cancer du sein et sexualité un sujet encore tabou
Suite à mon billet sur l’après cancer, certaines d’entre vous ont évoqué le peu d’informations sur la sexualité à la disposition des femmes malades d’un cancer du sein. En cherchant, j’ai effectivement trouvé peu de choses concrètes sur ce problème vécu par beaucoup d’entre nous.
En 2006, grâce au mécénat Simone Pérele (créatrice de dessous féminins), l’Institut Curie a lancé une étude : « Intimité et sexualité après un cancer du sein ». Près de 300 femmes ont été interrogées dont 50% étaient agées de moins de 54 ans et 52% n’étaient pas ménopausées au moment du diagnostic. La moitié de ces patientes expriment une réelle souffrance psychologique et 26% se sentent sexuellement moins attirantes. Pour plus de 50% d’entre elles, le désir a diminué ou complètement disparu. La fréquence des rapports a diminué chez plus de la moitié et la capacité d’arriver à l’orgasme a diminué chez 43% des femmes interrogées. Toutes se plaignent du manque d’informations délivré à ce sujet. Autant dire que le problème est d’importance !!! Pourtant ces résultats ne sont pas une surprise.
Les causes psychologiques dans un premier temps sont multiples : anxiété, stress, peur et angoisse ne participent pas à un état émotionnel propice aux rapports sexuels.
Les causes physiologiques ensuite sont pour la plupart liés au traitements et leurs effets secondaires.
- La mastectomie semble plus invalidante que la tumorectomie en raison de la mutilation engendrée par l’acte chirurgical qui modifie l’image corporelle de façon significative. Mais il y a également dans les deux opérations une baisse de la sensibilité d’une zone qui, de fait, n’est plus érogène.
- La radiothérapie quant à elle avec ses cortèges de rougeurs et brûlures désinvestit le sein de tout érotisme.
- En chimiothérapie on est souvent nauséeuse, et les vomissements sont peu propices à un quelconque rapprochement sexuel! Ne parlons pas de l’alopécie qui pose également un problème d’image pour la femme qui en est victime.
- Avec l’hormonothérapie, la chimiothérapie est souvent responsable d’une ménopause précoce pour laquelle aucun traitement substitutif n’est permis. S’en suivent, des sécrétions vaginales inexistantes et donc des rapports douloureux, des bouffées de chaleur, une prise de poids, des douleurs musculaires et/ou osseuses qui ralentissent la libido.
Mais d’après certains sexologues les solutions existent :
- redonner un pouvoir de seduction à la femme meurtrie en essayant de réduire la gêne face à cette nudité qui dérange et en l’aidant à apprivoiser sa nouvelle image corporelle.
- Apprendre à gérer le stress et la peur de la patiente mais aussi celle du conjoint qui peut, vivant dans l’angoisse de perdre celle qu’il aime, ne plus avoir de désir.
- Réinstaurer une communication qui rassurera la femme parfois inquiète d’être délaissée, trompée voire quittée.
- Changer les comportements sexuels en découvrant par exemple de nouvelles zones érogènes et abandonner, pour un temps, ce sein douloureux ou insensible.
A l’Institut Curie, les professionnels en charge des patientes reçoivent dorénavant une formation afin de répondre aux problématiques de sexologie rencontrées par les femmes lors de la traversée d’un cancer du sein. Mais si en parler est essentiel, quelles solutions concrètes peut on trouver pour venir en aide aux couples confrontés aux problèmes. Iraient-ils consulter un oncosexologue s’ils en avaient la possibilité?
Et que dire de toutes ces femmes seules au moment du diagnostic ou devenues célibataires suite à cette annonce de cancer? Comment les aider à retrouver la confiance nécessaire à tout début de relation amoureuse.
Il est clair que le chemin est long avant d’arriver à des solutions à la hauteur d’un problème encore tabou.
Et vous avez vous été confrontées à des difficultés de ce genre? Quelles seraient vos suggestions?
sources :Institut Curie/sylviehenrysexologue.com
Bonjour Catherine
Voilà le billet qui n’a pas été facile pour toi d’écrire et que j’attendais avec impatience. Félicitations.
Le regard de cette femme est poignant ! Il m’a été difficile d’aller jusqu’au bout de la vidéo mais pour toutes, je suis restée attentive, émotionnée pour en arriver à la conclusion que l’Amour et la Tendresse sont les meilleurs elixirs que je connaisse . Merci à toi pour ces moments bien que douloureux mais empreints d’émotions et de sincérité.
hélas, ce ne sont pas les exemples qui manquent de maris effarés qui « disparaissent » dans la nature ! mais on prépare bien les couples à l’accouchement, pourquoi pas quelques séances bien faites par un médecin et non par une psychologue (les hommes n’aiment pas) pour le préparer à la mastectomie ? ce devrait être systématique et pratiqué dans une ambiance dédramatisante, si c’est possible…!
J’en ai eu des copines sanglotantes ou révoltées qui devaient assumer la fuite du mari, le cancer et les gamins….
et.. tout se fait souvent du jour au lendemain : pas de temps de dialogue, de préparation ou de discussion !
Sequence « emotion », cela devrait se passer toujours ainsi …. mais dans la vrai vie enfin du moins dans la mienne, l’aprés mastectomie a été un desastre et je me dis que cela ne changera jamais…tous les psys de la terre, tous les toubibs ne pourront rien changer, mon corps mutilé, transformé, vieillissant, ma perte de désir… ma vie de femme c’est arreté en 2005 et j’essaie de construire une autre vie sans sexe, ça a l’air con peut-etre mais voir le degout dans les yeux de l’autre, c’est pire que la bataille que j’ai livré face au cancer. L’amour je le reçois de ma fille qui me dit que je suis belle, de ma maman qui ne m’a pas laché, de toute famille et de mes amis(es). Peut-on vivre sans désir, sans etre désirée… quand toute trace de libido vous a quitté, quand l’autre vous a laché??? On y arrive, enfin j’y arrive c’est un long chemin, un long travail a faire sur soit meme…. Se reconstruire aprés le cancer est bien plus compliqué que cela ne parrait, je suis admirative devant les hommes qui ont su comprendre, qui sont restés, pendant et aprés et quelque part j’envie toutes ces femmes qui malgré les souffrances ont gardées l’amour de leur compagnon et le bonheur d’etre encore desirée…
Bonjour, et meilleurs voeux à toutes, Je tiens quant à moi à laisser un message positif, j’ai 36 ans, j’ai subi une mastectomie du sein droit en janv 2009 et si ma libido était plutôt au repos durant ma chimio elle est aujourd’hui revenue au top et je suis pourtant sous tamoxifene et ménopausée depuis ma 1ère chimio. Si au départ il est dur de faire confiance à son partenaire (que j’ai connu pdt ma maladie), en communiquant et avec bq de tendresse on arrive à faire tomber les barrières qui nous cloisonnent dans notre corps meurtri. Pdt longtemps j’ai gardé mon soutien-gorge avec ma prothèse lors de nos relations, et j’ai été bien bête de ne pas avoir cru en lui et en son amour pour moi et pas juste de mon sein. La libido c’est essentiellement dans la tête, il faut se sentir belle et s’accepter, pour être libre. Bisous
belle vidéo, regard de cette femme effarée et cet homme qui vient avec douceur lui enlever son peignoir.
Cette séance montre beaucoup de douceur d’un coté et de la peur de l’autre.
Comme l’écrit Françoise pourquoi ne pas préparer le couple à tout le processus. La femme vit tout cela seule, le mari ou le compagnon étant beaucoup plus en retrait.
merci Catherine pour ton travail, chapeau
@Françoise : merci beaucoup
@Françoise et Marie Renée : Merci 🙂
Pourquoi pas : une séance de préparation au traumatisme du cancer du sein et à ses dommages collatéraux cela éviterait peut être quelques séparations si douloureuses à supporter pour une femme déjà blessée par la maladie. A proposer pour les refractaires aux psys et autres sexologues …
Mais il faut néanmoins une solide formation pour ces médecins afin de les préparer à des séances difficiles et chargées en émotion.
@ Géraldine : Le fait d’être seule est une épreuve supplémentaire oh combien difficile pour une femme. Mais tu ne dois pas baisser les bras! J’ose espérer qu’il existe des hommes qui te regarderont telle que tu es, qui ne te réduiront pas à une cicatrice, à un sein absent. Tu dois y croire, tu n’es pas seulement une mère ou une fille tu es une femme qui s’est battue pour la vie et qui mérite de trouver amour et tendresse. Alors c’est ce que je te souhaite très fort pour 2010
@Bourand merci pour ton témoignage positif et plein d’espoir. tu as raison, parfois c’est la femme qui, par peur du regard de l’autre, ne fait pas confiance. En tout cas ton message nous prouve, qu’il existe des hommes qui tombent amoureux pendant ou après un cancer, capables de tendresse et de comprehension. Merci 🙂
Bonsoir Catherine !!
J’ai imprimer ton commentaire sur le cancer du sein et la sexualité .Enfin !!!on en parle !!c’est comme le mot « cancer » on a peur ???peur de dire la vérité .Je vais à ma visite des 6 mois aprés un cancer du sein .Je montrerai et parlerai de ton blog au professeur Bonnier , auteur de ce joli livre « j’ai un cancer et aprés »
Merci d’en parler, je me sentais un peu seule avec mes problèmes
@Patricia
Comme tu a la chance de voir le Professeur Bonnier peux tu lui dire à quel point son livre est genial et comme les médecins à son image sont précieux pour nous !
bon courage pour ta visite des 6 mois et merci 🙂
à très vite
Cancer et plaisir, 2 mots difficile à associer. En tout cas qui ne s’accordent pas du tout quand on a mal. La video est émouvante, mais elle n’est pas très synchrone, on ne caresse pas une plaie, une cicatrice, oui.
Pas de sexe en pleine chimio, est ce bien grave si on s’amuse avant et après. Je crois aussi que le regard d’un homme qui nous découvre après le cancer est différent de celui qui accompagne le cancer.
Une amazone reste terriblement femme. Laissons nous aimer.
Le cancer n’est pas tout dans une vie amoureuse, les difficultés rencontrées sont multiples, il ne faudrait pas tout lui coller non plus.
