pourquoi l’après cancer est-il si difficile?
Voilà les soins sont terminés et nous voilà projetées à nouveau dans la vraie vie. Fin des rendez-vous à l’hôpital, retour au boulot, les proches nous parlent de guérison, aimeraient nous entendre discuter d’autre chose, nous voir à nouveau telles que nous étions avant… et pourtant ! Une conversation sur Facebook et les récents résultats d’une grande étude européenne m’ont conduit à m’interroger sur cet après cancer si difficile à vivre pour tant de femmes.
En ce qui me concerne, cette période a été extrêmement douloureuse et très très longue ! La dépression a pointé son nez plongeant mes proches dans l’incompréhension la plus totale. Pourquoi allais-je si mal alors que je m’étais comportée comme un bon petit soldat pendant près de trois années ? Je me suis sentie abandonnée par tous, seule, désespérement seule face à moi même, mes angoisses, ma détresse que je ne pouvais plus gérer, que je ne pouvais même pas dire ! J’étais par deux fois tombée de l’échelle, j’avais deux fois, courageusement gravi les échelons un à un vers la guérison et finalement je retombais m’écraser sur le sol comme un pantin, désarticulé, sans vie, encore une fois.
Pourtant d’après la conclusion d’une méta-analyse – regroupant 94 études indépendantes et portant sur plus de 14.000 patients – publiée mercredi dernier par The Lancet Oncology et relayée par le Point, il semblerait que finalement, nous soyons peu dans ce cas extrême là. En effet, les résultats font état de 14,3 % de malades souffrant d’une forme majeure de dépression et 9,6 % d’une forme légère. Soit près de 75% de gens qui vivent « correctement » l’arrivée du cancer dans leur vie. Néanmoins, l’étude ne dit pas combien de temps après la maladie, les personnes ont été suivies, puisque c’est bien de cela dont il s’agit ici. Alors, pourquoi devenons-nous si fragiles après la bataille, alors que tout est enfin terminé?
Dans un premier temps, de leur côté, les proches en ont assez. Pour ceux qui sont restés à nos côtés, envers et contre tout, il faut tourner la page. C’est fini … F-I-N-I… Ces proches, amis, famille qui ont fait preuve de compassion, d’empathie, de sollicitude pendant ces longs mois aspirent à des rapports à nouveau « normaux », à une réciprocité qui nous est parfois difficile. Au bureau, si l’on y retourne rapidement, les collègues et supérieurs s’attendent à nous revoir aussi concentrés, performants, impliqués qu’avant notre départ précipité.
La fin des traitements rime alors avec solitude : elle nous laisse seules face à nous même, comme lâchées dans la nature. Plus d’allers-retours à l’hosto, finis les prises de sang, les chimios, les rayons, finis les rendez-vous avec l’oncologue qui, si difficiles soient-ils, nous rassuraient. Finis ces rendez-vous qui ponctuaient nos journée et finalement nous empêchaient de penser.
Dans le même temps, nous voilà complètement démunies face à ces effets secondaires qui eux ne disparaissent pas comme par magie : ce sein à jamais disparu, cette cicatrice qui tire, ces cheveux, cils et sourcils qui ne repoussent pas, cette peau brûlée par les rayons qui met tant de temps à guérir, ces douleurs dans les muscles qui nous font toujours souffrir, cette fatigue qui ne nous lâche pas … On doit vivre avec ce corps que désormais l’on ne reconnaît plus, et plus personne n’est là pour nous entourer et nous rassurer. Impossible de poser des questions à un corps médical qui s’est effacé, impossible d’accéder aux aides – psycho-oncologues, sophrologie, ateliers divers – auxquelles nous n’avons plus droit sous pretexte que nous sommes en rémission.
Et puis il y a la peur, cette peur ingérable qui nous colle à la peau… Contrairement à une grippe, contrairement même à un accident auquel on aurait survécu, on ne guérit pas d’un cancer … Lui est peut être toujours là, tapi au fond de notre corps, attendant son heure. Personne, aucun médecin ne s’aventurera à prononcer le mot guérison comme pour une vulgaire gastro. Lui, comme nous, savons que le risque existe. Alors, on s’ausculte, on scrute le moindre changement, la moindre douleur inhabituelle réveille l’angoisse : et si j’étais en train de rechuter? Parce qu’on le sait bien, la plupart des récidives ont lieu dans les 2 ans qui suivent l’arrêt des traitements. Mais, là, à nous d’être vigilantes parce que cancérologue ou infirmière ne font plus partie de notre garde rapprochée! Et s’il en était besoin, les contrôles nous remettent le pied à l’étrier et nous rappellent à l’ordre ! Tous les trois mois, nous voilà à nouveau plongées dans le désarroi le plus total : les fameux marqueurs ! Prise de sang, puis palpation par le médecin et le coeur battant on attend les résultats, essayant de deviner dans l’oeil de l’expert le signe que tout va bien ! Parce que même si cela semble si évident pour nos proches, ça ne l’est pas pour nous et semble-t-il pour nos chers cancéros non plus!
Pendant les soins, toute notre activité, nos pauvres forces, notre volonté ont servi à supporter l’horreur que représente l’arrivée du cancer dans nos vies et les dommages collatéraux des traitements lourds qu’on nous inflige. Nous avons passé des mois à serrer les dents, souffrir dans notre chair parfois même en silence, concentrées pour survivre à ce tsunami. Après cette véritable guerre, le corps et l’esprit lâchent prise, on baisse enfin les bras. N’est-ce pas légitime?
Quoi qu’il en soit, et quels que soient les résultats de ces études, d’après ce que je lis, j’entends ici et là, je sais que je ne suis pas la seule. Et, sans aller jusqu’à la dépression, beaucoup d’entre nous vivent très mal la fin des traitements…La solution passe peut être par la parole ou l’écriture ou je ne sais quelle autre forme d’expression, toutes libératrices. Se confier à un psychologue, écrire un blog ou un journal, expliquer sans fin à nos amis ce qui est en train de se passer, rejoindre la chaîne de solidarité d’autres soeurs d’armes sur un forum ou sur Facebook…. Mais surtout ne pas s’enfermer dans une solitude destructrice, éviter de se marginaliser encore plus, être douce et compréhensive avec soi même, se laisser le temps nécessaire pour reprendre des forces, prendre soin de soi, être patiente.. Parce que l’après cancer a un après qui peut se vivre avec une sérénité retrouvée, de nouvelles envies, de nouveaux projets… une vie qui ne ressemble peut être pas à l’ancienne mais qui nous appartient et qui est ou sera la plus belle possible …
Catherine Cerisey
Merci à Faith Bellamy-Angel de m’avoir inspiré ce sujet 🙂
A lire aussi :
- les mesures engagées par le plan cancer II vont-elles réussir à résoudre les problèmes de « l’après cancer »?
- reprendre son travail après un cancer : état des lieux
Pingback: Cathcerisey sur Blogasty
Magnifique sujet…
Je ne suis pas encore dans l’apres mais les peurs sont déjà là et ce que tu écris les illustre tellement bien…
OUI c’est exactement ce que je ressens en ce moment 3 ans et demi apres la fin des traitements alors que j’ai ete courageuse jusque la !!!
Et l’incomprehension de l’entourage et des amies : mais tu es guerie mainteneant pense a aure chose …….
Et lorsque le cancer devient une maladie chronique, encore plus difficile de redonner plus de place à la vie et moins au cancer.
5 étoiles
C’est vrai qu’il y a un deuil à faire après un cancer, je l’ai réalisé les trois fois où j’en ai vécu un en trois ans, mais je ne sais toujours pas pourquoi. Comme si cette période de soins intenses, assez régressive nous faisait revivre comme lorsqu’on était bébé finalement, on est totalement dépendantes de nos soignants. Je ne sais pas.
C’est une vraie moyenne, « la plupart des récidives ont lieu dans les 2 ans qui suivent l’arrêt des traitements » ?
Bonne journée à toutes
Merci de ce témoignage, il reflète exactement ce que je suis en train de vivre, même si moi j’ai eu de la chance ne pas avoir eu de traitement lourd, car après l’ablation de mon sein on m’a déclaré guérie. J’ai été diagnostiquée en juillet 2010 et après 3 interventions en octobre on m’a enlevé le sein droit avec une reconstruction immédiate par le grand dorsal.
Mais je ressens cet « abandon » de la part de mon entourage….on me dit, il ne faut plus regarder en arrière et avancer….plus facile à dire qu’à faire…je suis un traitement anti-drépresseur, mais je suis dans l’angoisse d’une récidive, dès que j’ai une douleur je l’associe à une probable métastase qui a migré…Je suis encore en arrêt de travail et mes assurances me font comprendre qu’il serait temps que je reprenne mais je ne m’en sent pas la force, je suis infirmière et j’adore mon travail mais je n’ai pas envie de donner aux autres ce que moi j’ai encore besoin.
Très bonne journée à toutes….Maryline
Bonjour à toutes et merci infiniment pour vos commentaires
@Dan : pour les oncologues il y a trois paliers importants dans l’après cancer : 2 – 5 et 10 ans avec bien entendu un risque qui décroît avec les années. Mais on sait que la plupart des rechutes interviennent très tôt… Cela dit pas question d’avoir des pourcentages fiables et ceux-ci sont à prendre avec des pincettes. Chaque personne est différente et nous ne sommes pas égaux face à la maladie.
@Maryline il n’y a pas de « petit » cancer ni de hiérarchie dans la souffrance. tu as mal vécu ta mastectomie et ses trois opérations c’est cela qui importe. Les autres ne peuvent pas comprendre que tu ne te sentes pas guérie pour autant ! ton travail nécessite un véritable don de soi, il faut vraiment que tu te reconstruises avant de reprendre et de pouvoir aider les autres à nouveau…. essaie peut être de te constituer un dossier auprès d’un psy et/ou de ton médecin traitant que tu opposeras aux assurances…
Prenez toutes soin de vous les filles
Gros bisous
Bonjour à toutes, bonjour Catherine …
j’ai bien sur lu ton post …Et cela fait un bien fou de ne pas se sentir isolée … j’espére que le temps jouera en notre faveur et en celles de bien d’autres femmes !
Comme tu le sais je viens de finir la chimio , la semaine dernière !
Je devrais dire youpi! j’ai dit youpi! mais finalement un petit youpi ! ce n’est pas si simple de se réjouir …Une légère angoisse insidieuse apparaît et la valse des : « et si? »commence …
Le fait de reprendre mon job va me permettre de poser un léger écran social de « normalité » sur mes peurs …Mais ces peurs m’accompagnent quoi qu’il en soit!
Tu exprimes dans tes mots toute ma fragilité et mon impuissance!
Que puis je faire moi, pauvre petite créature, si je sers encore de terrain de jeux à la maladie …? Vais je tenir le coup ? vais je souffrir? vais je mourir ?
Pourquoi veut-on que je l’oublie , comment puis-je?
Mais comme toi, je veux continuer à vivre , à rire, à pleurer, et à raler aprés le bazar que mettent mes ados dans leurs chambres, à m’enthousiasmer pour un vernis à ongles « bleu piscine » 🙂 à espérer d’aimer à nouveau …
Et toutes ces réflexions intérieures que certains trouveront peut être, négatives , stériles, flippantes nous donnent peut être plus de lucidité que ceux ou celles qui sont ultra positifs …J’essaie de l’être positive mais ….
Ma sage femme sophrologue qui m’avait suivie pour ma dernière grossesse, celle de mes jumeaux » m’ avait dit : ce n’est pas penser ou parler du pire qui le fait arriver …Alors!
D’ailleurs comment peut on nous dire :’Allez! n’y pense plus ! »
Je vais avancer du mieux que je peux et effectivement ne plus plonger avec masochisme dans le monde des statistiques et des chiffres …
Bises gelées à toutes et merci pour ton blog Catherine 🙂
Faith Bellamy-Angel
Maman de 4 enfants, working woman,célibataire depuis l’annonce de mon diagnostic le 27 août 2010! 🙂
je partage ça avec toi…
Coucou Catherine, pour la première fois je m’aventure à faire mon commentaire directement sur ta page et non via facebook…
Tout d’abord quelques mots pour te féliciter pour ce très bel article qui retrace bien les sentiments qu’on a toutes pu avoir à la fin des traitements, ce sentiment de néant, d’abandon et bien tapi dans un petit coin de notre tête la peur… Parce que notre vie semble totalement attachée à l’univers médical, un univers qui semble nous protégé et surtout nous rassuré même si la réalité est tout autre…
Ce sentiment mon amie malheureusement décédée aujourd’hui l’avait elle aussi ressentie même si elle n’en pouvait plus de vivre au rythme des contrôles, des examens, des traitements…
Pour poursuivre mon analyse le hasard de la vie m’a amené à travailler sur cette question de l’après et toutes les personnes dont j’ai pu recueillir le témoignage était unanime. Elles étaient toutes ravies qu’on prenne de leurs nouvelles et tout simplement le temps de les écouter…
Pour finir et parler du lien qu’il est possible de maintenir à distance, le réseau de cancéromogie de Seine Saint Denis offre aux personnes touchées par un cancer et ou leurs proches y compris après les traitements la possibilité de participer à des ateliers cuisines, des cours d’activité sportive adaptée, de bénéficier de conseils diet ou encore de soutien moral.
