Vous avez un cancer ? POSITIVEZ !
Un nouveau livre sur l’impact de la pensée positive dans la prévention et surtout la guérison des cancers fait polémique au Canada en ce mois de novembre. Le docteur Christian Boukharam, radio oncologue au Quebec, a en effet écrit un livre en passe de devenir un best seller intitulé : » le pouvoir anti cancer des émotions ». Je suis tombée par hasard sur un article de journal brocardant le bouquin titrant « cancer la tyrannie de la pensée positive » que vous pouvez lire en suivant ce lien.
Comme je n’ai pas lu le livre, mais seulement quelques extraits bien compliqués sur le site du médecin, pas question de le critiquer ici bien sur. Mais, le sujet divise et j’ai donc décidé d’exposer mon point de vue qui bien entendu n’engage que moi. J’espère que ce billet générera des discussions constructives.
Le stress un facteur de risque non négligeable
Qui n’a jamais entendu ou pensé qu’un choc émotionnel était directement à l’origine de son cancer? Décès d’un proche, licenciement, divorce … autant d’événements ultra stressants accusés d’être hautement cancérigènes au même titre que le tabac ou l’alcool. Pourtant, comme je l’ai dit maintes fois ici, tous les scientifiques s’accordent à dire que le cancer est mutlitfactoriel et que de ce fait, nous sommes bien démunis en matière de prévention. Il semblerait que si quelques études confirment l’impact des émotions sur le cancer, d’autres toutes aussi sérieuses le contredisent. Alors que penser?
Le danger dans tout ceci, n’est pas la véracité des faits présentés, mais bien la culpabilité qu’engendre ce genre de croyance. J’aurais du mener une vie plus calme, moins courir, aller voir un psy, moins travailler, moins m’énerver, partir en vacances plus souvent …. Bref, je suis responsable au premier chef de ce qui m’arrive. Pourtant si l’on est rationnel, 99% de la population est confrontée à ce genre de situations ; or tout le monde ne déclenche pas un cancer. Pourquoi suis-je tombée malade, tandis que ma voisine qui subit bien pire que moi est en bonne santé? Et bien on n’en sait rien et c’est bien parce que nous sommes dans le flou le plus complet que les théories dont certaines très fumeuses pullulent ici et là.
Je me refuse à penser que je suis responsable de mon cancer, parce que si c’était le cas, et comme rien ne m’assure que ma vie future sera un long fleuve tranquille, je vais vivre dans l’angoisse de tomber à nouveau malade. Et du coup cette anxiété peut, elle aussi, me conduire tout droit à l’hôpital. C’est le serpent qui se mord la queue !
La sérénité facteur de guérison ?
Mais là ou le bât blesse à mon avis, c’est bien en matière de « guérison ». Bien vivre son cancer permettrait d’après certains, dont le Docteur Boukharam, de vaincre les cellules anarchiques tapis dans notre corps. Ce n’est pas nouveau comme concept, puisque le pape de la pensée positive, le Docteur Simonton en parle dans ses nombreux livres et vidéos depuis des années.
On peut lire dans l’article de la presse.ca, des phrases tirées du livre de notre médecin canadien : « selon des expériences, les cellules cancéreuses se multiplient trois fois plus vite en présence d’émotions négatives ou pendant des états d’anxiété et de désespoir » ou encore « selon des études récentes, des conditions anxyogènes peuvent provoquer une hausse spectaculaire (30 fois) de l’agressivité du cancer et favoriser l’apparition de métastases « !!!
Vous en connaissez vous des cancéreux qui vivent bien le cancer et l’image de la mort qui se profile à l’horizon? Vous connaissez des malades qui ne sont pas anxieux et parfois même désespérés ? Alors en plus de la responsabilité d’avoir déclenché son cancer, nous serions à l’origine de sa propagation? Là encore la culpabilité forcément anxyogène ouvrira grand la porte aux métastases !