Si un(e) amant(e) pouvait s’exprimer, ce que ce serait bien… Il y en a certainement qui lisent ce blog…
Merci Catherine, ce billet permet de dire que la vie c’est aussi le’c 🙂 il y a des moments avec et des moments sans et des moments avec etc…
Merci à toi Catherine pour cet article trop emprunt d’émotion pour celles qui connaissent les affres du cancer du sein. Tu vois moi qui suis toute jeune, à aucun moment on ne m’a parlé de comment je pourrais reprendre ma sexualité. On a juste fortement insisté que ma contraception devrait n’être que le préservatif. Mais avant de parler de contraception, peut être aurait-on du m’expliquer comment je pourrais reprendre ma vie sexuelle après tout ça. Ce sujet est tabou et pourtant, n’a-t-on pas besoin d’une libido pour se retrouver exister en tant que femme! Cela fait maintenant plusieurs mois que je suis en rémission et pourtant, ma sexualité c’est comme si je me refusais d’y penser. Je me sens bloquée, comme si je n’y avais plus le droit. Certes je n’ai pas eu de mastectomie (et je devrais être consciente de ma chance) mais je me sens si atteinte, si transformée, si différente des autres filles de mon âge que les hommes de mon âge rêvent de rencontrer! Quel homme sera prêt à accepter de vivre avec une femme qui risque de mourir, mais qui plus est de perdre un jour ses seins… Je crois que je me suis persuadée, ou que ces médecins en se taisant m’ont persuadé à savoir que je ne suis plus capable de me donner à aucun homme pour me livrer au plaisir… Plus capable d’aimer jamais. Et pourtant je dois me reconstruire…
Toutes ces questions en suspence… Je suis si découragée quand je pense à ma vie amoureuse…
@cerize : pour certaines d’entre nous il faut du temps pour se reconstruire physiquement et psychologiquement, parfois un très long temps. Aujourd’hui tu doutes, tu as peur et tu n’imagines pas trouver d’homme capable d’affronter ton passé. Mais je suis certaine que petit à petit tu vas retrouver suffisamment de confiance en toi pour à nouveau être prête à séduire. Ce jour là, tu pourras regarder à nouveau autour de toi et te rendre compte qu’il y a, et de ça je suis sure, des hommes exceptionnels prêts à aimer des femmes extra-ordinaires comme toi. Je t’embrasse fort
@cathie je ne sais pas si je suis d’accord avec toi: je crois que l’on peut caresser une plaie, avec tendresse et amour, tourner autour, l’effleurer sans faire mal , on peut faire l’amour blessée dans sa chair, différemment surement mais c’est possible tout depend du regard que l’on pose sur toi.
Par contre tu as raison le regard d’un homme n’est probablement pas le même si il t’a accompagnée ou s’il te découvre après la bataille.
Alors Messieurs, (ou Mesdames) , amant(e)s de ces femmes blessées donnez nous votre point de vue ….. bisous
Bonjour et MEILLEURS voeux à toutes,
ce film est vraiment chouette, et apparemment fait par quelqu’un du ‘dedans’… Je n’avais pas de pansements arrivée chez moi, et faire ça à l’hosto, ouais bof !
Je ne serais trop vous conseiller de lire ‘cancer du sein : entre raisons et sentiments’ de D. Gros, une mine d’infos y compris sur ce sujet. (heu pas sur le pansement, vous aviez compris ?!)
@cerize : don’t worry ma belle :o)))
Très émouvant ce petit film et si bien interprété.
La façon dont certains médecins annoncent le cancer me font penser qu’il ne faut mieux pas qu’ils parlent de sexualité à leurs patientes.
Je ne crois pas que les psychologues fassent peur aux hommes en général et ils sont assurément les mieux formés et préparés pour aborder le sujet sans tabou. Il suffit de les présenter comme des « aidants ».
@Meli,
En fait, je suis en train de lire le livre du Dr Gros (grâce à cathie qui en parle dans un commentaire sur ton blog je crois) et j’adore littéralement 🙂 je m’en delecte au point que je n’ai pas envie de le terminer trop vite !! je pense ecrire un billet dessus d’ici peu 🙂
douce année à toi
@Muriel
et que penses tu des onco sexologues (nouvelle discipline il me semble) est – il pertinent de faire appel à eux dans le milieu hospitalier à ton avis , est ce que cela se fait déjà? je n’ai pas trouvé grand chose sur le sujet.
bisous à toutes les deux
Cette vidéo est à la fois simple et réaliste, basée sur un sujet bien choisi. Le début est poignant et la fin adoucit ce « pincement de coeur » (je ne sais comment le définir). Merci de nous la faire partager.
Je n’ai pas l’habitude d’aller sur des blog basés sur le cancer et c’est le billet « Afficher vos couleurs » ainsi que la lecture de certains commentaires qui m’a poussée à découvrir vos articles. Et j’en suis ravie.
Face à un tel courage et acharnement, il faut bien avouer que beaucoup de monde devrait en prendre de la graine.
« Et que dire de toutes ces femmes seules au moment du diagnostic ou devenues célibataires suite à cette annonce de cancer? Comment les aider à retrouver la confiance nécessaire à tout début de relation amoureuse. »
Ce passage clôture magistralement cet article.
@Cathie : C’est juste pour dire que le jeu de mot « Lécher les plaies d’une personne » existe même si la formulation n’est pas très délicate -_-.
Sinon, j’aime bien le clin d’oeil aux Amazones 🙂
@Crow Gun Bloody : bienvenue sur mon blog et merci pour ton super gentil commentaire :).. je suis ravie que cette video parle à autant de gens… hommes ou femmes confondus. A très vite j’espère
Franchement, je n’en sais rien ! Je pense que les psychologues des services d’oncologie sont de bons correspondants avec lesquels les familles peuvent aborder tous les sujets y compris celui-ci.
Moi, j’ai de gros problèmes de libido, désir en baisse=0…depuis mon traitement pour cancer du sein.
J’en ai parlé à plusieurs oncologues au centre anti cancéreux à Caen,ils ne m’ont pas aidés et sont très démunis me semble-t-il.
J’ai essayé des tas de trucs; pillules,psy, ostéo…..
Sans succés.
que faire??
Bonjour Nelly et bienvenue,
Il ne faut pas rester comme ça, on ne peut pas faire une croix sur sa vie sexuelle quel que soit son âge … vous avez essayé beaucoup de pistes mais vous ne parlez pas de sexologues? ils sont formés je pense mieux que quiconque, pour vous aider à trouver des solutions à vos problèmes.
je crois qu’il ne faut pas hésiter à en consulter….
bonjour Catherine
merci pour votre blog
la vidéo n’est plus visible il me semble l’avoir déjà vu pourtant il y a quelques mois et si c’est bien celle ci j’avais été très ému en la regardant
car cela reflète tout a fait ce que je ressens (je ne me regarde plus dans une glace)
ce corps mutilé me dégoute ce n’est plus moi et je me sens plus du tout désirable
bien sur a choisir entre un sein ou la vie je choisi la vie
mais le traumatisme et là….
nallie
bonjour Nallie,
Effectivement c’est sans doute la même vidéo qui malheureusement a été supprimée par son auteur sur you tube 😦
Le chemin est long avant de pouvoir voir et sentir ce nouveau corps, se regarder dans un miroir, s’accepter comme amazone . Avez vous lu mes posts sur les amazones, ces femmes qui ont accepté leur asymétie et la vivent sereinement? Peut être que lire leurs témoignages pourraient vous aider à cheminer vers une acceptation.
Bon courage Nallie et à très vite j’espère
Catherine
merci pour votre réponse
oui j’ai vu leur site et je trouve ses femmes courageuses et belles
je ne sais pas ce que veux dire « il faut vous réapproprier votre corps »
peut être un jour…
mes traitements se sont finis il y a moins d’un an et tout est encore frais dans ma tête il y a eu un véritable tsunami les dégâts aussi bien physiques que psychiques ont laissé des traces
mais bon je suis une battante comme beaucoup d’autres femmes et j’ai fait front a cette saloperie de maladie et subi tout ce qui va avec et maintenant je commence tout juste a relever la tête mais je sens que le chemin sera long….
bon courage a vous également et merci pour votre blog que je consulte régulierement
Bonjour Nallie,
L’après traitement est extrêmement difficile pour certaines d’entre nous (dont j’ai été, je ne vous comprends que trop bien. Il faut du temps pour reprendre ses marques après ce que vous appelez très justement, un tsunami.Mais 9 ans plus tard, je peux témoigner qu’il est possible de revivre, différemment certainement, mais avec bonheur.
je vous souhaite plein de courage pour la suite.
A très vite j’espère
Catherine
La sexualité et le cancer du sein, quel vaste sujet tabou! Comme beaucoup ma vie a basculé à l’annonce de cette maladie, puis l’espoir pendant les traitements et l’amour m’ont permis de faire face à mes peurs: souffrir et mourir. Je viens de terminer mes traitements qui ont duré 11 mois et j’ai pu négocier l’ablation de mon catheter la semaine dernière. C’était important pour moi d’enlever cette petite boîte qui me rappelait chaque matin et chaque soir, ce cauchemar. Mes cheveux repoussent, on me dit que je ressemble à Jean Seberg. Sympa comme comparaison. Pour tout le monde, y compris mes médecins, ma vie a repris. Or, ma vie sexuelle c’est le néant. Durant les deux premières cures de chimio je faisais l’amour tous les jours, mon compagnon et moi nous nous découvrions avec plaisir et gourmandise malgré la perte de mes cheveux. Mon compagnon est entré dans ma vie lorsque je suis tombée malade et m’a toujours montré du désir (j’ai quitté le fiancé qui n’était pas à la hauteur). Depuis 9 mois, je ne peux rien faire. J’ai mal au sein, au bras et surtout mon désir sexuel a disparu à 33 ans. Lorsque nous avons fait deux tentatives, la sécheresse vaginale rendait l’acte douloureux. Les gestes et les positions n’étaient plus naturels…
Une partie de moi, la « femme-femme » est morte avec ma maladie. Je me rappelle mes nuits torrides d’avant la maladie en ayant presque l’impression qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre ( d’ailleurs elle était blonde l’autre aux cheveux longs et raides et aujourd’hui je suis brune aux cheveux courts et frisés). Lorsque j’ai tenté de parler de mon absence de désir, mon oncologue (pourtant adorable et très psychologue) m’a regardé les yeux écarquillés: « mais elle est folle! Sautez lui dessus! Prenez du viagra, ne restez pas comme ça ». Bref il me faisait une réponse d’homme qui a toujours envie:-) et surtout de médecin qui ne s’est pas penché sur cette question car peu de femmes doivent en parler par pudeur et puis la sexualité c’est sans doute secondaire (pas pour moi c’est comme manger et dormir!!!). Avant la maladie j’avais une forte libido, mes règles reviennent de manière irrégulières depuis la fin des traitements mais aucun désir, même irrégulier, j’aurais pourtant cru les traitements terminés que tout reviendrait comme avant. J’aurais, en effet, pourtant cru que la reprise de mon cycle, permettrait que mes petites hormones s’activent de manière favorable et pourtant rien. J’ai pourtant toujours mon sein et je dois dire qu’il est très beau, seul une petite griffure sur le côté. Alors quoi penser?
