conduit à la mise en place de ce contrat d’accès aux soins. Comme Isabelle et moi, les patients, premiers concernés, sont nombreux à découvrir les choses une fois au pied du mur !
Je ne peux donc que vous engager à vérifier si le médecin que vous consultez a souscrit au CAS (rendez-vous sur le site d’ameli.fr ) et de vous renseignez auprès de votre assurance complémentaire avant d’engager des frais de santé.
Catherine Cerisey
Sources :
Bonjour Catherine,
C’est lamentable effectivement.
Personnellement, je refuse de consulter les praticiens inscrits en secteur 2 qui pratiquent les dépassements d’honoraires.
Je suis suivie à Gustave Roussy où je n’ai rencontré aucun problème pour mes prises en charge malgré les nombreuses interventions de reconstructions, 9 au total, liées à la prothèse PIP frauduleuse, alors qu’à Curie par exemple des amies ont du aller dans le privé moyennant de forts dépassements !
Aucun dépassement d’honoraires pour ma part.
Pour rappel, la reconstruction fait partie intégrale du traitement du cancer et est prise en charge à 100%
Bonjour Joelle
Absolument je suis d’accord avec vous. le problème est le délai d’attente dans le public !
Je n’ai jamais attendu.
Nous avons une grand chance en région parisienne d’avoir de très nombreux hôpitaux.
Et je pense qu’il vaut mieux attendre que d’être traitée comme une marchandise ou un chéquier !
Je comprends aussi les femmes qui ont besoin de reconstruire leur image rapidement. Et tout le monde n’a pas le choix que nous avons à paris :(. beaucoup de choses à améliorer ! Quoi qu’il en soit, ce CAS concerne tous les actes médicaux….
Bien sur, c’est compréhensible.
Pour ma part, je pense que les femmes devraient d’abord se faire suivre dans les Centres de Lutte contre le Cancer, il y en a partout en France, pour leur compétence et l’accès aux meilleurs prises en charge.
J’ai travaillé en clinique privée et ce n’est pas le mieux à recommander, l’aspect financier prime trop souvent.
Concernant le CAS, merci pour les infos.
Ma chère Catherine
Les médecins disent et savent parfaitement ce que tu écris, et ont tenté de l’expliquer aux patients.
Il est bien évident depuis le début que c’est forcément l’utilisateur qui payera, et ça a été fait en douceur, en masquant ces points, caché derrière la vitrine d’un tiers payant généralisé qui laisse croire qu’il n’y aura plus rien à payer.
Je l’ai écrit sur mon blog en janvier déja. La même explication que toi. Et même des explications chiffrées.
http://cris-et-chuchotements-medicaux.net/2016/01/06/tiers-payant-generalise-lennemi-cest-la-finance/#more-1055
Mais si c’est un patient qui le dit, c’est bien mieux capté que si c’est un médecin.!
Pour ma part, (vilain) médecin en secteur 2, je suis passée au CAS uniquement pour que mes patients soient mieux remboursés. Cela n’a rien changé à ma pratique, parce que, comme de nombreux médecins de secteur 2, je ne fais pas de dépassement important.
Ce n’est pas nous qui avons inventé ce système pervers et ces remboursements différenciés.
Chère Marion
Merci de ton message et de ton lien vers ton post que j’avais raté. J’ai beaucoup entendu et lu sur la guerre anti-TPG des médecins. En revanche je n’ai rien lu sur le CAS (à part ton post qui lie les 2)! Je suis lasse de cette opposition quasi systématique médecins/patients. Nous sommes tous dans le même bateau !
J’ai toujours prôné l’information et le dialogue et pas seulement dans le colloque singulier. Je crois que les médecins ont extrêmement mal communiqué sur le TPG et c’est l’arbre qui a caché la foret ! Vous auriez du contacter les associations, discuter et expliquer votre point de vue plutôt que de crier au loup sur le TPG parler patient consommateur et autre nom d’oiseaux que j’ai pu entendre ! les grands perdants concernant le CAS et tu l’expliques dans ton blog ce sont les patients pas les médecins en l’occurence qui comme tu le rappelles aussi peuvent désormais pratiquer des DH sous certaines conditions même en secteur 1 ! On marche sur la tête ! Dans mon billet je ne fustige pas les médecins mais déplore un système au profit unique des mutuelles.
Merci à vous pour votre explication très concrète et argumentée.