Je crois en la science, je crois aussi au fait que nous sommes des entités complexes dont nous en savons pas grand chose aujourd’hui. Prôner les bienfaits de la méditation, la visualisation, la luminothérapie ou l’hypnose, si tant est que ces méthodes ne se substituent pas aux traitements classiques, ne peut qu’aider les malades si ce n’est à bien vivre au moins à mieux vivre leur cancer. Malheureusement, aucun pays, ou très peu, ne proposent ces techniques gratuitement dans les hôpitaux. Alors les riches auraient plus de chance que les pauvres de guérir? Et quid des personnes replongées après les traitements lourds dans une vie professionnelle harassante pour subvenir aux besoins de la famille, vont-ils augmenter leurs risques de rechute?
Il est évident que bénéficier d’aides quelles qu’elles soient pour traverser les traitements, la peur, l’angoisse est absolument essentiel. De là à dire que si on ne le fait pas, on multiplie de façon significative les risques de rechute, c’est aller un peu trop loin, vous ne trouvez-pas? Et si c’était vrai, nous serions plus d’un à succomber très vite !
Dans une vidéo que j’ai trouvée sur youtube, le Docteur Boucharam explique ses théories. Si comme beaucoup, il fait l’amalgame entre prévention et dépistage (sic !), Il semble plus mesuré que dans son livre (les critiques l’ont – elles déstabilisé?) et conclut la longue interview par : « il n’y a pas de garantie, pas de miracle » ! Alors pourquoi ce livre, si ce n’est pour la notoriété et bien sur l’argent qu’il lui rapportera indéniablement?
Il me semble extrêmement dangereux, comme il est dit dans l’article cité plus haut, de publier des données qui ne sont pas scientifiquement prouvées au risque de plonger de nombreuses personnes dans l’abîme de la culpabilité. Et les malades ont bien assez à faire sans céder à une angoisse supplémentaire en raison de leurs pensées négatives. Il est évident, qu’aller bien ou plutôt pas trop mal, psychologiquement est mieux que pleurer en permanence sur son sort et bien plus confortable pour l’entourage.
Alors n’imposons pas aux malades d’avoir à se battre contre eux mêmes et leur détresse en plus de tout le reste, aidons les à vivre le mieux possible simplement sans assurance de quoi que ce soit. Ne faisons pas croire non plus aux bien portants qu’ils éviteront le cancer en souriant. Et cessons de brandir des miroirs aux alouettes en permanence qui ne font que prouver l’ignorance dans laquelle nous sommes face à ce fléau. Et vous qu’en pensez-vous?
Catherine Cerisey
A lire aussi : garde le moral ou le diktat des bien – portants
comme toujours un post intéressant, avec lequel je ne suis pas d’accord en totalité….. 🙂
Je suis pour ma part convaincu que les émotions et/ou ma façon d’appréhender la maladie ( et la vie d’ailleurs) ont en grande partie une responsabilité dans ma santé physique et psychique. Il est néanmoins évident que ce n’est pas l’unique cause du cancer ou autre pathologie.
Moi par contre, je n’ai pas une confiance aveugle dans la science…….
Je pense que décider de prendre les rennes de sa vie ne peut être que positif même si ça ne fait pas tout. Il me parait juste d’associer toutes les technique qui nous sont proposées. Et surtout de se sentir acteur de ses traitements. Pour moi, c’était un élément très important pour pouvoir accepter la lourdeur des traitements, je crois que sans cette possibilité j’aurais encore plus mal vécut cette période là.
Par contre il n’est pas facile quand le moral n’est pas au rendez vous de gérer cette responsabilité!!!…….. mais pour ma part je constate que le moral n’est pas là, j’accepte ( ou tout du moins j’essaye) d’être mal, et j’essaye de transformer ma vision du moment.
Je suis un partisane des relaxations que l’on trouve sur le net et qui ne demandent pas de finance.
De toute façon, personne ne peut nous certifier à coup sur, que tout ira bien à 100%, alors autant trouer un chemin qui nous permette de vivre cette incertitude le mieux possible.