Je pense que la castration chimique produit encore son effet et que les produits sont actifs pendant plus d’un an. D’ailleurs je suis toujours très fatiguée, ma peau commence à redevenir normale (elle était très sèche et je commençais à avoir des ridules et des tâches à 33 ans) alors j’espère que le reste suivra. J’ai la chance d’avoir un homme qui m’aime de manière inconditionnelle avec ou sans sein, sans bras, sans cheveux, grosse ou maigre ou pulpeuse, blonde ou brune… Il m’aime tout court. C’est magnifique mais parfois je hais cet amour tendresse, cet amour de vieux comme je l’appelle alors que je rêve de passion, de sexe, de jeux érotiques et de vie. Désolée de parler « cru » mais cet amour énorme ne laisse pas la place au désir fou. L’autre a peur de vous faire mal, revoit sans doute des images de moi ( de nous) en train de vomir dans ma ( notre) bassine ou lorsqu’il devait m’aider à me lever et à me laver. Cet amour était un don du ciel à ce moment de ma vie mais c’est aussi un fardeau. Alors je communique,on parle beaucoup, on marche comme des petits vieux et parle de ce que l’on ne fait pas. On fait autre chose: on sort beaucoup, on cuisine, on rit, on fait des projets e voyages, de bébé ( il faudra bien le faire ce bébé: ça ne naît pas dans les choux à ce que je sache?)… Peut-être qu’il arrivera à me bousculer et que j’arriverai à débloquer cette image de moi, de femme non désirable qui était réduite à son état de tube digestif. Cette image négative de moi me fait terriblement souffrir et me transforme en robot. Cela on n’en parle pas car on s’en fiche on est sauvé. Je sais qu’il y a des sexologues mais je n’ai pas envie d’étaler ma vie intime à un étranger je le vivrais comme un viol ( je sais c’est fort) ou un incapacité à m’autogérer. Bref je crois que seul le temps fera son oeuvre et j’ai la certitude que ce qui fait le plus mal et qui nous meurtri c’est ce qui se voit le moins. Une de mes amies qui a le même âge que moi a subi l’ablation du sein, sans aucun autre traitement et a toujours eu une vie sexuelle même deux jours après l’opération. Je pense que les traitements chimiques sont terribles au fil des semaines… Pour la première fois ce week-end je me suis remise au sport, cela permettra peut-être d’évacuer les produits et de me retrouver plus vite 🙂
bonjour Cath et merci infiniment pour ce temoignage. Effectivement je suis d’accord avec vous les traitements chimiques ont des effets importants qui plus est à long terme. Néanmoins, ce projet d’enfant doit vous porter, c’est un espoir de vie après ce que vous avez subi….
je vous souhaite plein de positif pour la suite.
bonjour cath
je suis comme vous je me sens vivante mais morte a l’intérieur et plus du tout désirable mon corps me dégoute on me dit que le temps fera oublier seulement je ne ressens plus aucun désir cette femme d’avant n’existe plus
je m’enferme dans la salle de bain pour pas que l’on me voit ne pas choquer mes enfants qui ne sont pas au courant et surtout quand je sors de la douche je tourne le dos au miroir et j’enlève mes lunettes comme cela tout est flou
on essaye ce que l’on peu par contre je vous avoue que je me suis vraiment éclatée cotes fringues
je met des minis jupes chose que je ne faisais plus avant la maladie peut être pour compenser ce coté obscur de mon corps?
les chimio sont lourdes et causes beaucoup de dégâts aussi bien psychologiques le perte de nos cheveux, la fatigue et bouquet final l’ablation
mais il faut garder espoir et continuer a vivre de bons moments nous attendent après avoir tournés cette page noire de nos vies
bon courage a toutes ses femmes qui se battent pour la vie
nallie
Oui effectivement, en attendant de pouvoir le faire je m’occupe de ceux de mes amies et bientôt de mon premier petit neveu ou nièce. Enfin un peu de bonheur dans la famille après ce cauchemar.
Nallie, plusieurs amies ont elles aussi caché la maladie à leurs enfants et à leur famille entière, affrontant travail et charges familiales. Cela est difficile à porter. Je n’ai pas d’enfant et j’ai pensé souvent que c’était triste mais à d’autres moments, je me suis dit qu’heureusement car je n’aurai pas à me forcer… Bref il n’y a pas de situation idéale…
Pour parler des fringues, je trouve ça plutôt bien de porter de jupes courtes et de montrer vos jambes. Vous vous intéressez à une autre partie de votre corps et vous restez féminine. Il faut rester glamour si on en a envie, avec ou sans sein.
C’est peut-être indiscret Nallie mais avez-vous déjà fait la reconstruction? Si ce n’est pas le cas, on fait de très belles choses aujourd’hui. J’ai vu le sein de mon amie, du même âge que moi, à qui son chirurgien a même fait un tatouage et une greffe du mamelon. C’est très joli. Dans quelques temps on y verra rien. Elle a déjà fait remonter l’autre, du coup, ses seins ne tomberont même pas avec le temps:-)
J’espère que vous passerez un bel été et que notre vie sexuelle renaîtra:-)
Plein de courage à vous et à toutes celles qui nous lisent et ressentent la même chose que nous sans pour autant avoir envie d’écrire…
Merci pour le « plein de positif » Catherine. Au fait, vous, après toutes ces années? Est-ce que cela vous semble vraiment loin de vous ou est-ce qu’encore parfois vous êtes submergée par l’émotion? Quoiqu’il en soit je trouve courageux de tenir à jour ce blog et du coup de côtoyer d’une certaine façon la maladie. C’est peut-être votre façon de l’apprivoiser. Vous le faites très bien…:-)
Hello Cath,
merci c’est gentil :-)… La maladie est loin certes mais extrêmement présente encore aujourd’hui. Vous avez parfaitement raison, tenir ce blog, en parler, me renseigner, partager, me permet de mettre à distance la maladie et la peur qu’elle génère encore parfois. J’ai l’impression que je maitrise mieux ce que je connais…. Un leurre certainement mais c’est ma façon à moi d’apprivoiser la bête, comme vous le dites si bien 🙂
A très vite
bonjour cath
la reconstruction est peut être pour bientôt le rv avec le chirurgien approche
on verra…
bon courage a vous
nallie
bonjour catherine
pas de reconstruction trop tot
« prenez un rv en sept si vous voulez la reconstruction » ma dit le chir sinon je vous revois dans 18 mois
je suis cassée par cette réponse
je ni comprend rien
alors qu’il mettent en avant »on vous enlève le sein mais pensez a la reconstruction »
qu’est ce que j’ai pu l’entendre cette phrase
dois je consulter ailleurs?
Bonjour nallie,
Bien sur il faut consulter ailleurs, rien ne vous en empêche et vous en avez le droit. Vous devez être actrice de votre guérison et de votre reconstruction. il y a bien sur des contre indications à une reconstruction trop proches de la radiothérapie par exemple, mais prendre un autre avis ne fera pas de mal.
tenez nous au courant
A très vite
catherine
merci pour votre réponse
et courage a vous dans l’épreuve que vous traversez
nallie
Hello Nallie,
Et ce rdv avec le chirurgien, a-t-il eu lieu?
J’espère qu’il vous a bien rassuré et qu’il va vous faire un sein magnifique!!!
Au fait à propos de se sentir morte à l’intérieur, je viens d’avoir les résultats de mon frottis qui est normal car il n’y a pas de cellules cancéreuses. Il ne manquait plus que ça après un cancer du sein!
Bref soulagée d’un côté mais dévastée de l’autre, car j’ai une atrophie des muqueuses. Tout s’explique, les insomnies, les ridules sur le visage en une année, plus de muscle, la sécheresse de la peau, arthrose, la sécheresse vaginale, la perte de désir et de libido, je suis MENOPAUSEE à 34 ans et sans avoir pu faire un enfant avant. Quelle horreur! Les conséquences sont terribles et brutales beaucoup plus que dans le cas d’une ménopause naturelle.
J’avoue que depuis hier, je n’arrête pas de pleurer. J’ai arrêté la chimio il y a 6 mois et rien ne redémarre…
Comment faire? Attendre? Ma jeunesse a été volée…
Si d’autres jeunes femmes sont dans le même cas que moi et ont quelques messages d’espoir, j’en serai ravie…
Désolée Nallie pour mon précédent post, je n’avais pas lu votre réponse. Il faut absolument voir quelqu’un avant, prenez un autre avis voire deux. Personnellement j’ai vu 3 chirurgiens avant la tumorectomie. Je ne peux pas mettre de nom de chirurgien sur le blog mais peut-être que par l’intermédiaire de Catherine, je pourrai vous communiquer trois noms de chirurgiens qui font du beau boulot si vous êtes ou vous pouvez venir à Paris.
Je suis à votre disposition.
Contactez moi à mon adresse mail toutes les deux en me mettant vos coordonnées et je vous mets en contact avec plaisir 🙂
Catherine
Pingback: Sex and the Cancer Patient | Chemobabe!
Bonjour, bonsoir,
Je découvre l’article aujourd’hui. Qu’est devenue la video?
Bonjour Catherine,
Malheureusement, cette vidéo a été désactivée de youtube … J’ai essayé de la retrouver – elle était vraiment extrêmement belle – mais sans succès :-(.
A très vite
Bonjour,
Je viens de lire votre message qui m’a touché. J’ai rencontré quelqu’un de merveilleux mais malheureusement on a diagnostiqué 15 jours après notre rencontre le cancer du sein et depuis j’ai rompu… Je suis totalement perdue car j’aime cet homme et lui aussi mais j’ai peur qu’après l’opération et les traitements il ne me quitte, raison pour laquelle je l’ai devancé en arrêtant tout… Je suis très entourée mais il me manque. J’ai peur de ne plus jamais ressentir de désir et ça me rend très triste. Question santé, la chance n’est pas avec moi je suis atteinte d’autres pathologies mais là c’est trop et je pense que je finirai ma vie seule car quel homme aurait envie d’être avec une femme diminuée… Je suis d’un naturel positif et battant mais là j’ai l’impression d’être vraiment dépassée. J’aimerais avoir votre sentiment. Ai-je eu raison de rompre ? Merci de votre réponse … Elisa
P.S. Je vais avoir 47 ans
Bonjour Elisa et bienvenue sur mon blog,
Très sincèrement je ne pense pas que vous ayez bien fait de rompre, si tant est que votre cancer en soit la seule raison. Votre ami est seul juge de ce qu’il pourra supporter. De nombreuses femmes qui me lisent peuvent témoigner qu’après un cancer du sein, après une ablation de ce sein malade, elles ont continué ou même commencé une vie amoureuse et sexuelle. Et heureusement, heureusement que la vie n’est pas finie après une telle épreuve ! Vous dire que c’est simple ne serait pas vrai, mais c’est possible.