Bravo Catherine pour tout ce que tu fais, je suis très fière de t’avoir rencontrée…
les écouter
bonsoir Catherine
pour moi aussi l’après cancer a été très difficile
avec également une incompréhension totale
du genre
« t’es guérie qu’est ce que tu veux de plus! »
je me suis retrouvée seule et abandonné
je me suis battue pendant tous les traitements et ensuite je n’avais plus de force et je pleurais tous les jours pire qu’avant!!!
les docs ne m’ont pas prévenus que j’irai mal après
et je le regrtte car j’aurai aimé etre avertie comme cela j’aurai su pourquoi j’allais si mal
car je n’i comprenais rien moi non plus
encore merci pour votre blog qui est d’un grand soutient
a bientot nallie
Bonjour Catherine,
Voilà presque 1 an que le cancer est venu m’attaquer pour la 2ème fois;en août 2008,hystérectomie et curage des ganglions de l’aine à cause d’une tumeur de niveau 0 dans la trompe de l’ovaire qui n’a pas nécessité de traitement lourd.Quand en février 2010, on m’annonce 3tumeurs dans le sein et tout ce qui va suivre,là, je perds pied et je me vois incapable de lutter car mon corps est affaibli(pbs endocriniens, cardiaques, anémie).J’ai 67 ans et pour moi l’après cancer c’est la fin.Devant le désarroi de mes proches, je n’ai d’autre solution que de me battre.Et c’est ce que je fais en évitant tout pessimisme, en mettant toute mon énergie à bâtir des projets et à les mener à bien. Je sais que ,selon l’adage: »Jamais 2 sans 3″, je redoute une autre attaque mais je n’y pense pas. Ma seule raison est de lutter pour arriver ,dans 10 ans, à serrer mes arrière-petits-enfants dans mes bras.
A bientôt
Bonsoir, l’article de Catherine est touchant, tellement vrai. Même si les traitements en clinique sont terminés, ce n’est pourtant, pas fini. L’après est difficile, durant 3 ans j’ai puisé toute mon énergie, me suis dépassée, et maintenant je me trouve dans cette période d’imcompréhension, de solitude, de recherche de soi…un nouveau départ, une nouvelle vie avec un autre corps qu’il faut accepté. La vie est pourtant belle mais tellement compliquée. Il faut être forte et ne pas craquer, plus facile à dire qu’à faire ! il faut se battre de nouveau pour retrouver un équilibre (car les dégâts sont nombreux), et se consacrer à l’avenir en pensant au meilleur !
Bonjour Catherine !
Pas facile à gérer tout cela… Quand on s’entend dire que l’on est en rémission, on a du mal à se réjouir car rémission n’est pas guérison.
Et, comme tu le dis si bien, on s’inquiète au moindre signe inhabituel. Et si la maladie redémarrait…
Le hasard fait que je découvre ton post ce matin… et que l’on me fait une mammo en urgence tout à l’heure car j’ai des douleurs et des sensations inhabituelles dans le sein qui avait été opéré et soigné en 2009. (Peut-être un simple oedème ?)
C’est vrai que, moi aussi, je vis avec des peurs de rechute, par contre, l’épreuve du cancer semble m’avoir boostée psychologiquement. J’avais fait une grave dépression des années avant mon cancer. Il m’a fallu très longtemps pour sortir la tête de l’eau. J’ai l’impression que l’arrivée de mon cancer m’a obligée à me dire qu’il ne fallait plus que je perde de temps et que je devais essayer de mieux profiter de la vie. C’est ce que je tente de faire quand mon corps souvent fatigué et douloureux me le permet malgré tout.
Bien-sûr, je n’échappe pas à des petits coups de blues ou bien, parfois, à une sorte de lassitude.
Et je comprends que pour la plupart d’entre nous,
l’après-cancer soit une épreuve car aucun médecin sérieux ne peut nous dire avec certitude que plus jamais le cancer ne refera irruption dans notre vie.
Cela nécessite une acceptation de vivre avec de telles incertitudes. Pas facile…
Quant au sentiment d’abandon, c’est vrai aussi que l’on est nombreuses à le ressentir.
Heureusement qu’il y a des associations où l’on peut discuter, même des années après un cancer, avec des personnes qui sont passées par ces épreuves… Et bien-sûr aussi les blogs…
Bonjour Catherine,
Je suis en ce moment dans « l’après cancer » et comme je le disais à ma maman et mon mari ,la période « combat » était plus facile que maintenant. Pas le temps de réfléchir , il faut agir pour tuer cette saloperie de crabe! Aujourd’hui je m’enfonce dans une dépression et il faut que je réagisse vite alors direction le psy à l’IGR où je suis suivie.J’espère que cela m’aidera . Merci pour cet article et à bientot
Bonjour à toutes
Merci beaucoup pour vos commentaires… J’en viens à me demander si le cancer du sein n’a pas une place un peu particulière… Peut être les femmes sont elles plus fragilisées qu’après un cancer qui touche un autre organe.. peut être est-ce du à la localisation qui touche féminité, maternité, sexualité…. Il ne me semble pas que cette étude ait fait le distingo entre les différentes pathologies. Quoi qu’il en soit, vos témoignages prouvent bien que nous sommes très nombreuses 😦
Merci encore à toutes et un grand merci à celles qui ont osé poster leur réponse sur le blog directement plutôt que sur Facebook 😦 (elles se reconnaîtront).
A très vite
Catherine
Une fois de plus je me retrouve, et je ne suis pas la seule, dans ce que tu écris. Merci tout simplement.
vraiment émouvants tous ces témoignages.
Mais oui, pourquoi cette maladie occupe-t-elle tant notre esprit quand pour l’entourage elle est sortie du corps ? Je dis juste « entourage », tout content de la fin des traitements. Ouf. Fini.
Mais non… il flotte autour de nous, il reste là.
Même si le futur est à l’horizon, il y a cette ombre. Cette peur de l’invincible…
Et de lire ces confidences, ça rend moins seule.
c’est vrai que nous sommes désemparée, en ce qui me concerne, je suis sous hormonothérapie depuis 18 mois, mais je me demande toujours si je ne devrai pas faire tel ou tel examen car dans la jungle médicale j’ai toujours l’impression que l’on est peut etre passé à coté de quelque chose qui veut dire récidive…..je devrai faire comme ma mére qui à eu 2 cancers depuis l’age de 66 ans dont une ablation, elle en a 87 et elle a toujours dit qu’elle n’avait jamais eu de cancer, et à partir de 75 ans elle a refusé tout examen, et depuis qu’elle sait que je suis touchée elle me dit que peut etre je n’ai rien eu, et il faut surtout pas lui en parler
Moi non plus je ne suis pas encore dans l’après et j’en suis encore loin même!!!
j’ai un cancer colorectal, des métastases sur et dans la rate et une tumeur de 12.5cm au foie donc depuis septembre 2010 je suis en chimio, je ne compte même plus les séances car je suis malade depuis 2005…
Et je trouve le temps long, j’ai eu une pause de 10 jours en sept 2010, mais comme les chimios pour la rate sont innéficaces là on vient de changer de protocole… le bout du chemin je le voit s’éloigner de séances en séances mais malgrès les sourires convenus des infirmières et des mèdecins j’ai décidé que c’est pas cette saleté qui aurait ma peau, c’est moi qui déciderais quand j’en aurais mare de mettre les voiles pour un monde meilleur je l’espère!!!
Car ce que cette maladie m’a apporté c’est de m’ouvrir les yeux sur ce monde, dans lequel j’évoluais sans me rendre compte de rien, quand on est malade on voit les autres autrement mais eux aussi subitement nous voit autrement!!! D’un seul coup le téléphone ne sonnes plus ou si peu et quand par un pur hasard on vous rencontre on vous promets des coups de fil et des visites qu’on attends longtemps et qui, finalement ne viennent pas…
Mais on peut avoir aussi de très bonnes surprises de la part de gens que l’on ne cotoyaient pas spécialement et qui viennet à nous sans complexes,ni tabous et ça , ça fait du bien!!!
Voilà je voulais terminé sur une note positive: CANCER tu n’auras pas ma peau car je l’ai décidé c’est moi qui gagnerais c’est sûr!!! Catherine
Bonjour les filles,
Ce blog est là pour ça, pour que l’on se sente moins seule, pour que les témoignages similaires à ce que l’on est en train de vivre nous permettent de se dire que nous ne sommes pas des extra terrestres, plus faibles, plus démunies face au cancer ou à l’après.
Si chaque cancer est différent, si chaque femme a son identité propre, la maladie nous attaque, nous fait réfléchir, nous fait peur de manière quasi identique, me semble-t-il. J’en suis de plus en plus convaincue. Comme je le disais plus haut, ce cancer est très particulier, probablement le plus « mutilant » pour certaines d’entre nous et les séquelles, les plaies béantes qu’il nous laisse sont particulièrement compliquées et longues à panser.
Pour celles en récidive pour lesquelles la maladie est devenue chronique, ce billet est peut être difficile à lire et à appréhender puisqu’elles ne sont pas dans l’après mais dans le pendant et ce pour de nombreuses années …Il m’est difficile d’imaginer ce que vous vivez, probablement quelque chose de différent, de douloureux et dans tous les cas de très difficile. j’ai pensé écrire un post sur le sujet mais je ne peux qu’imaginer les choses que vous vivez. je conseille à tous le blog d’Isabelle et de Brume qui en parlent mieux que moi.
http://isabelledelyon.canalblog.com/
http://brumedavril.wordpress.com/
Ces blogs ne parlent pas que du cancer, mais de la vie en général puisque ces femmes doivent vivre avec… Je m’y balade souvent et je vous invite à le faire aussi.
@catherine qui souffre d’un autre cancer, je t’ai répondu par mail et je te redis ici d’aller sur la maison du cancer.com, un site très bien fait et qui aborde toutes les pathologies cancéreuses même si tu es la bienvenue ici et que j’espère t’y revoir très vite.
je vous embrasse toutes et vous souhaite une belle journée
Catherine
normal, après cancer il y a beaucoup de changement dans la vie, c’est une expérience traumatisant
Je suis ravie qu’une personne d’une complémentaire santé vienne sur ce blog. Alors pouvez vous m’expliquer pourquoi tant d’assureurs, de banquiers et de mutuelles refusent de nous couvrir après un cancer ? Votre point de vue m’intéresserait énormément ….
Coucou tout le monde et Catherine,
super billet !
je rebondis sur ce que tu viens de dire : J’ai changé de mutuelle il y a un an, mais on ne m’a pas demandé si j’avais une lourde pathologie. Je dois même avouer que je n’y avais pas pensé, naïve que je suis. Tous les frais occasionnés par le cancer sont remboursés à 100% par la sécu, non ?
Bizzz
coucou méli et merci,
En fait, c’est en passe de changer … Nous serons couverts à 100% pendant une durée de 5 ans seulement au bout desquels nous sortons de l’ALD. Je te mets le lien de mon article concernant la nouvelle loi dont le décret d’application vient d’être voté hier :
http://www.la-maison-du-cancer.com/magazine/le-bureau/tracas-administratifs/sortie-d-ald-beaucoup-de-bruit-pour-rien-cancer
Dans le décret (que je n’ai pas lu encore) les limites des remboursements à 100% doivent être définis… Les associations de patients que j’avais eu au téléphone pour mon article sur la maison du cancer étaient extrêmement inquiets des éventuels dérives de cette nouvelle loi. Si tes contrôles (mammo, echo etc…) seront pris en charge même après 5 ans, les éventuels effets secondaires qui peuvent apparaître bien après ne le seront plus… le tout sera éventuellement réglé au cas par cas, donc de la paperasserie en vue !!!