Je partage l’analyse de Catherie : les études scientifiques sont très contradictoires quand à l’influence de l’humeur sur la guerison : jusqu’à preuve du contraire ce n’est pas prouvé.
Par contre il est sans doute vrai que cela aide à mieux supporter les traitements.
Alors oui à ce qui peut apporter un bienfait/bien être et aider les malades (sous réserve de ne pas être antagonistes avec les traitements : attentions aux dérives sectaires)
Et surtout arrêtons de culpabiliser les patient(e)s ils/elles ont bien d’autres motifs de combats et OUI n’en déplaise aux bien-portants dont je fais partie, ils ont le droit de craquer, de pleurer, d’être révoltés …. cela n’oberera pas leurs chances de guerison
Ah, Catherine, quel plaisir tu me fais là ! Et quel article formidable que celui de cette journaliste que tu mets en lien.
Après trois tumeurs en trois ans, j’en ai tellement assez de me culpabiliser dès que j’ai une baisse de moral (parfois difficile à éviter surtout sur un plan administratif :(), de ne rien pouvoir dire lorsqu’on se déleste de mon problème d’un léger « garde le moral, c’est 50% de la guérison », de chercher sans cesse les causes de mes crabes dans mes erreurs de vie ce qui inconsciemment me maintient dans l’idée d’une toute-puissance infantile…
Ce qui va dans notre sens est également le message délivré par Jeanne Labrune dans « Guérir sans guerre ».
Bref, à quand l’ouvrage « voir la vie en rose avec le cancer » ?
Car une chose est sûre lorsqu’on l’a beaucoup côtoyé, c’est qu’on en sait bien peu sur lui et notamment sur le plan psychosomatique.
Alors, s’il existait une charte du genre « contre la tyrannie de la pensée positive dans le cancer », je signe à deux mains 🙂
Bonjour Catherine et les blogueuses, pour la plus part des malades du cancer, culpabilité et cancer sont indissociables. Je crois qu’on regarde le problème du mauvais coté. Ce que dis ce médecin n’est pas fait pour culpabiliser les personnes encore plus. C’est fait pour prendre conscience, pour se permettre d’avoir une autre vision de la maladie, d’avoir une ouverture vers un espoir sans qui nous nous enfermons en nous-même sans aucune issue à notre mal-être. C’est vrai qu’on a peur de mourir, c’est vrai que les traitements sont lourds, c’est vrai qu’on souffre. Mais on est dans une voie sans issue, on voit le verre à moitié vide alors qu’il est aussi à moitié plein. Je crois que le message de ses médecins est fait pour nous ouvrir à une humanité pour nous-même que nous avons perdu de vue mais qui est là tout de même.
Je suis totalement d’accord avec tout ce que tu écris dans ce post et aussi celui que tu a déjà écrit sur le diktat des bien-portants.
Je n’ai pas lu le livre du Dr Boukharam mais la vidéo ne me convainc pas du tout du bien-fondé de sa théorie. Cet homme là enfonce des portes ouvertes, fait part de ses impressions, reste vague, n’étaye jamais son propos d’études sérieuses et de résultats scientifiquement prouvés. C’est un peu comme quand on lit l’horoscope, tout le monde peut avoir l’impression de se retrouver dans ses descriptions suffisamment vagues. D’ailleurs il n’affirme jamais rien, il constate et il avoue le doute.
N’empêche, je trouve que ce genre de bouquin est dangereux. Il conforte les croyances et les idées reçues et renforce dans l’esprit des gens des théories qui ne sont pas démontrées.