Moi même j’ai traversé ce que vous êtes en train de vivre et mon mari et moi avons beaucoup discuté, beaucoup pleuré aussi mais nous avons réussi à retrouver une sérénité dans notre couple.
Je pense qu’il est nécessaire de parler à votre ami, de lui expliquer ce que vous ressentez, votre angoisse, votre peur de ce qui va se passer. Le dialogue est essentiel et vous serez peut être surprise de sa réaction et de la force de son amour…
Tenez nous au courant surtout
A très vite
Catherine
Je déteste foncièrement l’hypocrisie en ce qui concerne ce sujet tabou … Pour moi, la mastectomie est tout simplement rédhibitoire … Maintenant, les anti- aromatases règleront le problème de façon bi-latérale si tant est que cela constitue un souci pour elle … Je ne sais pas si je pourrai moi-aussi tirer définitivement un trait sur ma vie sexuelle à ses côtés … Il me reste peut-être une dizaine de bonnes années devant moi à ce niveau et je ne suis pas sûr d’accepter cette perspective …
Alors que j’entends déjà la réprobation siffler …
La dernière fois, ma compagne avait laissé passer plus de 20 mois avant d’éprouver l’envie de me solliciter, une réelle indécence j’imagine …
Et ça, c’était avant la découverte de son cancer …
La libido ne me semble pas être seulement une histoire de sollicitation mentale … L’alchimie magique du contact de deux peaux, de deux chairs est majeure ou alors on parle d’amour platonique …
Bonjour Olivier
Tout d’abord ravie d’accueillir un homme sur ce blog, qui plus est un homme suffisamment courageux pour écrire des propos politiquement incorrects :-).
J’entends bien votre aversion pour la mastectomie mais soyez en sur, elle l’est pour votre compagne aussi. La différence étant qu’elle n’aurait pas eu le choix. Vous avez vous celui de ne plus la toucher ou même de la quitter. Avouez que les perspectives ne sont pas très égales !
Je ne vois pas pourquoi vous tireriez une croix sur votre vie sexuelle. Heureusement les femmes, dont je suis, qui ont subi un cancer ont une vie sexuelle, et très satisfaisante pour elle comme pour leur compagnon.
Quant à votre abstinence pendant 20 mois, c’est bien entendu un autre sujet auquel je ne connais pas grand chose, n’étant ni psy, ni sexologue.
Merci beaucoup en tout cas
Catherine
Bonjour Catherine,
Désolé si les mots semblent durs mais je n’ai pas l’habitude de me cacher derrière mon petit doigt … Laissez s’il vous plaît le courage de côté – il n’est pas l’apanage des femmes pour une et pour l’autre, le courage je le compte très chichement actuellement le réservant aux mois terribles qui vont suivre.
Ne croyez pas que je réagis comme un gamin dont on viendrait d’abimer son joli jouet avant même de l’écraser carrément sous la semelle … Les « accidents de la vie » comme on les appelle pudiquement aujourd’hui, j’ai déjà donné plus quà mon tour … J’ai fait face à chaque fois, la tête aussi haute que possible … D’ailleurs il n’y avait que moi ou presque … Pas une question de courage … Pas d’autre choix … J’ai eu la chance d’avoir assez de mental et d’énergie pour ne pas me retrouver en asile pour dépression grave ou simplement me ficher en l’air … On devient aussi dur et froid que possible en attendant que le ciel s’éclaircisse un peu … Rester à peu près efficace prime le reste …
Inutile d’ajouter que malgré les années qui se sont accumulées depuis, je ne pense pas avoir changé, juste un peu plus désabusé encore peut-être …
Pour ce qui est de la suite de votre aimable réponse, il y a quelque chose qui m’échappe ou peut-être nous ne parlons pas de la même chose …
Je sais qu’il est toujours délicat de comparer des cas et d’en tirer des règles sans risque de trouver des quantités d’exemples contraires … Je sais aussi combien l’enjeu est grave et combien il est vital pour les praticiens impliqués de faire l’autruche et de ne pas livrer à leurs patientes certaines informations qui sans doute pour beaucoup ne ferait qu’accroître leur détresse et peut-être même commettre l’irréparable … Je ne noircis pas le tableau ici, je le vis de très près en ce moment même et sais de quoi je parle … Voir son fils finir ses études d’ingénieur est à peu près la seule chose qui la tient encore …
La vie est une chose essentielle mais elle ne prend de véritable sens que si une certaine quantité de qualité de vie lui est associée. Un de ses volets passe dans une vie de couple par l’alcôve, je crois ne pas trahir un secret pour personne en disant cela. C’est loin d’être le seul ciment, je sais, mais il reste primordial et même peut-être souvent une donnée sine qua non et déclenchante d’une relation, au moins au début …
Il y en a d’autres, mais je ne crois pas me tromper -j’ai lu d’ailleurs un témoignage courageux et éloquent ici à cet égard- en évoquant les effets dévastateurs du Tamoxifène pris généralement pendant 5 ans qui joue le rôle d’un inhibiteur hormonal et qui secondairement « castre » chimiquement les « sujets » (j’adore le jargon médical …) qui y sont soumis …
Bien sûr que quand sa propre vie est dans la balance, c’est le genre de chose qu’on balaie d’un revers de la main … Le contraire serait inique.
Je ne crois que je pourrais me regarder dans la glace si le dur chemin qui s’ouvre devant elle, je ne le parcourrais pas à ses côtés -cela fait déjà 2 mois et demie que la lutte est engagée- et la suspicion d’un carcinome secondaire sur le foie est venu compliquer les choses plus encore entre temps …
Je n’avais pas jusqu’alors jamais envisagé de me trouver dans cette situation qui reste pour moi moralement très dure à assumer mais je n’ai pas non plus l’âme d’un ermite et je crois que quelques encoches dans un certain document, au mois dans les quelques années qui viennent, ne me paraissent pas monstrueuses … J’ai l’âge de mon père quand il est mort et je sais que le temps peut m’être compté moi aussi …
Merci de votre réponse, Catherine
Le cas de l’un n’est pas le cas de l’autre de toutes manières mais les témoignages de ce que l’on a vécu ou vit en ce moment sont essentiels … On a le sentiment de peut-être être mieux armé pour affronter le futur quand on sait ou entendu parler de ce que d’autres masquent volontairement …
Une chose que j’ai oubliée de dire et qui me reste en travers de la gorge …
50 ans révolus … Inquiète -c’est dans sa nature- ma compagne contacte le labo radiologique local pour une mammo sans attendre la convocation de rigueur vu son âge … Quand la précédente date de moins de 2 ans, disons qu’ils tardent un peu sur les délais (on appelle ça redresser la France et tenter de diminuer le déficit de la sécu … Je crains que cela aussi soit politiquement incorrect …) Pour référence, c’est de l’ordre d’un millimètre par mois pris en plus et quand cela reste de l’ordre millimétrique, on conserve le sein a priori et on se débarrasse de la sale bête …
Mammo donc … et écho …
Sein gauche longuement exploré … très dense consécutif d’une forte mastose alors que nous n’étions encore que jeunes mariés … Mais la praticienne ne s’attarde pas plus que cela et passe à l’autre sein, translucide … Bref, d’autres seraient sorties sereines et rassurées avec un large sourire à leur conjoint, toutes prêtes à profiter pleinement d’une dernière semaine de vacances avant la reprise en septembre …
« Repasssez en peu à gauche, s’il vous plaît, cela m’a fait mal tout à l’heure quand vous êtes passé çà cet endroit … » Elle le pointe du doigt et la roulette magique repasse dessus et s’arrête …
5 millimètres, pas plus … Une véritable chance d’être tombé dessus et surtout que cela fasse mal et qu’elle non plus ne se cache pas derrière son petit doigt …
L’une n’avait rien vu mais l’autre savait … Pré -science ? Coïncidence ? Coup de bol ?
Appelez -le comme vous voulez …
La biopsie qu’y s’en suit l’appelle …
Cancer
Lobulaire
Invasif
Grade 2 … Et moi, un coup de massue …
C’est allé assez vite ensuite … Direction Rouen et une prise en charge nickel … Scintigraphie, IRM … Les rendez-vous se sont succédés … Et cette saloperie a grandi au fil de l’exploration …
« Je ne suis pas d’accord … », c’est la lectrice es-IRM qui parrle … « Je ne vois pas 5 mm mais plutôt 18 … Maintenant, cela ne change pas grand chose pour votre tumorectomie … »
Alors si ça ne change rien …
Je passe les détails de l’angoisse de la veille de l’opération … On fait face comme on peut … On essaie de faire esquisser une ombre de sourire … Les SMS qui s’entrecroisent quand je dois rejoindre ma chambre d’hôtel plus tard et évacuer le service … Aucune remarque, aucun regard désapprobateur … De la compréhension, je crois et « merde » pour le règlement de toutes parts … 7 heures , je serai là … Je te tiendrai la main … 2 réveils enclenchés pour être sûr … Un peu d’alcool m’achève …
8 Heures et quart et tu disparais derrière une double porte battante … je t’ai embrassée … « Ca va aller … A tout à l’heure … »
A mon pire ennemi, je ne souhaites ces instants ….