Je ne serai pas étonnée que les mutuelles te demandent à l’avenir de remplir un formulaire établissant ton état de santé :-(….
gros bisous
Bonjour,
J’ai eu un cancer du sein il y a presque 2 ans. Je m’apprête à refaire la batterie d’examens… Pendant mes nuits insomniaques post chimio, j’ai écrit, écrit, et en encore écrit pour ne pas perdre mon âme et celle que j’étais avant tout ce bordel… Ce journal intime a touché un éditeur ‘les éditions du Banc d’Arguin » et a été publié. Il s’appelle Héroïne Anonyme (Florence Delem). Je ne fais pas la pub pour l’argent vue que je gagne 2euros 20 par livre vendu, mais parce que je sais que ça permet un partage, un sentiment d’être moins seul… et puis je parle beaucoup de la vie… Je suis psychologue clinicienne et aujourd’hui je m’initie aux techniques chamaniques. Je pratique ces techniques sur moi même et ça ouvre un espace très ressourçant et réparateur. Dans ma pratique de psychologue, spécialisée en psychotrauma, j’ai souvent remarqué que l’après trauma est très difficile, notamment quand la vie « normale » reprend, et qu’il est très difficile de faire le deuil de celle qu’on a été avant. La seule solution que j’ai trouvé pour moi ou pour des patients, c’est de faire rentrer quelque chose de nouveau dans sa vie, quelque chose qui nous fait du bien, qu’on n’avait pas fait avant,… Pour moi, c’est un projet de vie ailleurs, davantage dans la nature et de continuer à expérimenter et à apprendre sur les soins chamaniques. Bon courage à tous et toutes. Je vous sert dans les bras. Florence
Bonjour Catherine,
Je me suis retrouvée dans ton mot. J’ai 44ans. J’ai eu une mastectomie et une reconstruction immédiate par le grand dorsal le 17 février dernier. Je n’ai pas eu de chimio ni de rayons, mais c’est dur, très dur moralement. Les amis,les collègues me voient et pour eux c’est du passé, il ne « faut plus y penser », « ça se soigne très
bien maintenant ». Je n’ai pas encore repris le travail et rien que d’y penser je suis angoissée. Pendant les mois qui ont suivi la reconstruction je me sentais entourée mais maintenant que je suis normalement guérie je me sens seule. Heureusement que tu es là et te lire me fait un bien fou.
Je t’embrasse
c’est gentil ça 😉
Mais j’ai aussi connu de l’après.
J’ai toujours l’impression d’y être un peu dans cet « après », même s’il y a du présent qui s’y ajoute.
Mouais… ça doit pouvoir être bizarre à comprendre cet après/présent.
à vrai dire, j’essaie de rester tournée vers le futur, mais difficile de projeter au-delà de demain.
Et depuis que l’on m’a retiré un petit bout de cerveau, je me sens l’esprit plus léger. ça parait fou ?
Il doit y avoir de ça…
bonne journée à chacune
et bon « demain »
très beau billet la Cath !
L’après cancer, et encore plus l’après 2ème cancer, représente un changement assez radical, c’est peut-être ça qui est dur, vivre une autre vie, comme dans un autre personnage…
Mais comme notre environnement n’a pas vécu la même épreuve, y’a souvent rupture, isolement, ou même mensonge.
Écrire un blog est d’un grand secours. Créer aussi !
Et te lire bien sûr !!
Grand merci
bon courage marie!
@Pascale comme je le disais plus haut, je crois, il n’y a pas de hiérarchie dans la souffrance et pas non plus de petit cancer…L’important c’est la façon dont tu le vis toi, comment tu le supportes aussi. prends soin de toi.
@Florence merci pour l’info sur ton livre….
@Cathie : Merci:-)
@Brume : ce petit bout de cerveau que l’on t’a enlevé devait être ton côté noir, parce qu’il ne reste que les bons me semble-t-il 🙂
Gros bisous à toutes
bonsoir Catherine ,de mon coté je suis dans l’après fin chimio et radiothérapie juillet 2009 dépression forte du a ,,,,je suis en vie alors que d’autre meurent ,sait injuste pour eux ,aujourd’hui le vent froid ne me dérange meme plus car je l’absorbe ,j’auré pu ne plus le ressentir ce vent ou ce froid ,ablation du sein et ganglions car un sentinel touché ,heureusement aucun autre car je vivrai encore moins mentalement ,mais aujourd’hui j’ai soit mal ,soit engourdi ,soit irritable ,alors que la deuxieme operation date de avril 2009 ,tamoxifène peut le savent mais il peut déclenché un cancer de l’utérus ,je fait normalement une echo pelvienne tou les 3 OU 4 mois ,rien à foutre des regles à suivre car j’ai la peur au ventre alors que je montre l’inversse ,tamoxifène me bouzille les jambes ,daflon pour retour veineux et bas de contention ,qui n’empechera pas pour autand une plébhite ci il doit y en avoir une ,mais ont n’a encore cette chance d’etre là ,j’apprend au fur et à mesure des soucis que je rencontre les effets du tamoxiphène ,mais malgré ça faut le prendre pour notre bien ,je revoit pour control à gauche d’un petit truc que lon voyé pas bien en aout ,,,,,personne personne peut etre à notre place mentalement ,faut y passé par là pour comprendre ,mais malgré tou sais apres cancer ,je suis heureuse de vivre ,mais ya des bas je comprend par ou tu passe ,je te fait une grosse bise ,et penssont tous à nous tous tou les cancer réuni,ont ce comprend entre nous malheureusement ,mais je doit dire que de mon coté j’ai une perle qui me lache pas qui a toujour etait là à tou les rendez vous ,chimio ect ect ,certain non meme pas cette chance ,quel cruauté de la vie ,te fait grosse bise ,car je suis fatiguée ,vai pas tardé à allé au lit bise
encore moi kaia ,mon psy ,sai mon blog que j’ai laissé un peu en ce momment ,pour soufflé http//www.corinnebassens.skyblog.com
oh mais j’en suis convaincue 😉
et comme le risque de la zone touchée était de perdre la parole, de parler dès mon réveil fut une joie énorme. Et depuis, quand je parle… y’a plus à m’arreter. Une vraie piplette.
je t’embrasse !
bonjour
je suis un homme j’etais opére du cancer de sein depuis Aout2010 mais ce qu je vie aujourd’hui ce dur pour moi je laisse de prendre le medicament contre les hormone il y a un denger p.c.q ce medicament mes rend un puissant mon penis n’est mettez pas debout
@Kaia : Bonjour… il semblerait que vous soyez dans une période très difficile. Voyez vous quelqu’un type psychologue qui pourrait vous aider à passer ce cap. Pour le cancer de l’utérus, effectivement, il y a un petit risque ce qui nécessite des échos pelviennes mais le rapport bénéfice (diminution des récidives)/risque (de contracter un cancer de l’utérus) est largement au profit du tamoxifène. Les bas de contention et le daflon, vont quand même vous permettre d’éviter une phlébite d’autant plus que vous semblez très bien suivie.
@kongolo-boyanga : il doit être extrêmement difficile pour un homme de subir un cancer du sein. Pour vos problèmes consécutifs à la prise d’hormones, je ne peux que vous conseiller d’aller voir un médecin traitant ou un urologue. il existe des traitements qui peuvent vous aider.
@Brume : pipelette oui 🙂 mais j’aime ça ! gros bisous
A très vite
Merci Catherine pour avoir cité mon blog.
Effectivement parfois le cancer peut devenir une maladie chronique tout en menant une vie quasiment normale, en tout cas la plus heureuse possible.
Mais il y a quand même une sorte de période d’angoisse comme vous toutes et une période d’adaptation, où la vie et les projets reprennent malgré tout.
Bon courage à vous toutes qui devez passer par cette étape de deuil de celle que nous étions avant pour arriver à reconstruire une nouvelle femme.
Bravo Catherine pour ton beau récit, si bien exprimé.
C’est fou ce que l’on se pose comme questions pendant, après…
J’ai été dans l’après. J’ai tenu 4 ans et quelques mois. Je me disais…chouette, je vais passer le cap des 5 ans. J’ai demandé si je pouvais me faire enlever le portacath (ça tirait, gênait ce « corps étranger).
J’ai eu l’autorisation.
Chouette :)) Mon « après » démarrait bien. Pas de dépression, une nouvelle bie commençait.
Et bien, non ! Quelques mois après…rechute.
Je pensais pouvoir mieux affronter, puisque je savais ce qui m’attendait au point de vue chimio, visites et autres.
C’est là que la dépression a pointé son nez.
En lisant ton article, une pensée m’est venue…
Et si j’avais « attiré » cette rechute pour être « entourée » par le cancérologue, le train-train des analyses, les infirmières…
Bonjour Régine,
Ton histoire prouve qu’il faut toujours être vigilante, même après cette date fatidique des 5 ans. Je ne pense pas que tu sois responsable de ta rechute. Ton besoin d’être entourée par un corps médical attentif est légitime et nous le ressentons toutes, cela nous rassure ! Cette dépression à l’annonce d’une récidive est fréquente, je l’ai vécue : comment ne pas plonger lorsque l’on doit affronter une nouvelle fois tous ces traitements dont on connaît si bien les effets secondaires….
J’espère que tu vas mieux aujourd’hui.
Prends soin de toi
Catherine
Merci Catherine pour ce bel article si….vrai.
courage à toutes et je vous promets (dans deux ans ) de fêter mes 5 ANS de rémission avec VOUS.
Bises à toutes !!!!!!!!
Tu as intérêt Patricia à venir le fêter avec nous ;-)…
Bonsoir à toutes,
Je peux dire un grand merci à Catherine qui nous offre cet espace pour échanger car effectivement, une fois le traitement terminé, plus de contact pour discuter de tout ça et surtout de l’après qui est aussi torturant voir plus que pendant le traitement. Effectivement, quand on me parler de ‘après cancer comme étant une période difficile à ne pas négliger, je n’y croyais pas…on pense toujours que ça n’arrive qu’aux autres…comme le cancer d’ailleurs. Sauf que non, ça fait plus de 4 mois que j’ai tout terminé, j’ai 31 ans, chimio, mastectomie, reconstruction prévue d’ici la fin de l’année, radio et pourtant….je sombre dans un état que je ne comprends pas, fatigue interminable, changement d’humeur énorme, plus de goût à rien et la peur d’en parler à mon entourage car je veux paraître forte comme je l’ai fait pendant le traitement que j’ai géré avec un nouveau né (j’ai appris mon cancer 3 semaines après mon accouchement et la perte d’un de mes 2 jumeaux).
Je t’ai répondu à toi Faith car j’admire otn humeur qui transparaît à la lecture de ton message malgré tes 4 enfants, la reprise de ton travail…quel est ton secret STP? moi aussi j’ai repris une activité et pourtant ça ne me suffit pas, j’ai l’impression que la fatigue est omniprésente. Dès le matin, j’appréhende la journée même quand c’est une journée de w-end, le simple fait de faire ses obligations quotidiennes me fatiguent d’avance!!!as-tu un remède miracle?
Bonjour Iteb,
je laisse Faith te répondre sur sa bonne humeur …
Prends soin de toi, prends ton temps pour essayer de te retrouver. il me semble normal qu’après seulement 4 mois, la fatigue se fasse encore sentir…Pour le reste, tu viens de vivre des choses particulièrement difficiles (et je ne parle pas que du cancer), ne sois pas trop dure avec toi même …Laisse toi le temps surtout !