Merci Catherine pour relayer cette désastreuse nouvelle. Hélas pour moi le premier chirurgien plasticien le plus proche de Lyon n’est pas à St Etienne qui n’est qu’à 1h de Lyon mais à Montluçon, 2h30 de Lyon et pas spécialisé dans les reconstructions. J’avais opté pour le 2nd plus proche, dans le 06, à Cagnes, 4h30 de Lyon. La secu ne me remboursera que très partiellement mes trajets.
A St Etienne, on m’avait recommandée une gynécologue faisant aussi les reconstructions sans dépassement d’honoraire. Elle a refusé de me recevoir et de récupérer un chantier en cours et m’a intimé de retourner voir mon chirurgien. J’ai alors demandé à mon chirurgien s’il pouvait revoir son devis à la baisse. Magnanime il m’a fait 10%. Toujours plus de 1000€ de ma poche. S’il était adhèrant CAS comme l’an dernier, ma mutuelle continuerait à rembourser 100% des frais réels. Et j’ai plusieurs opérations à subir pour que la reconstruction soit achevée. Dans mon immense chance, je peux attendre donc j’irai finalement au centre anti-cancer terminer la reconstruction, si là aussi on ne me renvoie pas vers mon ex chirurgien. Mais si on devait me faire une mastectomie en urgence… De ma poche…
Pour le cancer, on a encore les centres anti cancer avec à Lyon, plus d’un an d’attente, mais pour une appendicite ou une opération du cœur… Même dans les hôpitaux publics, les chirurgiens font des dépassements d’honoraires et la majorité n’a pas adhéré au CAS.
Le problème ne vient pas des médecins, ni des dépassements, ni même des mutuelles (qui y gagnent quand même)
Le problème vient de la sécu qui pense qu’elle peut continuer à imposer des tarifs tellement bas que les médecins ne veulent même plus s’installer en libéral, tellement bas que les centre mutualistes font faillite, tellement bas que la qualité de soin est en chute libre.
Le problème n’est pas le dépassement d’honoraires, le problème vient des tarifs que la sécu impose, qui est à la moitié de la moyenne européenne. Et pendant ce temps, les cotisations flambent.
Bonjour Catherine, en effet, le TPG, l’arbre qui cache la forêt. Tu dis : En contrepartie, ils [les médecins] bénéficient d’une prise en charge partielle de leurs cotisations sociales (en moyenne 4500 euros par an). Mais ça me parait une pécadille comme avantage à adhérer au CAS, non ?! Tu m’étonnes qu’on trouve que 3 chirurgiens reconstructeurs sur la France entière ! Mickey a raison, quand je vois que pour un diep, le chir reçoit de la Sécu 875,82€, pour une intervention de 6 heures en moyenne + suites opératoires lourdes et les risques qui vont avec, je comprends qu’il prenne des dépassements…
Vouloir consulter un chirurgien qui exerce dans le cadre du CAS peut être mais pour une chirurgie de la prostate ( cancer) sur le fichier medecin dAmeli Nous n avons trouve aucun chirurgien ayant souscrit au CAS sur toute la France….
Nous avons choisi un chirurgien ayant de bonnes références et cela nous a coûté 600€ ( depassement chirurgien et anesthésiste)mais cela nous aurait coûté bien plus si cette pathologie n avait pas été classée en ALD . Par « chance »ce cancer a permis une prise en charge à 100% de l opération proprement dite…
J’aimerai bien comprendre les contraintes appliquées aux médecins pour qu il y en ai si peu qui signent
C’est honteux, scandaleux……nous entrons directement dans une médecine à deux vitesses…et pendant ce temps on a essayé de nous faire croire qu’il s’agissait de mieux prendre en charge les patients….
Merci d’avoir relayé cette info
A y réfléchir – je ne suis pas spécialiste – je pense que les torts sont partagés et bien managés entre Secu et Mutuelle.
Je ne pense pas que les médecins soient fautifs en regle générale – il y a toujours des exceptions…
petit historique**
Pour en revenir au sujet ceci implique cela: quoi de plus simple.
On vote une loi qui dit que la secu impose de ne pas rembourser les dépassements d honoraires des médecins non adhérents aux CAS : à mon avis ceci à ete demandés par les mutuelles, comme cela elles pensaient*** économiser pas mal d argent sans diminuer les mensualisations…. Et parallèlement elles propose des sur-mutuelles pour rembourser ces dépassements d honoraires… Chercher l erreur si il y a dans l aloi l interdiction de rb ces dépassements pourquoi une sur-mutuelle le pourrait !!!