Si le sentinelle est pris, il y a curage axillaire … Un handicap à vie et un pronostic très peu favorable pour la suite vu le type de cancer …
Mon oncle m’a rejoint … Une merveille d’homme … Nous sommes là tous les deux à guetter la moindre ouverture de cette foutue double porte … On se relaie … Pas question de louper le chirurgien à la sortie du bloc … il n’a qu’elle ce matin … Il n’opère même pas normalement ce jour-ci de la semaine … Il le fait pour elle …
Le temps passe au fil des battements de la porte … Un des brancardiers finit par nous demander … « Vous attendez quelqu’un ? » Je pense au sketch … « Non, c’est pour faire un tennis, c…d … » mais passons …
Un peu plus tard … Il revient … Elle est en réa … Cela devrait être ok pour 11 Heures 30 …
Trois heures … Inutile de dire combien le soulagement de la savoir sortie de la salle d’op est grand et que apparemment tout va bien …
Mais toujours pas l’ombre du chirurgien … Je demande … « Il y a une autre entrée au bloc ? » Réponse …. « Non! »
Il faut que je fume une cigarette ou que je sorte, je n’en peux plus …
2 étages plus bas … Complètement par hasard … Mon regard croise cette sublime infirmière conseil avec plus de 30 ans de boutique derrière elle qui s’est montrée si humaine …
« Je cherche le Docteur XXX, ma femme vient d’être opérée et je voudrais savoir si les ganglions sont atteints … » -« Le docteur XXX ? A cet heure-ci, il est au niveau 2 pour ces consults externes … » me dit-elle. Je fonce et la bénis en même temps …
Niveau 2 … Le hall devant moi … Je cherche un panneau … Je le vois … Des gens sont là assis en plein milieu, comme au milieu d’un hall de gare …
Je m’avance dans le couloir …. On est prié de rester à l’écart et d’attendre, dit le panneau, mais j’ai grave en tête … Si je me fais bouler et alors ? Quel crime ??? Pas question d’attendre dans le hall … Je veux, je dois le voir et savoir enfin …
« Si le ganglion sentinelle se révèle positif en cours d’opération, il y a curage axillaire … » ses propres mots qui résonnent dans ma tête. je repére sa plaque sur le mur … La toute première porte au début du couloir … Derrière moi, une femme est assise, elle attend … J’entends des sons de voix au travers de la porte face à moi … Je le « chopperai » entre 2 consults … Juste un instant … Très poliment et humblement … Comme une aumône …
Croyez-le ou pas mais je me suis fais jeter comme un malpropre par ce Monsieur au nom d’un soi -disant principe qui voudrait que le patient – la patiente en l’occurrence au cas où il ne l’aurait pas remarqué- soit la première informée -c’est vrai qu’en sortant du bloc vous êtes la seule à avoir la totale lucidité pour recevoir ce genre d’info …
J’ai été très poli et respectueux … « Très bien, Monsieur … » mais je crois que je ne pardonnerai jamais …
Octobre rose ??? Un peu d’humanité dans ce monde sordide ? Un papier qu’on signe en tant que personne de confiance ? Je rigole encore …
2 mots …
2 mots de lui, j’attendais … « sentinelle négatif »
La pire entorse imaginable au secret médical, j’imagine …
Je l’ai croisé plus tard … Suis allé au devant de lui avec un large sourire …. « Merci pour la bonne nouvelle ! » J’ai tourné les talons et la porte de l’ascenceur s’est refermée sur moi.
C’est lui qui va aussi faire de ma femme une sublime amazone au final le 20 de ce mois et lui sauver la vie ….
Que ces lignes lui viennent en aide …
Bonjour Olivier,
En ce qui concerne la réponse qui vous semble nébuleuse , elle concernait votre vie sexuelle avant le cancer à laquelle vous faisiez allusion dans votre premier message. Ceci ne me regarde pas.
Le fait meme que vous soyez arrivé sur mon blog prouve bien votre détresse. Je ne sais pas quelle a été votre question sur le moteur de recherche, mais ce n’ est sans doute pas un hasard que vous ayez atterri sur ce post précisément. Le sexe représente la vie et aujourd’hui vous devez dealé avec la mort. Ou plus exactement c’est votre compagne qui doit négocier avec la grande faucheuse.
Quelque chose me gêne dans vos témoignages, c’est le peu de cas que vous faites de sa souffrance à elle. Qu’en est-il? En avez vous seulement discuté avec elle ou préférez vous vous enfermer dans votre propre douleur, votre propre peur. Ne croyez vous pas que la tendresse, vos caresses peuvent avoir une place dans cette traversée de l’enfer ne serait-ce que pour lui prouver votre amour que je crois sincère. Si vous avez mal, elle est certainement au delà de ce sentiment, croyez moi. Cet accroc dans le contrat ne concerne que vous, mais avez vous envisagé la situation inverse ? Qu’attendriez vous d’elle si vous soufriez d’un cancer de la prostate qui serait susceptible de vous rendre impuissant.? Si elle décidait de prendre un amant quelle serait votre réaction ? Baisseriez vous les bras? Refuseriez vous l’intervention? Décideriez vous de la quitter incapable de supporter son choix? Loin de moi l’envie de vous jeter la pierre, je ne suis pas là pour ça. Je sais que la place du conjoint est difficile. Mais elle ne l’est pas seulement à cause de l’éventuelle parenthèse que le cancer amène dans notre vie sexuelle. Elle l’est aussi parce qu’il est extrêmement difficile de voir souffrir l’être aimé, de savoir que l’on risque de le perdre. Si on ne peut éluder l’importance du sexe dans un couple, j’aime à croire que le ciment est ailleurs. Vous parlez de contrat? Dans celui ci il y a le meilleur et le pire… Vous avez déjà connu le pire dans votre vie dites vous, acceptez donc que sa destinée l y amène aussi. Le soutien indéfectible de l’autre est d’une importance cruciale dans une maladie. Se savoir écouté, entendu, compris, aimé … Ne pas être réduite à un corps sensé apporté du plaisir à l’autre. Vous avez un enfant tous les deux, vous avez construit ensemble et vous prenez le risque de tout détruire. Libre à vous… Il faudra en accepter les conséquences …
Enfin, dans votre second commentaire, vous parlez du peu de cas qu’ a fait votre médecin de votre place de conjoint. Je comprends votre colère. Malheureusement, nombreux sont les soignants qui, par protection surement, établissent une distance avec la famille, et parfois aussi le patient lui même. C’est comme ça et vous avez le droit de lui dire votre désarroi face a ce mur qu’il a bâti entre vous.
Voila mon sentiment à la lecture de vos témoignages. Je ne détiens pas la vérité mais je sais, pour l’avoir vécu dans mon couple, que le chemin est escarpé.
Prenez soin de vous et …. d’elle
Catherine
Bonjour Olivier, votre témoignage devrait me faire bondir et pourtant non… On m’a diagnostiqué un cancer du sein à 33 ans, de grade 3 métastasé dans les ganglions lymphatiques : mastectomie et curage axillaire bien évidemment, du côté gauche, je suis gauchère… J’ai connu mon mari à 16 ans, cela faisait donc 17 ans que nous étions ensemble. Dire qu’il a été abattu serait assez léger, son état étant plus proche de l’anéantissement et je pense que ce que vous racontez sur l’attente pendant l’opération doit ressembler assez à ce qu’il a vécu. Quant à moi, étant maman de 3 enfants, la question de l’apitoiement sur moi-même ne s’est pas posée, je serais forte, pas question de me plaindre. Le cancer étant déjà une maladie très physique, j’entends par là que la dégradation générale de l’état est très visible, pas la peine d’en rajouter, voilà quel était mon état d’esprit au début de ce combat, sure d’avoir le soutien de ma famille et bien sûr de mon mari. Quinze jours après l’opération, lors de ma 1ère sortie, nous étions chez ma belle-soeur et mon mari a commencé à dire qu’on ne prenait pas assez en compte la situation des conjoints de malade. Sa soeur l’a gentiment taclé en lui disant que c’était sans doute vrai mais que les choses étaient encore plus difficiles pour moi. Et là le voilà qui dit que c’est d’un point de vue sexuel que les choses sont difficiles parce que l’abstinence n’est pas chose facile (il ne l’a pas vraiment dit dans des termes aussi corrects !). Sa soeur lui dit alors en souriant que pour Noël elle lui achètera une poupée gonflable et il lui répond, sur un ton froid et sérieux que j’entends encore, qu’il préfèrerait « qu’elle lui paie une pute ». J’avais devant moi un verre de Perrier que je lui aurais bien balancé à la figure pour partir ensuite à pied mais mon état ne me le permettait pas. J’ai donc ravalé mes larmes et j’ai su, à cet instant très précis que non seulement j’allais guérir mais que j’allais le quitter dès que je pourrais. La suite de l’histoire a été aussi glauque. J’avais une séance de chimio toutes les 3 semaines le vendredi, le jeudi soir j’avais droit à un agréable » allez, c’est reparti pour une semaine d’abstinence « , parce que oui il m’accordait une semaine de » tranquillité » mais pas plus, besoins physiques exigeants ! J’ai souvent pensé au cours de notre vie commune qu’il me considérait comme un objet sexuel, la maladie m’a apporté la réponse. Mes traitements ont duré 8 mois, un mois après je le quittais avec mes 3 enfants sous le bras et sans remords.
Ceci est mon histoire et je ne dis pas que vous êtes comme mon mari. Je vous conseillerais juste d’être prudent. Aimez-vous vraiment, du fond de votre coeur, votre femme ? Parce que si la réponse est oui alors soyez à ses côtés, de manière infaillible parce qu’elle en a besoin. Quand on est malade, la sensibilité est décuplée, on vit tout de manière plus intense, les bonnes choses comme les mauvaises et elle ne vous pardonnera certainement rien. Je comprends que la vue de son corps mutilé vous fasse peur. Je vous dirais bien d’essayer de comprendre ce qu’elle peut en penser de ce corps, car c’est bien d’une mutilation dont il s’agit. Mon mari, lui a fait abstraction de ça, et mon corps je l’aime comme il est aujourd’hui et je ne me ferai pas reconstruire le sein. Essayez de mesurer si votre libido vaut plus que votre couple, vous aurez déjà un semblant de réponse.
Je ne vous juge pas, les choses ne sont jamais blanches ou noires. Je vous souhaite beaucoup de courage et encore plus à votre femme.
Katounette
bonjour
J ai les filles lus votre reponse a Olivier et je ne vais pas ecrire , mais dire tout est dit !!!!! , j ai adoré vos mots qui sont les plus vrais ,la plupart malheureusement ont un comportement identique ,Je trouve ça degueulasse et le mot n est pas trop fort quand la femme est déja dans une tres grande souffrance morale .Les hommes sont tres egoiste je pense . anita
Merci les filles ;-).
J’ai mis en ligne un billet suite à ces commentaires que vous pourrez lire à cette adresse : https://catherinecerisey.wordpress.com/2011/11/14/cancer-du-sein-et-infidelite%C2%A0%C2%A0pour%C2%A0le%C2%A0meilleur%C2%A0pas%C2%A0pour%C2%A0le%C2%A0pire/
Katounette, ton histoire m’a beaucoup émue, j’espère que tu as retrouvé ton énergie et qui sait, un gentil amoureux !
A très vite
Catherine
Des témoignages très intéressants, mais qui semblent formatés : on a un cancer, on perd son désir et on perd l’autre ? Et la solitude est un malheur ?
Et si nous sortions des chemins trop parcourus ? Mon petit exemple ouvre d’autres perspectives. J’ai eu trois cancers des seins, avec à la clef une mastectomie. Pendant ces trois ans, j’ai été avec un homme qui avait une passion des… seins. Il m’a connue avec des pansements à celui de gauche puis de droite puis toujours en soutien gorge pour tenir ma prothèse en mousse (ayant eu des rayons après la mastectomie, je n’ai pas eu de reconstruction). C’était un partenaire très intense qui m’a communiqué son désir. Bien sûr, le gingembre était devenu mon ami 🙂
Il a été très présent. La seule chose qui l’ait choquée est la perte des poils de mon pubis, qui lui donnaient l’impression de devenir pédophile :))
Je reconnais que le plus dur (et nous n’y sommes pas préparées) fut l’année de prise d’antihormones, qui abaisse la libido.