Je t’embrasse
Catherine
bonjour a vous tous beacoupde personnes apres lesb cancers souffrent et l/apres est tres duent moi voila 12ans ou j/aieu le1 et apres on suivit4autres et j/ai toujours de la morphine poir essayer de calmer des douleurs insupportablent qui sont la jour et nuit et la depuis1mois se sont des douleurs horriblent quest qui sepassent pour que je souffent comme ca est ce normal de faire vivrent pour suoffriraider moi si vous aussi avez desproblemesde souffrancentausecours je ne sais plus comment accetpter et j/ai unfils qui se marie au mois d/aout je ne vous ai pas tout expliquer apres le1 lesmedecins medonnait pour tres peu a vivre et la mon mari apres 27annes de mariage ma laisse en plein cancerj/ai fait une grave depression cela irait un peu mieux de ce cote la mais s/il n/avait pas cessouffrancesmariepaule
Bonjour Marie Paule,
il ne faut pas rester avec des douleurs si insupportables. En 2011 il existe maintenant des stratégies anti douleurs suffisamment performantes pour vous soulager! Prenez rendez-vous dans un centre anti-douleur spécialisé dans sa prise en charge. ils trouveront certainement quelque chose afin que vous puissiez vivre normalement.
tenez moi au courant
Catherine
merci pour votre reponse mais je suis suivi par un centre anti douleur j/ai de la morphine depuis11ans 100mg par vjour j/ai des camants pour les nerfs qui ont ete brule par les rayons j/ai des calmants pour les mucles car ils sont tres douleureuxdesanti depreseurs et la ils viennent dem/en remetre un autre qui est pour les malades atteint de maladie evolutiveet au bout de2heures c/est encore pareil qand j/ai eu mes traitements vouila12ans je devais etre la pour 3mois et ils ont rien proteger car maitenant ils font ensorte de proteger alentour des zones j/avais des dosesde chimio du lundi matin au samedi jour et nuitpendant 3mois et les rayons j/ai ete brule a demande la mort tellement c/eteait horrible et depuis la c/etait cancer uterus poumons apres intestints apres sein suite pancreasrenouveller et depuis je survis dans la douleurils faut avoir l/esprit occupe car si non on penserait facilement a se suprimer mais aujour /hui il ya soleil alors il faut en profiterbonne journee
Bonjour, j’ai 33 ans et je viens de finir en novembre 2012 une chimiothérapie de type ABVD de 8 cures. Cela a représenté 16 scéances espacées de 15 jours. Je traînais un lymphome de type Hodgkinien depuis 7 ans sans avoir été diagnostiqué correctement. Quand les médecins l’ont décelés, il était en stade 3 mais je fus bien pris en charge. Je suis en rémission aujourd’hui avec des contrôles tous les 3 mois. Ce cancer n’est plus aussi mortel du fait des progrès de la médecine, j’ai des fortes chances de m’en sortir. Les problèmes que je rencontre aujourd’hui sont a priori ceux de l’après-cancer dans le domaine psychosocial, c’est pour cette raison que j’ai découvert ce forum. Le comportement d’une partie de mon entourage est affligeant. Les soient disant amis que j’avais avant le traitement ont disparu pendant un an. Ils habitent pourtant à quelques kilomètres, ils sont en super formes, voyages, soirées, etc. le tout sur facebook et connus de tous. Ils sont bien propres dans leur vies de petits bourgeois, fiers de leurs maison, de leur acquis matériels. Maintenant que je suis en rémission (pour eux cela signifie guéri), je redeviens fréquentable. Je ne les ai jamais vu autant en un mois. On me propose des soirées, des sortis entre mec. Je puais avant? Venir boire un café à la maison cela les déprimait? J’ai compté finalement être plus allé chez eux que eux chez moi au cours de cette année passée et je n’y suis pas allé souvent. Maintenant on me sourit, on veut me voir comme une bête de foire. C’est vrai un an sans vraiment de contacts, j’aurais dû me méfier comme vous pouvez vous l’imaginer. Pour certains, je ne dois pas parler de ce que j’ai eu, cela les fait chier dans leur confort, le mot est tabou, j’étais en voyage et je suis de retour, les garçons naissent dans les choux… Mon père m’a fait une crise en m’indiquant que je ne l’appelais pas assez alors qu’il s’en fout de ma vie et ne parle que de lui quand je le contacte. Parmi mes « ami(e)s » j’ai appris qu’il y en avait au moins 4 qui avaient conseillé à ma copine de me quitter et maintenant je les vois sourire et me parler tout naturellement sans aucune mauvaise conscience et comme si on s’était vu la veille… J’ai même ressenti des gens enmerdé parce que j’étais en rémission alors qu’il s’étaient bien habitué sans moi… Le pire était ces soits disant amis qui attendaient une faiblesse dans mon couple au cours de cette année passée pour faire du rentre dedans à ma copine… Des ordures…
Pourtant, en toute humilité, sans être parfait je ne pense pas être si difficile à vivre, je les invitais souvent chez moi avant le traitement. Ils venaient, ils avaient l’air heureux en ce temps là… De plus, je ne leur ai pas fais subir ma chimio, je ne les ai pas enmerdé pendant cette année. Ils sont juste médiocres. Avec toute la force gagnée pendant ce traitement (maîtrise des émotions, courage, persévérance, organisation), ils sont comme des livres ouverts où je vois tout, leur forces, leur faiblesses… Alors maintenant, dès que l’on me sort une « connerie » je réponds au tac au tac, je touche là où ça fait mal, pas de pitié. Je leur souhaite pas pire que ce que j’ai eu mais pas mieux. Je dénoue tous les liens, un par un en saisissant les occasions qu’ils me tendent pour leur démontrer leur bassesse. Pour l’instant, pas un a eu le courage de relever le nez et me répondre, on me dit que j’ai changé. Oui j’ai changé, je ne me fais plus avoir et je sais maintenant reconnaître les personnes valables.
Bonjour
et merci beaucoup de votre témoignage ! j’ai eu le même sentiment à l’époque et j’ai fait un grand tri dans mes amis d’alors …. Mais j’ai aussi rencontré des personnes magnifiques pendant la maladie et après avec ce blog; Disons que les choses se sont avantageusement rééquilibrées. J’espère qu’il en sera de même pour vous…
Catherine
Merci Catherine. C’est sympa de m’avoir répondu aussi vite. Vous avez du coeur et c’est rare. A se demander s’il ne faut pas avoir eu une grosse tuille dans la vie pour avoir du coeur. J’ai maintenant tout perdu, petite amie, ami, famille et je risque de perdre mon emploi. Je peux partir dans le trou, de toute manière on y tend tous mais je garderai grâce à vous l’espoir qu’il existe du coeur et non pas que ce jugement sur ce que vous êtes, sur ce que vous représentez et ce que vous devez faire. Je ne me suiciderai pas car je ne leur ferai pas ce plaisir, je vais faire le chemin que Dieu m’a dicté et c’est le bien sans limite. Une beauté de partage et d’amour. Mes dernier rapports véritables ces derniers mois ont été avec un chien et un « débile ». 2 min avec chacun d’entre eux ont été plus intenses qu’avec des êtres soient disant humain et non malades. Je jette l’éponge, je me jette dans le bien comme on peut se jeter à l’eau. Finis les limites de la bienséance, j’irais là où je reconnais le divin. Fini les simagrée et les prise de têtes sur des sujets complétement idiots. L’essentiel est devant les yeux et je n’ai plus de temps à perdre. Le bien est devant moi et je n’ai plus qu’à le faire. Merci d’avoir répondu, je n’étais pas mauvais et on m’a crucifié, je vois le monde sans plus aucune barrière et je suis libre et heureux car je ne fais plus qu’un. Maintenant je dois rejoindre la lumière qui m’appelle, ce n’est pas la mort mais la vie comme jamais ceux qui vivent ne l’ont jamais compris à par vous et des gens comme vous qui ont tout perdu un jour. Je pleure car la vie demande des sacrifices et là j’ai tout donné. Merci de votre aide, vous avez du coeur et personne ne peut vraiment comprendre. Certains peuvent oublier mais je suis d’une nature qui ne peut pas se voiler surtout après ça. Je vous embrasse
bonjour, J’ai terminé mon traitement pour cancer du sein en septembre dernier après tumorectomie, chimio et radiothérapie. Je suis moi-même soignante. J’ai repris le travail en novembre à mi-temps thérapeutique.
Je me reconnais vraiment dans ce que vous exposez. Bon petit soldat pendant ma chimio, ma radiothérapie et maintenant, alors que je devrais être mieux, je me sens fatiguée, à fleur de peau. Mon cancer s’inscrit dans une histoire familiale très douloureuse où 2 membres de ma famille proche n’ont pas eu « ma chance » de s’en sortir. Et aujourd’hui le futur m’inquiète!
Je ne me sens plus comme avant, car il y a un avant et un après! Un jour une infirmière m’a dit « vous ne serez plus jamais comme avant » je ne l’ai pas compris, aujourd’hui je vois ce qu’elle voulait me dire.
Je suis « rassurée », enfin ce n’est pas le mot exact de voir que je ne suis pas seule dans ce cas. merci de votre exposé
Merci beaucoup,
je crois que nous sommes effectivement très nombreux à subir un « contre-coup » … la peur de la rechute, la fatigue, le décalage avec les autres …. plein de raisons de ne pas se sentir aussi bien qu’on l’aimerait.
mais je vous rassure, le temps fait son oeuvre et la vie reprend son cours doucement. Différente certes mais pleine de bonnes surprises ..
A bientôt
Catherine
Premier commentaire sur WordPress 🙂
Merci beaucoup pour cet article. La rémission, c’est une bonne nouvelle, une très bonne nouvelle ! mais c’est aussi un nouveau défi :reprendre une vie normale, gérer le stress des analyses de contrôle, refaire confiance à ce corps qui a « fomenté » un temps sans rien dire… Le tout en profitant de la vie, car malgré tout, c’est la différence que je ressens en tant que survivante du cancer : je relativise les petits aléas. Par contre, depuis que j’ai connu la maladie, je ne supporte plus les gens qui se plaignent d’un mal de ventre, de petits bobos… Ca m’énerve ! Au plaisir d’échanger sur le sujet.
Bonjour Elizabeth,
Merci de ce commentaire et bravo pour votre blog que j’ai lu avec intérêt et sourires parfois, ce qui fait du bien ! J’en ai profité pour le diffuser un peu sur les réseaux, un peu de pub ne fait pas de mal quand on démarre un blog !
A très vite chez vous ou chez moi 🙂
Bonsoir,je me lance aujourd’huicar comme vous toutes j’ai un cancer:un lymphomedepuis un peu plus d’un an maintenant.malheureusement j’ai chopper par la suite des cellules cancereuses au col de l’uterus du as un virus..tout s’accumule en plus de se crabe les soucis de la vie..mais je n’ai pas la force d’affronter tout cela.je dois garder cet force pour mes traitements..je suis tellement fatiguee de tout cela et en meme temps j’ai envie de vivre,de faire autre chose que l’hopital.j’ai l’impression que mes proches ne le comprenne pas????je veux vivre…j’ai 37ans et 4enfants.je ressens la meme chose que cet personne qui explique si bien le telephone qui sonne de moins en moins et les promesses de visite…on debut il y a plein de monde et puis doucement doucement les gens s’en vont…mais parfois on sesent si seule???voila merci de me permettre de me laisser aller un peu,car ce soir mon morale est au plus bas.et vous savez a tel point nous en avons vraiment besoin de se putain morale,sinon c’est l’escalade.je vous envoyes plein de courage…a bientot
Bonjour Aurore,
excusez moi de cette réponse si tardive… Vous avez le droit de ne pas avoir le moral de temps en temps. nous passons toutes par des hauts et des bas ! prenez soin de vous surtout !!!
A très vite
Catherine
trèe beau texte Catherine. J’ai ressenti beaucoup de chose que tu évoque,apres 4années l’angoisse le peur est toujours en moi ,le mot guérison ,je n’aime pas car il reste des séquelles !!!!Je ne serais jamais ce que j’étais avant car le corps est fatigué et psychologiquement des hzuts et bas ,en essayant bien sur de ne pas le montrer a l’entourage mais ça c dur . Maintenant je prends les bons moments voyages etc !!!félicitations a toi
merci Catherine, je suis en rémission depuis neuf ans, maintenant j’ai peur de tout, je suis seule, car mon mari est lui fatiguer de me voir ainsi, le matin dès que je me lève je suis mal, car j’ai plus de courage pour survivre.
bonjour a tous,soit forte,moi j ai ete opere d un cancer du poumon avec l ablation en 02.2013,ces dur,je suis suivi par en psycologue depuis 3 mois et je reprend petit a petit le dessus
bonjour à tous, j’ai été opérée d’un cancer du poumon en mai 2010 suivi de chimio préventive. Dans la même période, perte d’emploi, séparation après presque 20 ans de vie commune et toutes les autres misères que l’on peut connaître seule avec des enfants en bas âge et sans aucune autre famille. 4 ans plus tard, je conserve un état psychologique très fragile mais je vis à fond tout ce que je peux faire. Profitez de tout ce que vous pouvez, il y a tellement de choses merveilleuses autour de nous même si la vie est parfois difficile. Ziad, ne te laisse pas abattre, la vie vaut vraiment la peine.
Bonjour Binou
merci pour ce témoignage ! prenez soin de vous
Catherine
Bonjour Je retrouve dans ce qui est écrit ce que je vis au quotidien. Ma compagne (35 ans) a eu un cancer du sein (cancer hormonodépendant) l’année dernière. Nous avons vécu depuis 1 an que des déceptions.
Découverte de la grosseur, mycrobiopsie rien détectée mais on retire la grosseur quand même le chirurgien nous rassure la forme et masse n’a pas lieu de nous alarmer.