Bonsoir, je vous lis peu parce que je ne suis rarement en phase avec vos « batailles » 😉 Mais , ayant lu cet article sur le mur d’une amie, j’interviens; je ne suis pas du tout d’accord avec ce que vous avancez, évidemment .. Soit , chacun ses opinions! déja face aux thèses de DSS , nous n’étions pas d’accord. Cependant là, je me suis senti blessée par cet article très polémique, très affirmatif ! réduire Simonton à la pensée positive est ô combien réducteur.. Je respecte votre position et celles des autres intervenantes, cela m’aurais aimé qu’une discussion ait pû s’amorcer dans le partage d’idées , pas dans la confrontation! des études sérieuses qui apportent des éclairages sur l’influence de la psyché sur le cancer, existent! beaucoup ! je ne connais pas ce docteur Boukharam.. peut être est il un bonimenteur, je ne me permets pas de juger sans connaitre . J’ai le sentiment que ceux et celles qui ne pensent pas comme vous , sont des demeurés, des inconscients ..Je suis sage femme – profession médicale, donc scientifique-, mon mari est médecin spécialiste, nous avons beaucoup d’amis chirurgiens, oncologues, cardialogues .. de renom, jamais ils n’oseraient être si péremptoires dans leurs propos .. En tout cas, je me sens responsable de ce cancer qui n’est pas moi, je ne me réduis pas à cette expérience très difficile, je ne suis coupable de rien, j’assume, je ne geins pas sur mon sort, j’agis pour me sauver , comme tous et toutes ! et cela, ça me plait d’ être artisane de ma guérison. Loin de moi de retirer le podium à la médecine, la chirurgie dans cette victoire! ils sont les piliers de la bataille! j’écris dans l’émotion certes, mais je suis triste à la lecture de cet article …surtout dans un blog agrée honCode ;( J’espérais un peu de respect des positions de chacun(e)s et un peu d’ouverture d’esprit.. Cordialement . Marielea
Bonsoir,
Je ne me sens ni coupable ni responsable de ce cancer qui a envahi mon sein mais moi, je reste persuadée que les émotions sont, elles, pour partie responsables. Un mari hospitalisé 9 mois, j’allais le voir tous les jours, une mutation (adjointe RH) qui m’a bouffé le peu de temps que j’avais car après l’hôpital, je retournais bosser jusqu’à pas d’heures, je rentrais, m’occupais de mes animaux et culpabilisais pour eux, pour mon mari. Tranquille au bout des 9 mois, que nenni, crise cardiaque et implantation d’un coeur artificiel, 2 fois mort sur la table et rebelote sauf que là, hospitalisation sur Paris ce qui veut dire métro, et re boulot. Un an après, coup de téléphone et greffe du coeur, 3 semaines de coma avec interdiction de le voir et à peine un an après sa greffe, déclaration du cancer chez moi, pas de génétique, suis la 1ère et espère être la der, j’ai eu ma fille à 18 ans, pas de règles précoces, je ne buvais pas, je fumais ahhhhhhhhh ……
Par contre, la médecine n’est pas une science infuse, les erreurs existent.
J’aimerais que ce docteur m’explique comment bien vivre son cancer lorsqu’on passe des nuits « à repeindre les toilettes » tant nous sommes malades, que le canapé et le lit sont nos meilleurs alliés, que notre tête voudrait mais que notre corps dit « NON ». Comment bien vivre lorsqu’on est amputé (moi, je l’ai très bien accepté mais ce n’est pas le cas de toutes). Comment bien le vivre lorsque l’on tremble à chaque contrôle et comment vivre les métas (alors que vous aviez été docile et fait tout ce que les oncos vous avez dit de faire grrrrrrr). Et ne me dites pas le que le moral est pour 80 % de la guérison car je vous rirais au nez, car cela voudrait dire que l’on a pas le droit d’être mal, de déprimer mais que si, nous avons le droit, moi, je n’ai craqué que la semaine dernière car ras le bol d’être en traitement, je n’avais repris le boulot que depuis 6 mois lorsque les métas sont apparues, donc, je crois avoir eu le droit d’être en colère, en rage. Et pourtant, je suis une bonne vivante qui continue son petit bonhomme de chemin, à danser, chanter, faire l’andouille. Bisous tout le monde. Joyce
Réactions passionnelles, fort compréhensibles certes, mais je me demande si le sujet de l’article de Catherine est bien compris :
« Vous avez un cancer ? Positivez ! »
Je dirais même mieux: « T’as un cancer ? T’as qu’à positiver ».