Mais les filles, je le dis haut et fort: j’ai eu une sexualité épanouie pendant mes cancers, mes rayons, mes chimios (FEC, Taxotère…).
Cet homme m’a quittée par la suite. Bizarrement, au moment où je n’étais plus malade. J’ai renoué avec ma vieille amie la solitude, qui me permet de me retrouver, de méditer, d’écrire, d’atteindre la joie d’être tout simplement. Là encore, changeons de regard sur cette situation qui peut être si riche et surtout si calme.
Quant à l’infidélité pendant le cancer de l’autre, il peut y avoir une grande part d’angoisse devant sa propre mort.
Et quant au propos d’Olivier sur le caractère rédhibitoire pour lui de la mastectomie, comment ne pas penser qu’un tel homme n’est un cadeau pour personne ?
je n’ai pas encore tout lu, il faut que je prenne le temps…..par contre les propos d’olivier ne me choque pas plus que celà, j’ai appris de la vie j’ai 63 ans qu’il existe plusieurs sortes d’hommes, comme plusieurs sortes de femmes, il y a des hommes qui peuvent se passer d’amour physique, c’est rare!!!!!ils sont dans le spirituel, parfois extremement timide, et leur éducation fait qu’il ne sont l’homme que d’une seule femme, avec les sacrifices qui vont avec, je ne crois pas qu’ils soient heureux, mais ils sont comme celà, il n’ont pas trop connu de femme avant celle qui est devenu la mère de leurs enfants, alors quant le malheur frappe ils sont là, et font le sacrifice de leur sexualité, dans la mesure ou leur femme n’a plus de désir, mais le pire c’est que ces hommes là ne donne pas trop de désir aux femmes, désolée !!!!!!!
et puis il y a les autres, les plus nombreux ou le désir et les relations sexuelles, sont une deuxiéme nature, il ne peuvent meme avec beaucoup d’amour se passer de sexe, j’ai beaucoup appris des hommes, autant d’hommes autant de différents……. aujourd’hui curieusement j’ai quitté mon mari depuis plus de 20 ans, c’était un homme exceptionnel, qui ne m’aurait jamais quitté, et qui subissait mon manque de libido sans sourciller…..nous étions marié tres jeune, sans aucune expérience, étions nous vraiment fait l’un pour l’autre, il aurait fallu que nous nous rencontrions bien plus tard, c’est la vie !!!! ( nous avons fait une merveilleuse fille )
et puis aujourd’hui je vais vite, et passe quelques années, apres tumorectomie en 2009, hormonothérapie en cours, fatigue, ovariectomie puisque porteuse du BRCA1 je vie avec un homme qui ne m’a pas encore quitté, qui m’aime et que j’aime mais je sais que le sexe est important pour lui
ce qui dailleurs je crois ,nourri ma libido et qui va pourtant bien aujourd’hui!!!!
donc c’est vrai, un homme qui quitte une femme malade, c’est terrible…..mais par contre on ne peut pas lui demander de sacrifier sa vie sur l’autel de la maladie, si il me quittait je serai extremement malheureuse, mais si demain je ne lui donnai plus d’amour il me quitterai, je le sais et je comprendrai ……
Enfin je crois
Je ne sais comment modifier un message, dommage, sinon je le ferais pour préciser que le mien avait pour but de montrer que rien n’est fatalité, même en matière de crabe. Je ne souhaite pas m’ériger en exemple triomphant, loin de là.
Mais les raisons de déprimer sont bien assez nombreuses, aussi je le dis en toute sincérité:
.la chimio n’est pas toujours la fin de la libido (sauf dans les deux jours qui suivent, et encore :))
.la mastectomie peut devenir un moteur créatif (jolie lingerie qu’on garde pendant l’amour, en préférant la douceur des bougies à la froideur des néons etc)
.les gels lubrifiants aident énormément dans les moments les plus durs (j’ai vu qu’il en existait un nouveau, bio)
.avoir un, deux et même trois cancers n’est pas la fin du monde
et au risque de choquer, ce peut être une étape fondatrice
.et l’homme qui fuit l’amazone ne mérite pas son intérêt.
Il me semble que le premier organe de la libido, c’est le cerveau. Testé et prouvé par moi 🙂
Merci Catherine, de l’énergie j’en ai à revendre ! Pas d’amoureux mais pour le moment je suis tellement bien avec moi-même (et mes enfants) … On n’a pas forcément besoin d’un homme pour être épanouie… 😉
Chére Catherine,
Pardon tout d’abord de ne pas être revenu sur votre blog plus tôt … Les temps sont durs et mon emploi du temps est celui de beaucoup de femmes actives avec conjoint, enfant, maisonnée, courses, emploi extérieur … à l’heure actuelle, … sans compter l’assistance purement médicale et psychologique …
Pardon encore si je vous ai semblé à la fois cru et insensible … La carapace professionnelle semble gagner du terrain … – mais « merde » quand même aux connards devenus des « zombies » qui rejettent l’aspect humain d’un revers de la main sous couvert d’un pseudo « secret médical » et quittent l’hosto au volant de leur BMV et feignant de ne pas vous reconnaître …
Pour ce qui est de l’insensibilité, pour tout vous dire, au fond de moi, il serait confortable qu’elle soit présente … Je me sens aujourd’hui en danger … Le risque qu’elle m’emporte tout bonnement avec elle existe … Sa détresse, sa souffrance qu’elle soit morale ou physique, je la partage …
Elle a perdu il y a seulement 6 mois une cousine très proche et plus jeune qu’elle, après 5 ans de combat, laissant derrière elle un mari et 2 enfants, le premier âgè de 15 ans, de la même maladie …
S’il vous était jamais passé par l’esprit que je n’étais qu’un de ces machos considérant leur compagne uniquement comme un « objet » sexuel … malheureusement, ce n’est pas le cas. Et cela dure depuis des années, à mon grand regret …
Certains trouvent chaussure à leur pied, d’autres pas …
Bonjour Olivier,
Merci d’être revenu et surtout d’avoir commenté à nouveau. Sachez que vos réactions ont fait débat tant sur ce blog que sur Facebook et sur le site collaboratif cancer contribution. J’ai également écrit une tribune en une de mon blog afin de rebondir sur nos échanges. Je vous engage à le lire si ce n’est déjà fait et je serai ravie d’avoir votre sentiment.
Bien à vous
Catherine
Bonjour à toutes,
Merci de vos messages très positifs qui montrent que la baisse de libido n’est pas inéluctable et qu’il y a des solutions. Il y a celles qui peuvent et les autres. Dans ces dernières certaines sont trahies, bafouées, trompées par des hommes sans scrupule. Je crois finalement moins lâche de partir si ce cancer et l’abstinence qui peut en résulter est insupportable.
Olivier m’a répondu, tardivement soit, mais il nous lit. J’en suis ravie.
Ravie aussi d’avoir susciter tant de réactions et ouvert un débat qui me semble essentiel.
A très vite
Je vous embrasse
Catherine
Katounette …
« Full respect » comme disent les Anglais …
Merci, un grand merci pour votre réaction …
Je savais être très « border line » comme on dit maintenant, par ma contribution ici et j’en remercie de tout coeur Catherine, en tant que modérateur, de m’avoir laissé « filtrer » même si je lui accorde, j’ai pu paraître plutôt « poil à gratter » voire pire …
« Je ne vous juge pas, les choses ne sont jamais blanches ou noires. Je vous souhaite beaucoup de courage et encore plus à votre femme. » …
Cela fait des années que je lutte auprès de ma compagne pour lui faire admettre ce concept … Merci l’éducation religieuse et la sacro-sainte dichotomie qui s’en suit … Je ne suis même pas sûr qu’elle l’ai fait sienne aujourd’hui …
Demain elle passe un nouvel IRM, hépatique celui-là … Suspicion d’un probable cancer secondaire … (je me demande vraiment ce qu’il peut avoir de secondaire …)
Son cher chirurgien refuse de l’opérer tant qu’il n’a pas la certitude de déclencher pire en lui enlevant son sein … Prélevons couvert comme ils disent …
Je sais que ce qui prime a priori au delà de tout, c’est la poursuite de la vie …
Maintenant celle que j’ai derrière moi est déjà si peu intéressante que j’ai beaucoup de mal à envisager celle qui se profile désormais devant moi …
J’ai les mêmes épaules que mon fils -il est membre d’un club de foot américain- mais il arrive un moment où demander encore plus devient trop …
Au fil des ans, j’ai, je pense, déjà accepté beaucoup … Ravalé ma morve et mes principes, et ai fait face …
Je souffre avec elle autant que je peux encore physiquement et moralement en prendre … Et ça n’est même pas par amour … J’espérais qu’il viendrait un jour vraiment … mais en vain. Les câlins, la tendresse, la complicité, la coquinerie … J’attends toujours …
Un certain sens du devoir et du respect (stupide de mon côté?) de l’engagement qui ne s’explique pas …
« Pour le meilleur et pour le pire … », rappelle Catherine … J’attends déjà le bon … Le pire, je connais … Le « plus » pire, comme disent mes gamins en classe, il reste à venir, mais j’entends déjà ses pas …
Si j’ai choqué par mes paroles, tant pis … Si sa vie est dans la balance , je suis le premier à guetter celui qui va lui en remettre un gramme de travers …
Maintenant, si jamais je croisais désormais quelqu’un qui pourrait partager avec moi quelques moments « d’égarement » pendant lesquels je ferais la nique à la mort et me sentirais enfin vivant et pas juste « un pris pour acquis et homme à tout faire, existant quand on a besoin de lui » …
Je n’ai plus le temps devant moi d’autres parenthèses … J’ai tendu assez de perches qu’elle a dédaigné …
La vérité naît des situations extrêmes. Les voiles se lèvent … durement, crûment parfois … Les faux espoirs s’évanouissent avec eux, mais il y a du salutaire en cela.
Chapeau bas à toutes les amazones ou ex ou en passe de l’être que cette terre peut porter … Leur combat est grand et les font se dépasser elles-mêmes au-delà du supportable …
Olivier
Une chose encore …
La situation inverse, je l’ai aussi imaginée et prise pour mienne …
Nous n’avons à mon sens qu’une vie et si je me trouvais dans la situation où je ne pouvais plus être un homme pour mon épouse alors qu’elle même me ferait part de son souhait de rester femme, je ne vois pas au nom de quoi je pourrais y voir à redire.