3 semaines après appel d’urgence c’est un cancer donc on réopère avec quelques séquelles (bras douloureux et perte de la sensibilité)
puis 35 séances de rayons avec prise
dorénavant du petit cachet qui est sensé stopper la production d’hormones.
5 mois après l’opération elle veut reprendre le travail malgré cette douleur du bras qui l’empeche d’effectuer certaine tâches comme la saisie sur un clavier voir meme éplucher une pomme. Redeception à nouveau à l’arret et elle ne se sent plus bonne à rien (travail, vie de couple, pas d’enfant possible, …..;) Elle me reproche de ne pas l’assister plus que celà contrairement à ce que son médecin lui dit elle claque la porte en me précisant je sais tu en prend plein le visage mais je n’est pas d’autres choix. Là elle doit consulter un psychologue mais ne veut plus entrer en contact avec moi.
Alors au delà de la douleur physique et morale des personnes atteintes par cette maladie il y a également nous les compagnons ou compagnes qui sommes complétement démunis Nous ne savons que faire pour vous soulager et vous faire oublier ces moments Nous souffrons également pour vous mais payons également de notre personne Aujoud’hui je me sens seul et je pense encore plus seul que ma compagne et surtout je ne comprend plus rien car malgrés mes efforts ma compassion et tout ce qu’on veut je suis également une victime de cette maladie.
Si vous avez vécu cette situation merci de me faire part de vos observations.
Courage à vous toutes et tous.
A bientot
Stéf.
Bonjour Stéphane
Je ne suis pas sûre que ça puisse résoudre la crise que traverse ton couple mais j’avais justement écrit un article à ce sujet. Je trouve que le couple ne sort pas indemne de cette épreuve. La personne atteinte du cancer doit renoncer à sa vie d’avant pour se réinventer une nouvelle vie d’après-cancer, elle en sort changer, forcément son couple doit s’adapter à ce cap et c’est loin d’être évident.
Peut-être que mon billet pourra t’aider à trouver des pistes pour arriver à passer ce cap.
Je te le souhaite vraiment.
http://isabelledelyon.canalblog.com/archives/2011/04/27/20995511.html
Excuse moi Catherine d’utiliser ton blog pour mettre ce lien mais je me sentais devoir réagir à ce commentaire et comme je n’ai pas accès au mail pour répondre directement…
Bonjour et merci pour ce lien.
je vais lire avec grande attention.
Bien à vous
Stéphane
Pas de souci Isa, j’adore ton blog et ton billet est d’une grande aide pour tous 🙂
Gros bisous
Bonjour Stéphane
L’après cancer est difficile pour le malade… Nous ne sommes pas toujours d’humeur égale et certaines préfèrent s’enfermer dans la solitude avec leur souffrance. Il vous faut être patient et surtout ne pas lâcher prise. Envoyez lui des sms, des mails pour lui dire votre amour, votre envie de la soutenir, essayez de lui parler … je suis certaine qu’elle comprendra et appréciera votre présence ! Elle a beaucoup de chance de vous avoir
Je vous embrasse
A très vite
Catherine
Bonjour et merci pour votre soutien
Il est vrai que ce ne doit pas être facile de vivre cette maladie ni de comprendre les autres qui vous regardent et vivent auprès de vous.
S’éloigner n’est certainement pas le meilleur des remèdes même s’il est bien vrai que j’essai de la remuer pour qu’elle avance je l’avoue suis certainement trop exigeant.
Je vais lui envoyer le lien de ce super site même si nos corresdpondances sont très limitées selon ses désirs.
Encore une fois un grand merci
A bientot
Bonjour
Dernières nouvelles nous avons discuté bien longuement entrecoupé de longue pleure.
Elle m’avoue avoir 3 vides en ce moment :
– moi qui ne lui apporte pas mon soutien
– pas d’enfant
– echec à la reprise du travail
Elle ne voit plus en quoi notre couple peut tendre ni si je puis respecter mes engagements à etre là plus souvent et plus tot, à respecter son rythme de vie. Donc une belle claque à nouveau d’autand plus qu’elle voit tout en noir et encore plus notre relation
Elle voit des psychiatres et m’a proposer d’aller en voir également Je lui est répondu positivement J’ai pas mal à faire pour pouvoir répondre à ses attentes elle demande beaucoup sans se rendre compte des efforts que je dois fournir.
Elle reconnait que pendant tout le temps du traitement elle était cadrée par les medecins et qu’à l’issue c’est le grand vide l’abandon et la solitude.
Bises à vous
Bonjour Bon et bien voilà nous sommes au terminus de notre histoire Pour elle la maladie a été le révélateur du mal être de notre couple Mon absence ou du moins le fait de m’être réfugié dans le travail elle ne l’accepte pas Pour elel nous ne sommes pas un couple et ne sommes pas ou plus sur la même longueur d’onde après tout ce temps passé ensemble il est bien temps !!!
Elle souhaite me garder comme ami ce que je me refuse, comment pourrais je la voir elle qui me fait exister me donne l’oxygène dont j’ai besoin Je la trouve égoïste elle cherche la personne qui pourra lui apporter à elle seule tout son temps disponible la personne imaginaire que l’on croise dans les films à l’eau de rose. Voilà j’en ai fini de vous embéter sur ce superbe site je pars chialer dans mon coin en essayant de penser mes blessures.
Portez vous bien
Stéphane
Bonjour Stéphane
je suis désolée de lire la fin de votre histoire. Peut être le temps fera-t-il son oeuvre et elle comprendra à quel point vous souffrez, à quel point vous l’aimez…. Ne lui en voulez pas, elle est passée par tant de choses difficiles. Elle finira par comprendre que pour vous aussi le chemin a été rude….
Je vous souhaite le meilleur
Prenez soin de vous
Catherine
Bravo pour cet article !!! J’ai aussi ce sentiment d’abandon d’autant plus grand qu’il est bien réel. Mon conjoint ne m’a jamais soutenu et nous nous sommes séparés avant d’avoir fini la reconstruction. Mes sois disant ami e s ont disparu et j’essaie de me recréer un autre cercle. Mon meilleur ami que je connaissais depuis 37 ans n’a lui aussi pas compris le désarrois qu’il y avait dans ma tête. Depuis qu’il m’a dit que le fait d’être en invalidité lui piquait le frique de ses impôts. j’ai 50 ans et ne travaille plus depuis plusieurs années. j’ai du mal a croire qu’on veulent encore de moi dans la société et dans le monde du travail. Ayant perdu pour divers raisons (dont cancer) toute ma famille en deux ans. Je me retrouve seule face a cette réalité qui est la solitude atroce qui me donne l’impression d’être déjà morte alors que physiquement en vie. Je me soigne, psychologiquement et fais mes suivis régulièrement et à chaque fois la peur au ventre de revivre un parcours soins seule et de gérer mon fils en même temps. Aujourd’hui j’aime la vie mais elle me fais peur car personne ne comprend cet après cancer……………..
Bonjour
Oui mais là ce n’est pas ma volonté de m’éloigner d’elle bien au contraire.
C’est elle qui n’a pas supporter l’échec de sa reprise du travail.
En ce moment elle s’enferme dans son monde refuse d’entendre mes appels de voir mes mains tendues.
Pour elle elle veut vivre, elle se rebelle ce n’est plus la femme que j’ai connu je ne la reconnais pas
J’ai vraiement l’impression qu’il y a quelque chose de cassé en elle Elle aspire à tout autre chose de ce qui la motivait jusqu’il y a 2 mois.
Nous étions pourtant très amoureux l’un de l’autre avec des projets comme un emaison, 1 enfant, se marier.
Nous avons une belle situation l’un et l’autre.
Tout a voler en éclat du jour au lendemain. Je reproche à sa famille de la soutenir dans ses délires
Là elle parle d’acheter l’appartement dans lequel elel vit depuis 2 jours et dit que depuis ces 2 jours ca va mieux elle se sent extrémement mieux qu’avec moi. Ca fait mal à entendre.
Elle a coupé les ponts
Elle parle avec la psy (que je vais voir également) Un coup elle dit vouloir s’éloigner pour qu’on se redécouvre et le lendemain c’est le contraire c’est fini sans espoirs de retour.
C’est très très difficile à vivre.
Je ne pense pas être le seul dans ce cas là.
Je ne vois pas pourquoi cette maladie peut éloigner les personnes qui s’aiment ou qui ont construit quelque chose ensemble
Je ne comprend pas pourquoi le conjoint (non malade) s’éloigne et encore moins le conjoint malade qui en fait de même.
Elle a besoin de moi je pense Nous nous connaissons là elle part vers l’inconnu et pense que c’est mieux pour elle alors qu’elle s’est coupé du monde réél.
Elle ne veut retravailler quand septembre (soit 1 an d’arrét) et ensuite à mi temps thérapeutique jusque fin d’année prochaine.
La dernière fois que je l’ai vu elle se portait comme un charme elle portait ses neveux comme si de rien n’était
J’ai l’impression qu’elle se laisse aller mais bon sang ce n’est pas elle je la connais sans la reconnaitre.
Comment lui donner ce déclic pour qu’elle revienne à la réalité.
Elle dit à la psy qu’elle a des sentiments mais ne veut plus aujourd’hui les accepter
Si vous pouviez m’éclairer
Je souffre énormément je chialle régulièrement
Il y a trop de sentiments gachés
Mais bien sur qu’il y a la vie après cette saloperie de maladie
Ce n’est pas honteux de l’avoir car tout le monde l’a en soi
Punaise je suis de tout coeur avec ceux ou celles qui ont déclaré cette maladie
Bien à vous
Stéphane
Bonjour,
Merci pour ce bel article fidèle à la réalité et aux émotions.
Psycho-socio-estéhticienne avec un réseau Onco, les soins sont effectués tant qu’un traitement est en place. Mais après ??
Vous expliquez parfaitement ce « après » : « On doit vivre avec ce corps que désormais l’on ne reconnaît plus, et plus personne n’est là pour nous entourer et nous rassurer. Impossible de poser des questions à un corps médical qui s’est effacé, impossible d’accéder aux aides – psycho-oncologues, sophrologie, ateliers divers – auxquelles nous n’avons plus droit sous pretexte que nous sommes en rémission. »
Je partage dans mon blog votre témoignage montrant le besoin.
Bonne continuation,
Stéphanie
Bonjour isabelle
J’ai pour ma part fait un tri drastique chez mes amis mais j’en ai trouvé d’autres merveilleux et plus à l’écoute… je vous souhaite plein de bonnes choses
Bisous
Bonjour Stéphane
je n’ai pas de remède…Comme je vous le disais l’après cancer est une période difficile pour les malades mais aussi pour les proches. Je souhaite qu’elle voit votre amour qui semble énorme et qu’elle revienne vers vous !
je vous embrasse
Bonjour,
Cet article décrit mot pour mot ce que je ressens, un sentiment de grand vide, d’abandon, d’être larguée dans la nature, livrée à moi-même et de prendre pleinement conscience de ce tsunami dans ma vie.
Pour mon entourage c’est fini ou presque puisque les 30 séances de radiothérapie qui ont suivies l’opération sont terminées. Pour moi c’est juste une étape de franchie, il reste l’hormonothérapie pendant 5 ans que je vais démarrer dans quelques jours et dont j’appréhende énormément les possibles effets secondaires. Et des crises de larmes parce que je prends pleinement conscience de tout ce que je viens de vivre la tête haute pour faire bonne figure et restée la fille gai, enthousiaste, spontanée que tout le monde connaît. Seulement il y a quelques de chose de changer et ça ne se voit pas.
J’ai peur de voir mon entourage s’éloigner si je ne garde pas le cap, j’ai peur de déprimer et de m’enfoncer parce que je suis à fleur de peau depuis quelques semaines, alors j’appelle à l’aide. Je suis allée voir la psy de ma mairie, je vais rencontrer quelqu’un à la maison des patients, je cherche des espaces de paroles pour pouvoir avancer et apprendre à gérer l’APRES…
J’ai besoin d’échanger avec des personnes qui comprennent ce qui se passe et ne se contentent pas de me dire qu’il faut prendre sur moi ou que ça va passer.
Merci en tous cas de mettre des mots sur notre mal être.
Bon courage à toutes, que vous soyez au début, au milieu ou à la fin du parcours.
Isa
Merci Isa. L’après est difficile. Donnez vous du temps pour reprendre pied quoi qu’en disent les autres. Ce n’est pas si simple. Je vous embrasse.