Et je suis d accord avec les précédents intervenants… Il faudrait que la Secu augmentent les rb de base de certains actes. Mais on en est loin vu le trou qu elle creuse. Elle prépare les masses de patients à etre moins remboursée en communiquant sur la difficulte de prendre en charge les cancers avec les nouveaux traitements.
Un bémol toute fois: mes enfants travaillent à l étranger et le modele social ( sante) est exceptionnel ici il faudra je pense accepter de soigner les petits bobos personnellement si on ne veux pas un jour se retrouver à vendre sa maison pour payer un traitement lourd ( je sais combien j ai coûte à la société avec chimios et greffe)
Par exemple: Ma fille est rentrée du Canada à noël visite de routine chez le dentiste et échographie ( entièrement payée de sa poche) … La différence avec çe qu elle aurait payé sans attendre 8 mois pour le écho lui a remboursé la moitié de son billet d avion.
(**) La secu est en train de faire basculer les remboursements basiques sur les mutuelles. Les patients n ‘ y verront rien au départ puisque ils sont presque tous maintenant adhérents obligatoires ou non à l une d’elle et que le tiers payant – qui à remporter bêtement une adhésion sans limite de la population- va cacher tout cela . Car bien sûr si les mutuelles prennent en charge plus de rb elles vont augmenter
*** ce qui s avéré faut m a dit le chirurgien qui a opere mon mari. Ceux qui signent le CAS ( a part ceux qui le font par idéologie – çe sont les généralistes ayant des CES spécialistes qui leur permettent de exercèrent demander des sur honoraires.. Et les spécialistes qui sont dans des zones socialement faibles ou les dépassements d’honoraires ne sont pas fréquentent. Dans ce derniers cas, ils exercent au tarif sécu ( comme avant) ete suite tous leurs dépassements d honoraires sont rembourser du coût les patients ( salariés ayant tous une mutuelles) peuvent venir et se faire rembourser les honoraires .
Bonjour Catherine,
Merci d’avoir écrit ce sujet.
J’ai envoyé une lettre au Président de la République pour lui demander de supprimer ce contrat.
Car je ne suis pas contente du contrat qui a créé l’inégalité et la difficulté de l’accès aux soins et les Mutuelles en profitent pour bénéficier de l’avantage fiscal sans baisser la prime.
J’ai reçu la réponse du chef de cabinet du Président de la République. Mon message a été transmis à Madame la ministre de la santé.
Il faut plusieurs lettres pour la suppression de ce contrat.
J’espère que beaucoup de gens le feront comme moi.
Le gouvernement doit comprendre qu’il y a peu de médecins CAS. Même si l’on trouve un médecin CAS, il y a l’énorme délai d’attente.
La maladie s’aggrave et l’on doit souffrir non seulement à cause d’une maladie et aussi à cause des soucis économiques. C’est terrible.
Bien cordialement
Bonsoir,
J’espère qu’il y aura une réponse … Concernant les femmes porteuses de prothèses mammaires frauduleuses PIP, nous avons écrit à TOUS les ministres de la santé qui se sont succédés depuis la découverte de ce scandale en mars 2010 et au Président de la République, nous n’avons jamais eu la moindre réponse sauf « on transmet à Mme ou Mr le ministre » !
Bon courage
Joëlle
Bonjour
je ne pense pas que les médecins soient fautifs non plus ! Mais ils auraient du relayer plus l’info plutôt que de se focaliser sur le tiers payant généralisé cela aurait permis aux associations de patients de se mobiliser rapidement à leurs cotés !
Bonjour
Il faudrait aussi que les associations de patients se mobilisent sur le sujet. Ensemble nous aurons plus de poids ! Merci en tout cas
Certains médecins l ont fait : Mon frère medecin généraliste représentant des délégués départementaux de UFML a organisé dans la région des reunion patients médecins pour expliquer la loi sante et ses dangers en particulier ce que cache le tiers payante tel pb des contrainte sur les dépassements d honoraires. Je ne sais pas si il a soulevé cette info sur les mutuelles. En tout cas le chirurgien qui a opere mon mari pensait que c était notre entreprise qui avait modifié ses contrats avec la mutuelle. Moi je pensais que c etait inscrit dans la loi. J ai appris grâce à vous que c est plus subtil que cela en faisant croire que la loi l impose mais simplement pour que la mutuelle bénéficie de baisse de charges. Je comprend mieux pourquoi les sur-mutuelles ont « le droit » d exister malgré ce qui est dit dans la loi.
Merci Martine !