Je peux même ajouter que je connais cette situation de très près et que, au grand dam des donneurs de leçons mal souffrants, lui et elle y trouvent leur compte, lui en sachant sa femme heureuse malgré tout, et elle, de n’avoir pas eu à le quitter …
Bonsoir boivent,
Pardon si je me suis mal exprimé … Le sujet est tellement grave qu’il faut parfois prendre des détours pour ne pas choquer …
Si vous trouvez cela « dégueulasse » et le mot restant encore faible, je crains que votre réaction ne soit juste un peu réflexe et épidermique -laissez les comptes à rendre avec l’espèce masculine de côté ici s’il vous plaît …
Relisez-moi, s’il vous plaît encore, et peut-être m’accorderez-vous le bénéfice du doute … sinon l’assomption …
Olivier
Chère Catherine,
Je viens de lire à l’instant votre billet vers lequel vous avez laissé ici un lien …
J’ai bien peur que vous vous soyez trompé d’adversaire et vos propos me semblent plus une réaction d’humeur que réellement ancres dans la réalité de ce que je vis actuellement.
Et non, les hommes ne sont pas tous ceux que vous semblez trop facilement croire dans ce genre de situation … Et non, ils ne réagissent pas tous puérilement comme vous le laissez entendre … Et non, ils ne considèrent pas tous leurs compagnes comme des « sex toys », comme vous dites, même pas moi, (surtout pas moi au fait et pour cause …) …
Je ne pensais pas devenir ici la cible à détruire … Je pensais qu’il pouvait y avoir un peu plus que ce stupide conflit latent entre hommes et femmes et le pouvoir que les uns/unes pourraient avoir sur les autres par le biais de la sexualité …
Maintenant je sais aussi combien le calvaire peut être grand, long et vous tient de toutes manières sans répit dans l’angoisse même si la rémission est enfin au rendez-vous. Un tel parcours ne s’oublie jamais et les visites de contrôle sont de toutes manières bien là pour vous le rappeler cruellement.
Ce parcours, je l’ai vécu déjà par le biais d’une cousine de ma femme, très proche. Elle s’est battue pendant cinq longues années, y croyant jusqu’au bout et s’accrochant à la vie de toutes les pauvres forces qui lui restaient jusqu’aux derniers jours alors qu’elle était exsangue, à peine la peau sur les os et pouvant à peine se mouvoir voire rester éveillée …
Pas une fiction pour moi …
Son mari est resté à côté d’elle et l’a épaulée autant qu’il pouvait pendant ces 5 années sans faillir, sans désarmer, s’efforçant de lui faire bonne figure et de la faire rire même quand elle était au plus mal …
Une perle d’homme …
Qu’il ait eu des écarts de conduite pendant cette période de sa vie, si vous voulez l’en blâmer, si vous pensez vraiment que c’était monstrueux, innommable, qu’il n’attendait que ça, que tous les hommes sont des ordures, je vous le laisse et vous laisse à vos commentaires politiquement corrects …
En l’occurrence, il ne s’agit pas d’une vie en cause ici mais de deux, sans compter les enfants éventuels …
Il a eu le courage de ne pas se foutre en l’air et de continuer à vivre depuis …
Pas la bonne cible, Catherine, vraiment pas …
Maintenant juger l’autre n’est pas forcément aisé dans ce genre de situation … Et la caricature, inutile … sauf peut-être quand elle arrange …
Bonsoir Fanfan,
C’est vrai que l’âge et l’expérience peuvent être de précieux atouts ici …
Merci de ne pas avoir cédé à une réaction impulsive à mes propos …
Durs et crus, j’en suis conscient …
Provocateurs ? -Pas volontairement …
Cependant, il semblerait que certaines aient pris la mouche au vol sans ce préoccuper même de savoir si ses jours à elle, la mouche, n’étaient pas aussi comptés … et que personne ne le sache, pas même la femme de la mouche …
Et que la mouche ait choisi de ne pas se soigner … A quoi bon, de toutes manières à la tournure des événements … ?
Il y a des jours où à force d’outrance dans le féminisme, on oublie de réfléchir …
Olivier
Bonjour olivier
J’ai lu attentivement vos diverses réponses. Je me serais trompée de cible dites vous? Et vous, ne vous seriez vous pas trompé d’endroit pour déverser vos propos?
Comme vous l’ avez sans doute remarqué, la très grande majorité des lectrices de ce blog vous désapprouvent tant dans vos dires en forme de provocation que dans vos choix de vie. Et bien entendu ce n’est pas vers elles que vont vos réponses . En revanche, vous rebondissez face aux personnes qui tentent de vous comprendre et de vous trouver (difficilement) des excuses.
Vous semblez sous entendre quelque part, que vous aussi, vous souffrez d’une affection que vous refusez de soigner. La aussi, ce blog n’est vraiment pas le lieu pour le dire. Le cancer ne laisse pas le choix, en tout cas si l’on veut vivre et continuer à élever ses enfants. Mais peut être l’avez vous, ce choix?
Dois je vous plaindre? Dois je rentrer dans votre jeu qui consiste à essayer de nous tirer une larme devant votre triste destin tout en cautionnant votre projet ? Et bien je n’y arrive pas! Plus j’avance dans la lecture de vos longs (trop) commentaires, plus je suis frappée par votre sarcasme.Et la longueur impressionnante de toutes vos réactions me laissent à penser que vous essayer de vous persuader vous même.
Sachez enfin, que j’ai toute possibilité de modérer les commentaires sur mon blog à savoir décider de ne pas les publier. En ce qui vous concerne au contraire, j’ai voulu laisser à tous la possibilité de vous répondre et de réagir face à un homme (pas tous, non), d’un égoïsme qui me dépasse.
Ce sera ma dernière réponse. Je n’ai plus de temps à perdre avec une personne de votre espèce. Je ne regrette en rien et ne changerai pas une ligne de ce que j’ai écrit. La caricature, c’est vous ! Je plains votre épouse et vos proches et vous souhaite bon vent.
Catherine
pourquoi autant de haine l’un vers l’autre certainement que ces propos résonnent en chacun de nous selon sa propre histoire ……ne croyez vous pas catherine que l’essentiel c’est notre maladie, et que un de perdu dix de retrouvé, comme je l’ai dit un homme qui quitte une femme malade ce n’est pas terrible, mais je crois qu’au final avec ou sans la maladie le couple n’aurait pas tenu je suis toujours persuadée et celà c’est mon expérience qui me le dicte, que certains hommes ne peuvent se passer d’amour !!!! alors que d’autres peuvent vivre comme des moines j’ai connu !!!!! alors que faire ? je sais que lorsque celà nous touche personellement nous sommes tres tres mal, j’ai connu dailleurs la jalousie, la haine, la violence, elles sont souvent issues de situation amoureuse conflictuelle, depuis que le monde est monde l’un aime
l’autre plus !!!!! et oui celà arrive l’amour n’est pas éternel surtout dans nos civilisations, quoi faire attachér celui ou celle qui n’aime plus à l’autre, j’ai moi meme souffert les affres de la séparation, je sais de quoi je parle, en plus mon signe astrologique cancer n’est pas prédestiné au raisonnable, tout rententti en moi comme multiplié par deux, le bien comme le mal il faut donc en premier s’occuper de soi, que de soi et encore de soi il faut savoir se faire aider lorsque tout devient difficile, et puis un jour tout refleuri, en fait il ne faut pas se tromper de cible, notre ennemi ce n’est pas celui qui nous a quitté, mais le crable car malheureusement lui aura du mal à nous quitter je vous embrasse tous , je vais m’occuper cet apres midi de mon petit fils 13 ans l’homme qui dans ma vie compte le plus
fanfan
Coucou fanfan,
Vous avez probablement raison, le cancer comme beaucoup d’accidents de vie est un révélateur de problèmes déjà existants dans le couple… Point de haine, en revanche dans mes réponses. Juste une aversion pour la provocation d’Olivier … Comme je le dis dans mon post d’hier, qu’il trompe sa femme, c’est son affaire… mais le fait de venir le crier haut et fort sur mon blog est juste insupportable. Ce n’est pas le lieu idéal pour trouver l’absolution vous en conviendrez.
Un de pedu dix de retrouver dites vous… Je préfère l’adage mieux vaut être seule que mal accompagnée…
En tout cas merci 🙂
Catherine
Olivier, pourquoi me remerciez-vous ? Je n’ai pas dit que je vous comprenais, simplement que je ne vous juge pas. Il est vrai que ma réaction est peut-être modérée par rapport à celles de mes « collègues » mais j’ai toujours eu un seuil de tolérance assez large. Je pense que vos problèmes de couple ne sont pas liés à la maladie de votre femme et que ça n’est pas l’élément déclencheur. Ce que je voudrais simplement vous faire comprendre, c’est que malheureusement personne ici ne pourra accepter vos propos car comme le dit Catherine, vous n’êtes pas au bon endroit pour ça. Je ne suis pas dans votre tête et je ne sais pas ce que vous ressentez, par contre, je sais parfaitement ce que votre femme vit actuellement parce que je, nous toutes ici, l’avons vécu. Je pense être quelqu’un de solide mentalement et physiquement, malgré mon 1m57 et mes 47 kg qui me font paraître frêle (jamais eu la moindre grippe, la seule maladie que j’ai eu, pas de bol c’était un cancer !) mais je peux vous dire que quand j’ai été malade (et pourtant je pense l’avoir relativement bien vécue), j’ai eu une sensibilité décuplée. La moindre parole un peu déplacée, un peu blessante, sur laquelle en temps normal j’aurais passé, devenait une agression intolérable. Parce que oui, désolée, mais quand on est malade, on pense d’abord à soi et à sauver sa peau alors on attend un minimum d’aide et de soutien et à fortiori encore plus de la part de la personne qui partage notre vie. J’ai 3 enfants que j’aime plus que tout et dont je me suis toujours occupée mais je me suis retrouvée tout simplement dans l’incapacité physique de le faire, à cause des nausées, à cause de la fatigue, à cause des douleurs insupportables des piqûres destinées à faire remonter les globules rouges qui vous font croire que malgré vos 34 ans vous n’êtes plus qu’une vieille femme incapable de rien… Tout ça il a fallu l’accepter (et je ne parlerai même pas des transformations physiques qu’il faut intégrer parce que ce serait trop long) et l’aide de mon mari aurait été la bienvenue. Je ne détaillerai pas ici la longue liste de tout ce que j’ai pu entendre (du genre « on est vraiment égoïste quand on est malade » parce que je lui demandais de bien vouloir aller chercher notre fils qui était chez ma mère et que j’avais envie de voir au lendemain d’une chimio, tout ça parce que c’est lui devrait s’en occuper et le faire manger après car moi je n’en étais pas capable et que comme c’était le week-end il voulait aussi se reposer…et ça, ça fait plutôt partie des choses les moins pires) mais toutes ces paroles je les ai prises en pleine face et je n’en ai pardonné aucune, croyez-moi.