Catherine ne dit pas que les émotions n’ont pas leur part dans un cancer (ce serait lui faire injure). Mais que le dicktat « t’as qu’à avoir le moral » n’aide pas forcément à guérir.
Maintenant, et c’est un autre sujet, les traumas et émotions traumatiques ont un pouvoir immense, surtout pour les personnalités hypersensibles, et je crois qu’ici personne, jamais, n’a dit le contraire.
Me trompe-je ?
Merci à toutes et merci à toi Dan, tu as bien compris ce que je voulais dire et mieux répondu que je n’aurais su le faire. :-). Comme je le dis dans ma conclusion, il faut cesser de culpabiliser les malades qui ne sont en rien responsables de leur cancer et de leur guérison. Nous ne pouvons pas prédire à l,heure actuelle qui récidivera ou pas et le « garde le moral, c’est 50% de la guérison » que nous entendons si souvent, est juste insupportable. il est déjà bien difficile d’être malade sans avoir à essayer de positiver à tout prix. Si un jour il est prouvé scientifiquement que la psychologie impacts sur la guérison, j’espère sincèrement que tout sera mis en place alors pour aider les cancéreux à supporter moralement les traitements, la
douleur et les effets secondaires, sans parler de la peur et
l’anxiété. A l’heure actuelle rien n’est avéré et ce genre de livre
vulgarise des études compliquées, controversées, en faisant miroiter
des guérisons miracles à des gens dans la détresse. J’espère que
mariela comprendra mieux mon point de vue en lisant ta réponse et la
mienne…. Je suis ravie que la discussion ait sa place sur mon blog, je ne détiens pas la vérité et suis contente de déclencher un débat qui ne peut être que constructif.
Gros bisous les filles
Catherine
Bonjour,
Dans mon cas , ni mon arrière grand mère, ma grand mère et ma mère n ont eu un cancer et une longue vie en effet les deux premieres se sont eteintes à l âge de 89 et 91 ans.
Je suis donc la seule .Je pense que c est lie aux chocs que j ai eu: perte de mon mari quand mes enfants avaient 14 mois et 4 ans ,difficultes professionnelles entouree de personnes pas intelligentes…
Et procedure judiciaire de 12 ans donc oui j en suis sure ceci a permis au crabe de prendre sa place car j etais affaiblie.
Consciente de cela , j ai change de vie: nouveau travail à la maison et un doux compagnon depuis 1 an et je me bats pour positiver et de multiplier les projets!
toutefois, on ne peut pas prouver l incidence du stress sur notre etat general mais nous pouvons agir sur notre quotidien en voulant se battre , developper des projets , s alimenter sainement etc….
Ne vous sentez surtout pas responsables, nous sommes toutes des victimes quelque soit notre histoire.
Bonjour Christine,
Vous n’avez pas eu une vie facile… Malheureusement il nous est impossible d’interagir sur ce genre d’evenements .. En revanche vous avez parfaitement raison, et j’essaie aussi de l’appliquer au quotidien, nous pouvons agir sur certaines choses alors ne nous en privons pas. Mais je m’insurge surtout dans ce post contre la culpabilisation des malades qu’engendrent l’obligation de positivisme qui nous est parfois demandé.