L’après cancer est une période difficile. Laissez vous du temps pour reprendre pieds. Pour les autres c’est fini pour vous c’est plus long. N’hésitez pas à revenir nous voir ici. Bisous
Bonjour,
Merci, pour nous permettre de parler de l’après cancer!
Voilà 5 ans que je suis en rémission d’un cancer du sein avec mastectomie. Deux opérations consécutives, puis chimio et radiothérapie ont été nécessaires pour combattre cette maladie. Mais l’après cancer reste douloureux, même après 5 ans.
J’ai 60 ans et je n’ai plus la même énergie, la même force qui m’invitaient à vivre pleinement. En effet en lisant ces nombreux témoignages, le sentiment d’être à part, isolée dans un autre monde m’est vite apparu.
La reprise de mon travail a été catastrophique.
Ma place était prise. Les comparaisons avec d’autres handicaps allaient bon train en me faisant remarquer pour l’un qu’il avait dans sa famille une personne paralysée, pour l’autre qu’un ami travaillait même pendant sa chimio, pour d’autres que je n’étais plus la même, et j’en passe des pires et des meilleures.
Très vite je fus mise à l’écart par un de ces chers collègues, de manière insidieuse, poussant la majorité à m’éviter.
Ma seule issue fut la fuite, fuir cet endroit pourri, le leur laisser, pour vivre autrement.
A cela s’ajouta la chute de l’entreprise de mon compagnon.
Nous nous sommes retrouvés à plus de 55 ans sans travail, sans ressource, puisque chacun de nous étions en profession indépendante.
Un immense séisme familial finissait de charger la barque, séisme qui avait commencé en 2004 et avait plongé la famille de ma sœur et la mienne dans un grand désarroi.
Alors que faire, comment se sortir de toute cette vie qui finalement ne ressemble qu’à une petite mort.
Et bien la solution est venue d’elle-même.
Accepter de changer, accepter sa différence, savoir qu’il faut renoncer à convaincre qui que ce soit de nos maux physiques et moraux, notre vécu étant absolument impossible à transmettre car il fait peur.
La maladie fait peur, elle est dans notre société synonyme de faiblesse, de faute.
Cette société très lisse décide que nous sommes responsables de nos maux et que ceux qui sont dans la maladie sont donc responsables de leur situation.
Ok, et bien résistons à ce dictat, laissons faire ceux qui veulent être envahis par une société tueuse et choisissons la renaissance.
Voilà deux ans que je donne des cours auprès d’enfants et de jeunes adultes, mon compagnon travaille par intérim, nous sommes devenus grands parents et profitons de nos petits enfants.
Nous vivons certes avec des revenus très modestes, aussi avons-nous quitté le monde de la consommation. Pendant ce temps là les très chers collègues continuent de s’étriper, ils sont beaux, très lisses, ils ont beaucoup d’argent, une belle maison, une belle voiture, de beaux enfants. Ils sont parfaits…………………………pour combien de temps?
Je suis entièrement d’accord avec vous : le décalage est difficile à vivre mais finalement il devient presque salutaire ! Laissons les « parfaits » entre eux et avançons 🙂
Prenez soin de vous
catherine
courage mathieu tu vas t/en sortir certainement pas comme avant mais tu seras la ;mais c/est vrai le telephone ne sonne plus les visites s/eloigne on compte sur les doigts mais on a de bonnes surprises de certaines personne mais on est la avec plus de force mentalement moi je suis marie paule qui a commence la galere en99 le1 et jai rechutee 4fois depuis mon corps est fatiguee et usee mais je suis la alors courage a toi a une prochaine fois ecoute la musique et le chant des oiseauxcela est vrai a bientot marie paule
Bonjour Catherine,
Je suis dans l’après-cancer moi aussi, mais de la gorge. Mes traitements de radio et de chimio sont terminés depuis la mi-mai. Et je peux te dire que ton article m’a rejointe complètement…
Geneviève
Merci Geneviève !
merci pour vos commentaires mon dernier probleme est meta au foie y a presque 3 ans malgre tout cela je suis tetanisee avant chaque de scaner de controle ke na rrive plus a gerer mes emotions j en devient imbuvable avec tout le monde
Bonjour Catherine
ne culpabilisez pas, vous n’êtes certainement pas imbuvable mais stressée, angoissée, malheureuse de ce qui vous arrive. Il faut que les gens qui vous entourent comprennent à quel point ce que vous vivez est difficile. peut être pourriez-vous vous faire aider par un professionnel ?
Slt catherine, merci pour le texte, tu mets des mots sur ce que je n’arrive pas a décrire… Par peur de me l’avouer. En remission depuis sept 2014 j’ai beaucoup de mal ces derniers mois. J’ai l’impression de perdre de mon temps, de ne pas assez profiter de ma vie alors qu’elle a tout pour être au top… je n’ai envi de rien., plus la force de faire quoique ce soit, pas physiquement mais mentalement. J’aerai avancer mais je ne sais pas comment…
Germaine, attention aux adages que l’on site « sans y penser » : dites »pour moi jamais 2 sans 2″, je vous en prie de toutes mes forces!
Bonjour Vince,
Oui l’après cancer est difficile ! Il ne faut pas hésiter à consulter quelqu’un (psychologue par exemple)
Avez-vous déjà essayé ?
Une recherche sur Google me fait tomber sur cet article. Il est rare que Google m’amène exactement ce que je cherchais.
Mes 30 séances de rayons viennent de se terminer. C’est la grosse fête pour mes amis, mais je pleure depuis la dernière séance. Je suis tétanisée de n’être plus suivie chaque jour. Tétanisée de m’entendre dire « allez maintenant c’est que du mieux ». Non, non… Dans un océan de crasse, 2 gouttes de savon viennent d’arriver, c’est tout. Le chemin est encore long, très long, le traitement n’en n’est qu’au début.
Alors oui, je n’ai plus ces aller retours quotidiens a 150km de chez moi. Mais que vais je donc faire de mes journées alors? Oui, les cheveux vont enfin pouvoir penser a repousser (cancer au cerveau, rayons qui ont brûlé le système capillaire). Mais pas avant 3 ou 6 mois!! Et arrêtez de me dire que ce bandeau me va bien: est-il plus joli que mes cheveux?? Oui, je vais pouvoir retourner auprès de mes élèves en septembre… Mais vais je gérer le tumulte de la rentrée? Le regard des enfants sur mon foulard?
Oui, je vais pouvoir regarder de l’avant. Mais suis je donc obligée de ne plus regarder en arrière? De ne plus penser a ces moments traumatisants, IRM, hospi, ouverture de ma tête, attente de l’anapath … Ces moments ont changé ma vie, ces moments je pourrais les raconter mille fois sans en oublier aucun détail. Pourquoi dois je les oublier? Pourquoi les reléguer au dernier plan?
Je crois que je combat contre la solitude ne fait que commencer, car c’est effectivement maintenant que l’incompréhension arrive. Et encore… Votre article parle de ce sentiment une fois en rémission. Et je n’en suis même pas la.
Merci pour cet article qui m’aide à moins culpabiliser de mon état.
Bravo pour ce témoignage, même sentiment d’avoir eu un après cancer plus difficile encore. Effectivement, une impression de solitude, de ne pouvoir communiquer et être écouté, de ne pouvoir partager ce que l’on ressent.
En ce qui concerne psychologue et psychiatre, cela n’a eu aucun effet sur moi…
Merci pour cet article qui explique très bien ce que je ressens.
Dès le début de mon traitement, j’ai appréhendé l’après chimio, devinant un « cancer blues ». J’ai terminé il y a un mois un marathon de 12 chimios et j’ai du mal à me réjouir malgré la « rémission ».
On me dit souvent « ça y est, c’est fini? » « c’est bon, on en parle plus »? Mon entourage a hâte de tourner la page, mais ces mots me font très mal. Non, ce n’est pas fini, je ne suis pas redevenue d’un coup de baguette magique celle que j’étais il y a 6 mois. Bien au contraire, je suis complètement perdue, ne sait plus bien qui je suis et ce que je vais devenir.
Je me demande même si j’ai réalisé que j’ai eu un cancer. Bref, j’ai l’impression que c’est à partir de maintenant que le combat va être le plus dur.
Bon courage à tous ceux qui sont en rémission 😉
Salut Opportune, cela fait presque 3 ans que je suis en rémission (après un stade 3, 16 chimios ABVD en 8 mois…) et au fil du temps j’ai décidé d’être moi plutôt que retourner dans leur joli moule qu’il m’avait conservé. Ce Moi qui a été laminé mais aussi épuré de tous les faux semblant. Perso, j’ai fait le ménage de tous les parasites et autres inconsistants et je m’en porte à merveille. J’ai envie de te dire que ce qui ne te tue pas, te rends TRES TRES fort… Tu vas être assez surprise à mon avis 😉
Pourquoi l’après cancer est si difficile? La seule réponse valable que j’ai trouvé est que les autres n’ont tout simplement pas vécu encore un événement suffisamment marquant pour s’arrêter sur les instants de vie et même sur la vie elle même. Et pour le coup désaccord, tout simplement ! J’ai écris un poème sur la montée du Golgotha, d’une certaine manière, c’est un rêve qui a été bien réel… Pour ceux qui en ont vraiment ch..
Le Calvaire
Sur le chemin qui mène au sommet de la colline, des cailloux blancs.
Sur le chemin qui n’amène que de la peine, cet éclair blanc.
Et tout autour, des choses que soupire mon coeur.
La douleur,
La haine,
Les cailloux s’amassent.
Un animal aux yeux remplis de compassion.
Une eau coule, roule sur ces cailloux en fusion.
Ah le chemin de cet éclair blanc et des larmes.
Ces cailloux bruts si distincts pour mes yeux.
Ces gens dont je ne comprends plus les mots qui appellent.
Leurs bruits et leur visages.
Je suis perdu et sans âge.
Et cet amour en moi qui ne se tarit pas.
Et cette chaleur en moi qui gonfle mon âme.
Je m’en vais mourrir sans armes.
Et je vous donne ce que personne ne vous a jamais donné.
Il y a le Bien que vous n’oublierez plus.
L’amour dont vous ne vous séparerez plus.
La justice qui vous rendra beau.
Et mon corps dans un caveau.
Avec moi, le Mal, avec moi la Tristesse.
Je les enlacerai en serpent glissant, collant.
Et mon sang alors coulera, oeuvrera pour moi.
A tout prendre, j’ai préféré vous aimer.
A tout perdre, j’ai préféré me donner.
Vous ne m’aurez pas vivant
Mais peut être mort en vous aimant.
Merci pour ce joli poème Viallet
Portez vous bien
Bonjour a toutes et a tous je m’appelle Ewhen j’ai été victime d’un cancer de l’ampoule de vater sur la tête du pancreas cela vas faire deux ans que j’ai ete opéré. Une duodeno-pancreatectomie- cephalique j’ai eu ce privilège de pouvoir être opéré chimio puis un ans apres rechute un ganglion fort heureusement, juste un qui ficxe radio rechimio finit depuis fin mai cette année j’ai passe un scanner deux mois aprés ouf on ne voit plus rien un mois aprés petscan et là suspendu aux lèvres du radiologue : » et bien cher monsieur je ne voit rien c’est mème mieux qu’avant » mais bizzarement je n’arrive pas a exprimer ma joie, je pleure reguliérement et je ne devrait pas .Beaucoup n’ont pas cette chance là enfin .Merci pour ce blog car mon entourage mis a part ma femme ne comprend pas ne sais pas ….. et j’avais besoin d’écrire , je ne me plains pas bien au contraire chaque matin quand je me lève je remercie la vie d’être là!! en tous cas merci a vous toutes et tous
Bonjour Ewhen, en ce qui concerne les émotions, cela marche parfois à l’envers, surtout dans ces circonstances… Ne culpabilise pas de ne pas arriver à exprimer de joie quand on t’annonce des bonnes nouvelles (surtout après des rechutes !…), je pense perso c’est normal car on vit une autre réalité.
Dans mon cas, quand on m’a diagnostiqué enfin un cancer alors que je traînais depuis 7 ans des ganglions et des problèmes d’ordre immunitaire sans que l’on trouve le fond du problème (on finissait souvent par me dire que c’était psychosomatique…), je suis sorti dans les bars faire une fête énorme! Je pense que les gens que je connais m’ont pris pour un fou… 🙂
A un ami qui a été là
Je m’excuse (encore!).
Je te connais depuis des siècles, comment faire?
Mon frère
Peut être un mot
Un rêve
Le chevalier solitaire.
Encore que toujours fuyant
Sur les chemins de la vie
Marchant, courant,
Loin d’un malheur sans sursis
Il est le plus fort
Celui qui combat la mort.
