ne l’oublions pas, le cancer du sein touche les hommes aussi
On l’oublie trop souvent, nos compagnons aussi ont des seins, et donc des glandes mammaires susceptibles de développer une tumeur. Sur 100 personnes atteintes d’un cancer du sein, une sera un homme. L’âge moyen de découverte du cancer est plus tardif que chez nous : 67 ans contre 62 ans chez la femme.
Malheureusement, absolument pas sensibilisés, la plupart du temps, les hommes concernés découvrent leur cancer à un stade avancé, parfois par des métastases qui mettent en péril leur espérance de vie.
Pourtant tout changement intervenant dans l’aspect de la poitrine, (kyste, écoulement ou rétractation du mamelon…) doit alerter et conduire à des examens type mammographie, échographie et éventuellement ponction. De même, la préexistence d’une gynécomastie (affection bénigne qui se caractérise par une augmentation de la taille des seins), la présence d’un gène BRCA2 dans la famille, une fonction testiculaire amoindrie, des organes sexuels peu développés sont des facteurs de risque.
Les traitements seront les mêmes que pour les femmes, à savoir tumorectomie ou mastectomie (réalisée plus souvent du fait de la petite taille du sein), radiothérapie, chimiothérapie (qui semble être moins efficace chez l’homme) et hormonothérapie (en cas de tumeur hormonodépendante c’est à dire dans 80% des cas). Cette dernière (tamoxifène) est de plus en plus souvent proposée en première intention.
Deux tiers des cas sont des cancers canalaires infiltrants , les cancers lobulaires ne touchent pas la gente masculine (les lobules produisent le lait).
Difficile pour un homme d’être touché par un cancer réputé être essentiellement féminin. Or, subir une mastectomie est un traumatisme et une atteinte à l’image de soi pour eux aussi. Sans compter, les traitements lourds, la peur, et l’incompréhension de l’entourage. Alors, ne les oublions pas!
Sources : le cancer du sein, parlons en/e-santé.fr/santétropicale.com
ado j’ai eu un copain qui a eu une tumeur bénigne au sein. Un matin il a découvert d’un sein était plus gros que l’autre. Il m’en a parlé en premier puis a informé sa maman. Heureusement c’était bénin ouf
Je pense que c’est une très bonne idée de faire savoir que les hommes peuvent être touchés par le cancer du sein. C’est une réalité dont je n’avais jamais entendu parler avant d’aller consulter des sites internet, fin 2008, lorsque j’ai appris que j’avais un cancer mammaire. Par contre, je ne savais pas que le Tamoxifène pouvait être prescrit pour les hommes.
Cette localisation de la maladie touchant très majoritairement les femmes, j’imagine que les hommes qui sont atteints de ce cancer ont tendance à ressentir une forme de honte, ils ont sans doute peur d’être considérés comme moins masculins.
Dans beaucoup de domaines, ce sont les ignorances qui engendrent les peurs, et parfois, des réactions hostiles, d’où la nécessité d’informer et de lutter contre les préjugés.
Par ailleurs, la couleur rose est presque toujours associée aux évènements concernant le cancer du sein. Ce serait bien d’apporter aussi une petite touche de bleu, par exemple, quand on sait la force des symboles dans l’imaginaire collectif.
Bonjour,
En fait la couleur bleue est déjà associée au cancer de la prostate Isabel, car, à l’instar d’octobre rose, il y a un mars bleu, malheureusement moins connu.
Tu as raison la honte est certainement un sentiment que doivent vivre certains hommes touchés par le cancer du sein….
L’acceptation et la compréhension passent en effet par l’information et la connaissance….
@Marie Renée : cela a du être très dur pour ton ami, surtout à une période fragile comme l’adolescence où l’image de soi est si importante 😦
A très vite
Catherine
je pense que les hommes en sont conscients car lorsque j’en discute avec eux ils me disent qu’ils savent qu’ils ne sont pas épargnés…
Bonjour Laurence,
je suis moins optimiste que toi sur le sujet :-(. Je crois que les hommes et les médecins (!) ne pensent pas forcément cancer du sein face à une modification de cette partie de leur anatomie ( à cause, entre autre, du peu d’incidence de la maladie chez la gente masculine).
Espérons, là aussi, que les mentalités changent.
A très vite
Catherine
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