C est ME TOURAINE la responsable de cet etat de fait Elle a reussi a faire le contraire de ce qu elle annoncait c est a dire augmenter considerablement le reste a charge des patients
Dogmatisme et stupidité quand tu nous tiens !
Et en plus elle nie cet état de fait !
Bonjour,
J’ai 47 ans et habite la région de Bordeaux. Fin 2014, j’ai subi une tumorectomie suite à un cancer du sein. On m’a enlevé une tumeur d’à peine 2cm de diamètre. Mon sein s’est par la suite enflammé et a augmenté de volume mais mon oncologue m’a tranquilisée en me disant que le sein mettrait du temps à revenir à sa normale et franchement, j’étais davantage préoccupée par les séances de chimio et leurs conséquences. A la fin de ces dernières, je suis retournée voir ma chir qui m’avait enlevé la tumeur. Pour elle, évidemment, pas normal. Résultat échographie : j’avais un hématome de 5 cm de diamètre . Donc séances de kiné pour drainer. Cette dernière a pu gagner qques cm mais les 30 séances de radiothérapie ont bien fibrosé le reste. Conclusion : un sein atrophié, difforme, creusé et une grosseur gênante et douloureuse dans mon sein. Est alors préconisée une chirurgie plastique. Je rencontre différents plasticiens : un qui ne sait pas quoi faire pour réparer ce sein, un second qui me propose la chirurgie en lambeaux mais me déclare ouvertement qu’il n’a pas envie de s’embêter avec la paperasse de la Sécu (et me fait comprendre à demi-mot que je dois être heureuse d’être sortie d’un cancer du sein!). Novembre 2015, sur les conseils d’une amie, je monte à Paris rencontrer un plasticien et oh! bonheur, ce dernier me propose la chirurgie la + simple : réduction mammaire bilatérale (on enlève l’hématome, les chairs nécrosées, on reforme le mamelon du sein atrophié et on fait l’autre sein à l’identique). Coût de l’intervention : 2400 € de dépassement d’honoraires. De retour sur Bordeaux, je contacte ma mutuelle afin de connaître leur remboursement et on me déclare que l’intervention étant suite à un cancer et donc avec prise en charge Sécu, il me restera une centaine d’euros à ma charge. Ma radiothérapeute me confirme son accord mais préfère qu’on laisse passer une durée d’un an à la suite de la dernière séance de radiothérapie, soit opération prévue en mai/juin 2016. Ayant quelques complications sur mon sein (écoulements, opération en janvier 2016 pour évacuer liquide, soins infirmiers….), je n’ai pas recontacté ma mutuelle avant ma chirurgie plastique en juin 2016. Aujourd’hui, ma mutuelle a effectué le remboursement : soit le même montant que l’assurance maladie, d’où un coût à ma charge de 2150 € pour la simple et bonne raison qu’ils ont modifié leurs garanties depuis début 2016 : ils appliquent une pénalité en cas de chir non signataire du fameux CAS! Par curiosité, j’ai fait une recherche sur le site ameli afin de connaître les chir plasticiens adhérents au CAS sur le territoire français et pratiquant la réduction mammaire bilatérale : ils sont 9 (+1 en Martinique) mais aucun sur Bordeaux ou Paris! Je ne sais pas quelles expressions employer; j’hésite entre « foutage de gueule » et « prise en otage des patients » avec ce fameux CAS. Finalement, cette situation me laisse un goût très amer vis-à-vis des patients ayant eu un cancer : le parcours du combattant continue….mais on commence à s’épuiser et à désespérer!
Bonjour,
J’ai Mutualia comme mutuelle de groupe et pour un scanner sinus à 29,76 + 30€ d’accès aux soins ( clinique Belledonne à St-Martin d’Heres (38), je n’ai absolument pas été remboursé des 30€.
On ne m’a absolument pas prévenu lors du Rdv par téléphone que j’allais me faire gruger sinon je serai allé ailleurs …
Ce sont toujours les mêmes qui se font avoir avec ces mesures à la con.
Outre les augmentations de nos dépenses de santé inhérentes à cette foutue loi, c est l opacité de l application et le manque cruel de choix de médecins répondant aux critères, dans certains région et spécialités qui pose problème.
Et ces augmentations ne vont pas finir j en ai bien peur,
Saviez vous que l équipe santé du candidat Macron ( mise au point de son programme) venait presque entièrement de l équipe de Marisol Touraine?
Pour mettre un peu de baume au cœur : Ma fille habite au Canada, une échographie et un contrôle dentaire avec détartrage lui a remboursé ¼ de son billet grâce à la différence des coûts