Il est silencieux,
Sombre et pieux,
Le chevalier solitaire
Dans un monde qui a changé
Avec son âme de fer
Et son courage d’insensé
Plus de princesse à sauver
Plus de quête à mener
A l’orée d’un monde
Sans rêve et sans honneur
Il fait toujours sa ronde
En tant qu’homme de cœur
Il n’attends plus
Sans vis à vis
De ce monde que du refus
Et il survit
Dans ses rêves les plus fous
Il ne se voyait pas
Si proche du trépas
Et pourtant de ses derniers atouts
Il a fait don
Don de soi et des siens
Plus de Roi, que des gens de rien
Il est toujours bon
Prêt à aider son prochain
Mais dans ce monde qu’un vide plein
Aujourd’hui comme hier
Il fait encore sa ronde
Il a toujours le cœur fier
Mais maintenant l’amertume de ce monde.
Fraternellement
Merci !
Bonjour Catherine, ne me remerciez pas, c’est à moi de vous remercier (et d’autres pourraient le faire). Premièrement car il fallait réellement un effort pour créer ce site et le faire vivre. Deuxièmement car vous avez posé la vraie bonne question (« pourquoi l’après cancer est-il si difficile? »). J’ai aimé et j’ai écris pour ne pas sombrer. Il y a eu une fleur même si elle ne l’a jamais su. J’ai appelé ce texte : Mon amie la fleur
J’ai un amour, une âme sœur,
Belle comme un cœur
C’est une fleur
Je la voulais heureuse, riante de joie
En la protégeant de toutes les mauvaises peines
Après m’avoir fait oublié les haines
Cette belle fleur m’avait rendu la foi
La vie grâce à elle n’était plus vaine
Car c’était ma raison d’être ici bas
La fleur qui représentait tout pour moi
Avait cette touchante beauté des reines
De loin, caché dans l’ombre, je la contemplais
Avec tout l’amour et la tendresse
Qu’un homme peut avoir pour une déesse
De toute mon âme, ô comme je l’aimais
Elle qui était beauté, délicatesse
Mais de cette vie, hélas, non la maîtresse
J’ai dans le cœur
Un amour, une âme sœur
C’est une fleur.
Jérôme
Un grand bravo pour ceux qui se battent pour la France.
Bonjour Catherine,
Me voilà de retour, ce que tu écris est réel je suis à 3 ans posté traitement et non je ne comprends pas pourquoi j’entends » c’est bon c’est fini, pourquoi tu y penses, pourquoi tu t’inquiètes à chaque contrôle, tout va bien y en a marre de t’entendre en parler, pourquoi tu ne te baigne pas on s en fou si on voit un peux ablation les gens s en foutent….. »
Mais je ressens le besoin de confier mes angoisses mais à qui alors on garde, on dors plus, par fois on pleure seule et on a le sourire devant les autres….
On devient un clown avec un beau masque à sourire car c’est comme cela que l’entourage veux nous voir ils refusent les angoisses à chaque contrôle, ni d’entendre parler de cette épée de damauclesse qui plane au dessus de nos têtes…
Alors on vie dans une sorte de mensonges en extérieur mais intérieurement on souffre chaque jours…..
A quand une prise en charge posté traitement ????
Tellement vrai ca a été la même chose pour moi 😉 maintenant ça va 😊 💖
Merci pour ce texte exprimant si bien les ressentis, les peurs et l angoisse de l avenir. On se sens toujours moins seule en lisant ce qui depeint les ressentis de d autres et qui fusionne a la perfection avec soi bien que l on ne puisse l exterioriser.alors merci a vous. .pascale
Et bien oui le sujet est toujours d’actualité ! C’est pour cela que nous venons de créer une association sur le NORD-COTENTIN. Elle s’appelle ACREA Après cancer ressources écoute et activités. Nous offrons aux femmes de participer à des ateliers diététiques, esthétique, conseil en image, écriture, hypnose, ballade… et surtout un atelier récréatif ou elles peuvent venir discuter, parler de leur quotidien, prendre un goûter, lire un journal ou un magazine, un lieu ou elles se sentent écoutées et soutenues, en fait un univers protégé en dehors de l’hôpital, plein de douceur et de sérénité. La vie continue, différente certes, mais et nous sommes là pour la rendre la plus belle possible. Nous les aidons à trouver de nouveaux repères, leurs propres repères et avoir des projets de vie.
Bises à toutes
Cet article es criant de vérité, merci ou ces mots.
Personnellement quelques visites chez un psychologue et l’ouverture d’un blog (simplecommechou.com) m’ont grandement aidée à passer ce cap.
Très beau commentaire, remplis d’exactitudes. Il faut croire en-soi. Bonne continuation
Une leucémie foudroyante en mai 2013, 4 chimios et une rémission complète, mais depuis je me sens complètement perdu, plus de goût, plus d’envies, pas de projet même pour la journée suivante, stress et angoisse en permanence même si la maladie ou éventuelles rechutes ne m’inquiètent pas, j’étais plutôt un bon patient à l’hôpital avec mes chaussures de jogging près du lit, moi qui courrait 4 à 5 fois par semaines et qui court maintenant difficilement seulement le dimanche sans plus éprouver la moindre sensation de plaisir ! Les proches ne vous comprennent plus -mon amie qui m’a vraiment soutenu pendant la maladie n’a pas tenu le coup après et à du partir voir ailleurs – du harcèlement au travail comme si le cancer pouvait être contagieux, travail que je vais quitter sans autre projet parce que je n’en peux plus. Psy et cie font parti de ma nouvelle et triste vie maintenant. C’est dur la rémission…
Merci pascale, je suis contente d’avoir pu vous aider à vous sentir moins seule dans ce difficile après. Je vous embrasse
Bravo à vous !!!!
Dommage que ce genre de centres n’existent pas partout !
Bises à vous
Bonjour
Un blog, l’écriture aide certains à se sentir mieux. je vais vous rendre visite ! j’en adore le titre !
Merci !
Bonjour Christophe
Je suis désolée de vous lire. je sais qu’aucun mot ne peut vous aider, mais vous avez vaincu le cancer, vous vaincrez la dépression. J’ai subi une grosse dépression pendant deux ans et je sais qu’il ne sert à rien de vous dire que la vie sera plus belle après, rien ne sert de vous dire de vous forcer, c’est impossible je le sais aussi. Vous faites ce qu’il faut faire, demander de l’aide auprès des professionnels compétents. Ils vont vous aider à vous en sortir, j’en suis sure.
Nina le 29 janvier 2016
Cela fait 6 semaines que j’ai finie la chimio je démarre bientôt la radiothérapie mais je recens déjà de l’angoise un peu de déprime mon corps n’est plus le même .je pense avoir été forte pour ma famille mais aujourd’hui je commence à fatigué surtout moralement. Les effets secondaires sont encore là, yeux larmoyants , vues flous , douleurs articulations; problème de digestion, sa va durer combien de temps j’ai pas de réponse
Moi non plus je n’ai pas de réponse malheureusement Nina. Reposez vous, essayez de faire des choses que vous aimez : lire, une sortie ciné, voir des amis. Et si cela ne passe pas, n’hésitez pas à aller voir un psychologue. l’après cancer est toujours un moment de fragilité.
Je vous embrasse
Merci Catherine
Je vous comprend lorsque vous disiez qu’il ne vous été plus possible de travailler avec des gens qui en ont que pour leur fric, j’avais fait le projet de quitter la société qui me harcele, j’ai commencé des démarches mais ça me détruit littéralement, je tourne en rond, devient cinglé, il faudra bien bosser avec qui? des gens qui auront pitié de moi? Ca existe dans le monde du travail et chez pôle-emploi? Aucune envie, idée, projet pour le futur…chômage puis RSA ça va être long, très long.
Bonjour à toutes et à tous ,
J’avais posté auparavant déja mais je reviens pour témoigner pour donner un peu d’espoir .
Deux ans que j’ ai été opéré d’une duodénopancréatectomiecéphalique suite à une tumeur de l’ampoule de Vater (pancréas) j’été incapable de penser de savoir, la peur me tenaillait et elle est toujours la faut l’avouer elle se cache et ressurgie lors des examens le stress .a la moindre douleurs, fatigue… On se pose des questions mais voila je tenais à dire que c’est un privilège que je vit , un immense privilège les chirurgiens ont pu m’opérer , beaucoup n’on pas cette chance. J’ai fait une rechute y as un ans a peu prés un ganglion qui nous embétais un peu alors radiothérapie ensuite chimio mais plus forte que la première et puis ben depuis merci la vie ça vas bien . Je n’aurais jamais pensé retravailler et la .j’ai signé un cdi aprés 4 mois d’intérim alors que demander de plus. Je vis la vie comme un cadeau de chaque instant le regard des autres et ce qu’ils en pensent je m’en contrefout .Je pense avec respect à tous ceux qui n’on pas ou pas eu ce privilège.Pour moi et pour tous ceux qui souffrent je me doit d’être humble respectueux et vivre la vie à fond et je me dois d’être bon et bienveillant envers tous ceux qui en on besoin ou pas car je me dit que de savoir et d’être conscient que cela peut s’arréter du jour au lendemain est le plus grand des privilège car maintenat même quand il pleut , pour moi il fait beau au lieu d’être en colère je suis content au lieu de m’ennuyer j’ai toujours l’impression de n’avoir pas assez fait enfin la vie est belle on est pas tous égaux face à elle mais croyait moi elle vaut le coup d’être vécu .Voila je ne vous dirait pas (courage) je vous dirait rétablissez vous ,reposer vous la vie et profitez le plus possible .
Je vous embrasse
Christophe, le harcèlement est puni par la loi. ce n’est pas à vous de partir!
Bonjour
Il y a un an j ai du dire au revoir a mon sein gauche avec un curage axillaire puis chimio,rayons. Et hormonothérapie.
Cette année a été difficile au rythme des traitements .
J ai été bien entourée mari’ enfants, famille et amis.
Je me suis aidées de séances de soins énergétiques auxquels je crois.
J ai lutte avec toutes mes convictions
Aujourd’hui j ai repris mon travail a 60% en douceur.
Tout le monde au travail m a accueilli avec gentillesse
Alors me direz vous tout va bien?
Eh bien non, ça ne va pas .Depuis peu un grand manque d envie , un manque de peps m envahit et me colle a mon canape .
J ai l impression que le temps passe sur moi et que je n existe pas.
Je ne profite pas de la vie qui pourtant a été en sursis!
D un tempérament très optimiste je ne comprends pas ce qui se passe.
Alors je me dis que je ne dois pas être la seule et je tombe sur ce blog et quand je lis le post de Catherine c est comme si c était moi qui l avait écrit.
J ai lu ensuite plusieurs commentaires et je me rends compte qu ‘effectivement c est bon de partager avec des personnes qui sont passées par la. Même si chacun d entre nous est unique il existe des peurs communes, des réactions communes,des souffrances communes et j espère des fins heureuses communes.
Quand j étais sous traitement je lisais des blogs mais je n avais pas particulièrement envie de communiquer mon expérience. Je me disais « moi j éprouve pas ce besoin, »
Mais aujourd’hui j ai besoin de dire que j ai lutte et que ce n était pas toujours facile , oui moi aussi j ai eu mes doutes mes peurs même si je ne veux pas montrer a moi meme mes propres faiblesses!
Tous ces témoignages me vont droit au coeur et pour chacune et chacun d entre vous j envoie tout l amour qui pensera les plaies au sens propre comme au figure
Muriel
Bonjour moi j ai eu un cancer du sein de stade 4 ça fait 5 ans que je suis en rémission .j ai eu le droit à la chimiothérapie radiotherapie et mastectomie totale…j ai battu ce cancer avec un tel positif que le monde se demandait si j étais malade. Maintenant après 5 ans je doit dire que franchement vous avez bien raison.la fatigue est bien la sauf que ton environnement t impose le choix vite de retourner dans la vie habituelle comme si de rien n’était.depression,le manque de entrain,le découragement devient presque que ton ami.c est désolant car les gens ne comprennent pas vraiment ton vécu et en même temps c’est presqu une farce pour eux autre.en tout cas merci pour ton Blog j ai vraiment le sentiment de ne pas vivre ça toute seule.et je souhaite vraiment à tous de se sortir de ce fardeau qui est de affronter la dure réalité de la vie à +++
Bonjour Muriel
Non vous êtes loin d’être seule dans ce cas rassurez-vous. Et merci pour votre gentil mot
A bientôt j’espère
Catherine
Merci Christine. Le pire est derrière toi même si parfois on se décourage ! les proches ont du mal à comprendre que l’après est parfois aussi difficile que pendant les traitements.