En tout cas je vous souhaite d’avoir la longévité de toutes les femmes de votre famille 😉
A très vite j’espère
Catherine
C’est vrai que notre civilisation post-judao chrétienne nous ‘impose’ d’être beaux, riches et bien dans notre peau. C’est faire fi de la réalité, et c’est surtout le fait d’égos surdimensionnés. Comme tu le dis très bien, les bouddhistes, taoistes et musulmans n’ont pas cette peur de mourir, parce qu’ils ne sont pas obligés d’être aussi vivants, comme nous. La mort, elle entre en nous à notre naissance, il faut la prendre avec le reste, et s’y habituer tout simplement. Il est plus difficile de s’habituer à la mort de ceux qu’on aime, car là c’est le manque et l’absence, tout ce qui accompagne le deuil, qui entrent en compte. Mais je ne suis pas persuadée qu’il faille absolument, ainsi qu’on nous le répète, faire le deuil de tout ce qu’on perd au cours de notre vie, ou alors nous passerions notre vie en deuil de tout, notre jeunesse perdue, notre beauté d’antan, etc.
Vivons du mieux que nous pouvons, le jour qui veut bien s’offrir à nous.
Mon imprimante m’a lâchée hier. Je ne vais pas porter le deuil, mais en commander une autre si j’en ai les moyens. Tout cela est très futile, c’est pourquoi je donne cet exemple un peu benêt, je l’avoue.
Merci Catherine pour cet article, mais tu sais que le livre publié n’appartient plus à son auteur, et que tu y as un droit de regard et de critique.
Merci Sitelle 😉 A très vite
bonjour Catherine!
je me suis rendue à mon examen de mamo le 22/11, apres une demi heure d attente on me dit machine en panne!
pas facile avec le stress engendre , enfin j y retourne le 1/12…
Bonjour Christine,
Pas facile l’attente, ce n’est vraiment pas de chance ! Tiens nous au courant surtout
Bisous
catherine
bonjour Catherine
mamo RAS
donc champagne et oui j ai 2 anniversaires par an! lol
plus serieusement as tu lu l article sur marie claire concernant l utilisation de l or pour etre utilise comme moyen therapeutique en vue de de remplacer la chimio dans certains cas ,?
C est vraiment à lire car piste serieuse!
je t embrasse,
Christine
Bonjour Christine
Bois une gorgée pour moi ;))). En ce qui concerne l’article dont tu parles je ne l’ai pas lu. Peux tu me donner le lien, ça m’intéresse beaucoup, tu imagines.
Bisous ma belle et encore ravie de ces bonnes nouvelles.
Catherine
bonjour Catherine
Voilà le lien de cet article passionnant : marie claire de decembre 2011
pages 298 à 301,quand j ai lu cet article je me suis dit que ce futur n est pas si loin…
et si nous pouvions toutes dire: l or j adore!
bisous
Christine
Merci Christine, je vais le lire avec attention 🙂
Bisous
Catherine
Je signe à deux mains aussi !!!!! et suis bien d’accord avec toi!!!
Kali qui en a marre de se sentir culpabilisée…
Catherine, moi je te dis franchement que j’en ai un peu marre de ces bouquins où on dit que le kc est lié à un processus d’émotions mal gérées, je ne me sens pas coupable du tout , c’est déja un fameux choc quand à l’annonce de cette maladie , annonce vécue chez moi 2 fois ! j’en ai parlé à mon onco et psy et pour eux aucune preuves scientifiques ne viennent confirmer ce genre de chose, c’est vrai qu’il est mieux de « positiver » et de se dire que l’on va réussir à abattre ce maudit , mais au point de vue purement médical culpabiliser les patients avec ce genre de « conseils » ne vaut rien !!! que du contraire …
Que chacun pense ce qu’il veut , moi je ne veut plus me laisser influencer ni manipuler avec ce genre de boniments, l’après est déja assez difficile à vivre sans en rajouter…
Bisous Cath ton blog est formidable
Kali
Merci Nelly,
C’est exactement ce que mon oncologue et mon onco psychologue m’ont répondu. Aucune preuve scientifique à ce jour. Maintenant il est évident qu’il est beaucoup mieux d’avoir le moral, ne serait ce que pour l’entourage. Mais je ne connais pas beaucoup de cancéreux qui traversent la maladie la fleur au fusil :(.
Gros bisous ma belle
Catherine