Il ne faut pas hésiter à en parler avec eux, prendre le temps de leur expliquer que les choses ne sont pas si simples. A bientôt
Merci à Valérie e de partager ces articles très intéressant moi dans 3 jours je saurais si je vis l après cancer des ovaires Mao avis St oui je veux bien le vivre et prendre la vie à pleine dents merci a3ma fille et ma soeur toujour présente MERCI DOC CANON merci Karinne lValérie qui elle deux m accueillent avec tellement de coeur merci à ce Notre Dame plus-que-parfait compétant et tellement humain
Je sais qu’il faut se contenter du mot rémission mais c est déjà un énorme pas franchi
MERCI À VOUS TOUTES
MERCI CLINIQUE NOTRE DAME SERVICE ONGOLOGIE
MERCI DOC CALISSON MON CHIRURGIEN
Bonjour,je vous comprend car je passe par ce meme cancer au cerveau ,et comme je suis à un mois de la fin de traitement ,je me rend compte que la vie ne sera plus la même qu’avant . Je travaillais auprès de jeune handicapés et n’imagine pas une seconde retourner travailler . La fatigue à lutter contre cette cochonnerie et le moral pas toujours là , je ne me sens pas le courage d’affronter ce quotidien difficile. Je n’ai pas honte de dire que je vais profiter du temps qu’il me reste sans savoir combien ,et c’est ca qui me bouffe le moral ,pour m’occuper de moi et de mes enfants car personne ne peut me dire combien de temps je serais » bien » . 3 mois 1 an 5 ans ? 1 % de vivant apres 5 ans !! Je ne profiterais pas de ma retraite pour laquelle j’ai cotisé toute ma vie . J’aimerais croire que je serais dans les 1% … On aimerait voir le medecin tout le temps pour qu’il nous dise tout va bien et en même temps on a l’impression que notre vie se limite aux consultations des spécialistes et n’être plus qu’un » malade ». Pour ma part j’ai décidé de ne plus prendre de chimio apres cette cure qui m’a démolie . On verra …ce sera la vie pleine peut être courte mais sans le mal etre que donne ce traitement ….
Très bon récit et qui reflète parfaitement cette douloureuse épreuve. Je vis moi même cette maladie et rien ne sera plus comme avant. J entre en radiothérapie le 16/9 et je suis déjà pleine de douleurs articulaires alors que ma chimio a pris fin le 1er/7 et que la tumeur du sein a été retirée le 28/7. Bref il me faudra vivre avec tous ces effets néfastes visiblement 😦
Bonjour Martin
Oui il faut viser les 1% puisqu’ils existent ! Votre refus de la chimio n’est peut être que passager. Quoi qu’il en soit, votre choix est le bon puisque c’est le votre et vous seul pouvez décider pour vous. Prenez soin de vous
Bonjour C est tellement vrai
Après 3 ans j ai toujours cette impression de ne jamais m en sortir
Souvent je n en peux plus et je ne trouve pas de solutions pourtant je suis bien entourée
Des fois je me dis que cela ne sert peut-être a rien de continuer
Bisous nadine
Bonjour,
Votre article est tellement vrai, je m’y retrouve complètement. Il me rassure et me donne l’espoir d’un après encore meilleur.
Je viens de terminer le traitement d’un cancer colorectal suivi d’une remise en continuité de l’intestin. Ce sentiment de grand vide après tout cela est énorme.
Je ne m’y attendais absolument pas, heureusement je suis bien entourée. Et je profite des petits moments de la vie, qui reste très très belle.
Bien à vous.
Catherine
Bonjour à tous après avoir subi un cancer des ovaires en 2014 et un carcinome péritonéal j’ai subi une opération très lourde j’ai été en rémission depuis janvier 2015. Ce matin j’ai appris que d’autres nodules sont apparus sur le peritoine, je dois refaire de la chimiothérapie à partir de mercredi j’aurais trois ou quatre séances et peut être une opération au mois de janvier je suis très mal je me demande si je vais m’en sortir je ne veux plus souffrir et faire souffrir mes enfants ni ma famille c’est trop dur je ne sais plus quoi faire j’ai très peur et pourtant il faut que je me batte pour mes petites filles et mon fils mais ça va être très dur je suis fatiguée de me battre j’ai envie de baisser les bras je ne sais plus quoi faire
Marie-France
bonjour – j’espère que cette fois ci mon mail va passer – je vous comprends toutes et tous…..oui je pense que l’après cancer en plus difficile à vivre – pour les gens c’est une « affaire de classée – tu es guérie….. » ou la banalité « à part ça quoi de neuf.. » et bien si tu ne te souviens pas que j’ai eu un cancer il y à 6 mois….. je ne réponds meme plus aux personnes qui me demande comment ça va puisque pour elles c’est devenu une banalité et que le « cancer » il ne faut pas en parler celà doit rester dans sa maison entre les 4 murs – comme certaines j’ai fait du nettoyage parmi mes amis et ma famille d’autant que j’étais prete à secourir les gens en cas de problème et puis me voilà toute seule comme si rien ne s’était passé et puis après tout comme certains disent « chacun ses problèmes » c’est sur mais parfois j’aimerai bien parler à quelqu’un qui m »écoute – aussi j’ai décidé de m’en sortir et ai pris rendez-vous avec une sofrologue et commence demain et j’en suis très contente car je pense qu’elle va beaucoup m’aider – courage à toutes et tous je pense beaucoup à tout ceux qui vivent ce que je vis – laisser les autres dire ce qu’ils veulent ils ne savent pas ce que c’est –je vous serre tous fort dans mes bras. anne
Et bien je découvre cet article ce soir. Il me fait tant de bien. Je pourrais même l’avoir écrit tant il me ressemble. J’ai seulement 23 ans et 3 ans de traitement à mon actif pour une leucémie. Les chimio sont terminées mais une énorme fatigue c’est abattu sur moi, qui jusque la est toujours fait en sorte d’être actrice de ma maladie et non simplement esclaves tout cas. Je vous remercie énormément pour votre article ! Il me remonte le moral et me requinque dans cette période difficile. MERCI
Je suis d’accord avec vous , mettre les voile quand je veu mais il faut se dire , que vivre que ses beau amitié
Votre texte m’a ému, car moi aussi j’ai été, je suis, touché par cette drôle de chose…
Votre texte m’a ému car mes ressentis mes douleurs sont bien écrites.
Merci et courage
Personne ne peut comprendre ce que nous ressentons. La vie ne sera plus jamais comme avant.et nos proches et amis ne peuvent ou ne veulent pas nous aider.car eux sont en bonne santé. Il y a aussi des paroles blessantes .vers qui se tourner pour évacuer ce mal être.
Bonjour Nadine, désolée de cette réponse tardive, comment allez-vous aujourd’hui?
Bonjour Marie-France, commenta allez-vous aujourd’hui? Votre moral est-il remonté?
Bonjour à tous après une tranquillité pratiquement 2 ans je viens d apprendre en septembre que la maladie est revenue j ai fait 4 séances de chimio et l opération est prévue pour le 31 janvier aujourd’hui mes journées sont uniquement des pleures car j ai très peur tout recommencer , toujours les mêmes questions dans ma tête, vais je me réveiller, vais je vivre je veux juste voir mes petites filles grandirs. Pourquoi moi
Marie france
Bonjour merci de votre message le moral est au plus bas la peur me prend je fais que de pleurer l opération approche j ai peur de ne pas me réveiller es ce que je vais m en sortir? Je ne sais plus ou j en suis
Bien à vous
Bonjour Marie France, il n’y a aucune raison que vous ne vous réveilliez pas ! Vous allez tout faire pour voir vos petites filles grandir. il est normal d’être aussi mal quand on doit tout recommencer. faites vous aider Marie France. Allez voir un psychologue dans votre hôpital qui va vous aider à passer le cap et à reprendre des forces pour vous battre !
Je me retrouve totalement dans cet article…. que l’après est difficile ….
bonjour cela fait pres de 5 mois que ma radiotherapie est terminée et mes chimios cela fait7 mois parfois je ressens des douleurs dans les membres est ce que cela peut perdurer merci
Bonsoir,
Votre article m a beaucoup touchée.
Surtout au passage : » la plupart des récidives ont lieu 2 ans après la fin des traitements » .
Eh oui, je viens de réaliser que mes traitements ont pris fin le 28 juillet 2015. Dans un peu moins d un mois, je verrai donc si je rechute ? Une angoisse de plus à rajouter à ma liste, non pas que je n y avais jamais pensé, mais plutôt que je m étais » autorisée » à oublier un peu durant ces 2 dernières années.
Mon desert, je l ai traversé seule. D abord parce que je devais le faire (mon coté têtu et téméraire), puis parce que personne ne pouvait le faire à ma place (peut-être mon coté égoïste ? lol). Mais, fière de moi, j ai retrouvé le chemin. Et j’oserai même dire plus forte qu’avant.
L oncologue m’a dit : » ça y est, vous êtes guérie « . .
Oui, mais guérie de quoi exactement ? . En effet, plus de poison à ingérer, plus besoin de vouloir appeler les pompiers à cause d’ un incendie à l’ intérieur (et à l’extérieur) de tout notre être, plus besoin de….. …… Mais qui ou quoi soigne le fond de nos entrailles ?
On est descendu de force du train, ce qui a valu de suspendre tous nos en-cours. On a dû prendre une locomotive ou une charrette pour pouvoir avancer « un peu », ( parce que l’horloge tourne toujours, pas de répit pour les malchanceux), sans trop savoir où elles allaient nous mener, voire même sans le savoir du tout.
Puis un jour, il faut bien le reprendre, ce train si cher qu’on appelle la vie. Eh oui, la vie continue malgré tout. Et c’est la même route qu’avant, le paysage n’est pas différent, il est même plus beau, parce qu’on a de nouvelles lunettes.
Mais voilà, les arrêts de ce même train sont plus fréquents. On y croise de l inconnu, parfois enrichissant, mais le plus souvent déprimant, alors on reprend la route. On y reste un peu pour admirer le paysage, mais les orages arrivent vite, alors on reprend la route. On essaie de rattraper quelques-uns de nos retards, mais pas la peine, c’est dépassé, alors on reprend la route. On se réadapte, on est à la page, on peut même être très bien, mais sans trop savoir pourquoi, il nous manque toujours une session, alors on reprend la route. Et puis sans compter les aléas normaux de la vie quotidienne, rien à voir avec notre nouveau psychisme, mais qui nous plombent tout aussi. Et que dire de notre physique, diminué, méconnaissable, parfois je me sens complètement inhumaine, ni féminin ni masculin, ni rien du tout quoi. Ces effets secondaires qui nous suivent comme notre ombre ; » mais ne vous inquiétez pas, » vous avez eu de la chimio, donc c’est normal, » ça met du temps pour partir, » soit patiente ça va revenir …….. » . Il me reste encore un peu de patience, mais si je veux profiter de ma « nouvelle vie » comme ils disent, je préfèrerai être sûre de quelque chose , pour justement passer à autre chose.
Alors oui, ces arrêts sont interminables, et leurs causes sont indéfinissables, injustifiables, incompréhensibles, irréparables, pour une durée indéterminée, et pour certains, malheureusement, c est carrément le terminus. On dit qu’il faut parfois tomber pour mieux se relever, mais là on tombe plus qu’ on ne se relève. Il y a des jours, peut-être lors des grosses fatigues ou des grosses déprimes, où je me demande pourquoi encore se relever, quand je sais qu’ au prochain tournant je vais encore tomber, Ne serait-il pas mieux de rester là, de ma propre initiative, un choix que je peux encore faire, comme si c’était la seule liberté qui me restait.
Mais bon, faut faire avec ce qu’ on peut. Alors quand, ou si, mes yeux s’ouvrent le matin, je dis merci à l’univers. Puis je prends une profonde respiration.
Maintenant ma devise c’est : « » je mets un pied devant l’autre et j’avance. Un jour à la fois « ». Et je passe la journée avec » ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard », comme le dit si bien JJ Goldman.
Mais combien de temps cela durera t-il encore ?
Pour moi, le traitement médical a une durée bien définie, alors que le traitement psychologique, c’est pour le restant de nos jours.
Je suis désolée si mon commentaire a été trop long, ou peut-être hors sujet, mais j’avais envie de m’exprimer aussi.
Bonsoir à vous tous
Courage, et ayez encore la foi, car mine de rien, c’est entre nos ressentis et nos vécus tous ensemble que nous avons la force de continuer.
Bakoly.