Tout ça pour vous faire comprendre que votre femme a besoin de soutien, mais d’un soutien infaillible. Personnellement j’aurais préféré être seule plutôt que d’écouter et de subir mon mari mais elle a sûrement envie que vous soyez là, à ses côtés. Même si votre couple n’a jamais très bien marché, ce n’est pas le moment de la laisser tomber, ni surtout de rajouter à ses malheurs. Cette femme partage votre vie depuis de nombreuses années et je pense que si vous étiez malade, elle vous soutiendrait (comme j’aurais soutenu mon mari). Alors, il sera temps, après, car il y a un après, de réfléchir à ce que vous voulez vraiment faire ou pas dans votre vie de couple mais pour le moment je dirais que vos états d’âme tombent mal et que votre énergie devrait se tourner vers votre épouse. Il me semble que c’est simplement pour cette raison que personne ici ne vous comprend…
Katounette
En fait d’adage … Il n’est de pire sourd qui ne veut entendre …
Dictat d’IRM : angiome atypique, avis de confrère spécialiste souhaité, cancer hépatique possible mais non lié, métastase improbable …
Dormez bien, bonnes gens, la nuit est claire …
Direction du vent … nord/ nord-ouest dès cette fin de semaine si le chirurgien maintient son hospitalisation pour la solution radicale et salvatrice …
Le moral des troupes ? -Au beau fixe, comme il se doit …
L’assistance sanitaire et logistique … -Intangible, qui en doutrait ?
L’allégeance au politiquement et médicalement correct … ? -Même pas un battement de paupière …
L’abnégation ? -Totale.
L’ honnêteté intellectuelle et la restitution fidèle de la parole livrée ? -Immaculée.
Octobre morose … ?
Où ça ???
Un long fleuve tranquille juste droit devant, étal …
Pardon mais je me dois d’accepter raccourcir …
Le père de la cousine décédée il y a maintenant 6 mois ne supporte plus d’entendre un mot … « Courage! » …
Son beau-fils partage pleinement …
Bonsoir Danielle,
Pardon si je vous ai choquée …
Des quantités de couples se séparent ou se déchirent pour bien moins que cela … (Merci les réseaux sociaux au passage … que je trouve innommables, où l’on étale sa vie privée et où on règle des conflits sans même savoir se parler face à face … mon fils en a fait les frais récemment …)
Quand une femme dit « non, pas ce soir … demain peut-être … » à son époux, c’est son droit le plus strict et chacun se doit de le respecter, n’est-ce pas ?
On part du principe que l’homme est toujours disponible … Si ce n’est aujourd’hui, il sera trop content demain … L’attente sublime le désir en plus … En fait, c’est presque le rendre doublement plus heureux le lendemain ou un autre jour …
Etrangement, quand la situation s’inverse … Tout à coup, les invectives fusent …
« Quel goujat … ! Il est devenu impuissant ou quoi ? … Il en aime une autre, je suis sure … »
En cas de divorce, on appelle ça pudiquement un incompatibilité d’humeur …
Le choix de dire « non » serait-il seulement réservé aux femmes ?
Au fil du temps, j’ai fini par jouer avec les mêmes cartes …
Pour voir …
Le flop total … mais instructif quand même …
Aujourd’hui je me trouve dans une situation où elle n’aura même plus à trouver une vague excuse si jamais elle éprouvait encore quelqu’émoi, parce que en ce qui me concerne, je ne proposerai plus …
Physiologiquement, une femme peut tricher … un homme, pas.
Je pense même qu’il y aura moins de souffrance dans l’absence de rapport que de constater mon évidente défaillance et, pour moi … elle m’y a tellement habitué de toutes manières …
Je ne sais si ces lignes peuvent suffire à vous faire voir les choses sous un autre angle …
Les a priori sociaux sont souvent source d’erreur de jugement … Rien n’est simple dans ce domaine, je vous l’accorde …
J5 demain, comme ils l’appellent.
Le redon enlevé et c’est la quille à 11 Heures …
Vamos a la casa …
Médecin traitant requis dès que possible … -elle ne sortira même pas avec une ordonnance prescrivant des antibiotiques si nécessaire alors qu’elle a fait un abcès de paroi lors de la première intervention -pardon pour les détails … un verre entier de pus extrait sous les doigts…-
« pas consensuel », j’ai entendu …
(Au passage, les antibio … ils sont déjà sur sa table de nuit …
Une fois un con peut-être, mais pas 2 fois …)
Dans 15 jours, bilan de l’anapath qui dictera la conduite à tenir …
Si grad 2 conifirmé, pas de chimio …
Radio et hormono vont sans dire …
Dans 3 semaines, réunion de commission au sujet du locataire hépatique de 48 mm, squatteur indésirable …
Peu probable qu’il s’agisse d’une métastase … Les 2 ganglions sentinelle
négatifs prélevés sont bigrement précieux … Les métastases
passent par là d’ordinaire …
Cancer secondaire , soyons fous … ???
Pas de réponse en face …
J’ai adoré …
Après les lobulaires invasifs, passons aux angiomes hépatiques atypiques …
Typiquement gonflants néanmoins …
Au fait …
Pas vraiment bien vu non plus d’avoir en tête de demander un RDV et un avis médical de spécialiste du foie ailleurs …
« NOS radiologues s’en occupent …. »
Que j’aime les querelles de clocher -comme la cerise sur le gâteau … le téton au bout du sein …
Gonflante un jour, gonflante toujours …
Une en mousse, l’autre pas …
Une en fibre de coton, je pense … (Plus naturelle, dit-elle … )
Superbe dame qui a fait le parcours avant elle et qui intervient systématiquement et bénévolement depuis, pour aider celles qui sont devenues comme elle, des amazones … pour quelques longs mois au moins si jamais elles envisagent ou seulement peuvent une reconstruction …
Elle ne veut pas se choquer, ni choquer les autres …
Comme les scouts, j’étais prêt …
Le rembourrage me choque plus que la réalité … Allez comprendre …
Le faux me hérisse alors que j’ai appris à apprivoiser le vrai …
J’ imagine que le mal que j’ai intégré, je ne vois pas pourquoi d’autres pourraient en être exempts, peut-être …
Trop long …
Pardon encore …
Bonsoir,
Je suis un homme confronté, aussi, au cancer de sa conjointe (lymphome).
Il me semble qu’il va de soi qu’on ne quitte pas sa conjointe/son conjoint aux prises avec un cancer, et pire encore, à cause de ce cancer.
Mais il est vrai que, comme il a été dit à peu près ci-dessus, lorsque le conjoint prend la fuite c’est évidemment quand le couple n’en est pas véritablement un.
Je pense que l’assistance à personne en grande difficulté est due au conjoint en dehors de la relation de couple, par simple humanité, à fortiori quand il y a relation de couple.
J’ai pratiqué cette assistance alors que ma femme fait partie de cette mouvance post soixante-huitarde-féministe qui pratique l’adultère sans complexes.
Aussi je ne peux que m' »étonner » des propos tels que :
– « suite à message d’un homme qui envisagte l’adultère…
comparé à :
– « quelques mois dans une existence sans sexe sont-ils impossibles à envisager pour un homme ?
(pour un homme… c’est à dire pour un homme quel qu’il soit…Tous les hommes)
et quelques paragraphes plus loin :
– « je sais qu’il existe pl;ein d’hommes aimants…
et plus loin encore :
– « j’aime à croire que l’exemple de ces mâles en rut n’est pas la normalité »
(voila qui exprime plus qu’un doute. Tous les hommes pourraient bien être uniquement des mâles en rut !)
Plus loin :
– » baladez-vous sur mon blog messieurs, histoire de nous comprendre…d’essayer d’apréhender les choses autrement qu’avec votre libido…
(vous vous adressez bien à tous les hommes : « messieurs »)
Voila une belle somme d’injustice et de diffamations autant que de mépris pour les hommes (tous).
Heureusement, le message de BOURAUD nous apprend « qu’il existe des hommes …capables de tendresse et de conpréhension »
Merci !
Bonjour Raymond,
Tout d’abord merci pour votre message. Vous aurez bien compris que lorsque je dis « messieurs » je ne parle pas de TOUS les hommes mais bien de ceux qui considèrent que l’adultère est une solution à tous leurs problèmes. Cela étant précisé, je suis entièrement d’accord avec vous, et vous en êtes un exemple, TOUS ne fuient pas face au cancer de leur compagne. La colère, que vous avez ressentie dans mon billet, vient du fait que ce monsieur est venu le crier haut et fort sur mon blog sans considérer une seconde que celui ci était lu par des femmes malades probablement pour certaines confrontées à la peur d’une fuite de leur mari face à leur féminité durement malmenée. Je suis désolée de vous avoir heurté et croyez bien que pas une seconde je n’ai voulu faire d’une situation comme celle ci la norme…. Heureusement !
Très bonne soirée
Catherine
Bon courage pour votre retour à la maison. Prenez soin d’elle Olivier
Catherine
Bonjour
Nous sommes ensemble depuis 14 ans avec mon épouse, qui est atteinte du cancer du sein depuis 7 ans. Aujourd’hui elle arrête la chimio et fait des rayons. J’ai 33 ans, nous nous aimons très fort. Notre vie sexuelle en a pris un coup, mais on s’adapte, des fois j’ai l’impression d’être castré phsycologiquement. Nous avons un fils formidable, et pour rien au monde je lacherais tout pour assouvir ma libido. Bon courage à tous.
bonjour, moi aussi j’envie un peu ces femmes, moi mon mari est resté mais pour le désir, je pense qu’il préfère voir ailleurs, car un mari ne peux pas rester sans relations sexuelles pendant 2 ans…a moins que je ne me trompe….!c’est sur qu’il est très difficile de vivre sans être désirée, moi aussi j’ai mes enfants et petits enfants qui m’aiment, heureusement, mais si on nous annonçait tout cela est-ce que l’on continuerait a se battre? je pense que je récidive et que je ne suis qu’un corps malade parmi tant d’autres et hélas plus une femme désirée…mais il faut continuer coute que coute hein??
oui un bébé, la vie, la projection vers le futur c’est si beau ….je vous le souhaite de tout mon cœur
mes enfants et petits enfants m’ont tous dit que j’étais belle sans mes cheveux, et j’ai assumé en ne mettant que très peu la perruque, le seul qui n’avait plus de désir pour sa femme, c’est mon mari, juste la peur de me perdre et de rester seul…mais moi je restais une femme malgré tout, et un peu de caresses m’aurait surement aidé, autant que les mots d’amours de mes enfants et petits enfants peut être même plus va savoir…au bout du compte on ne fait confiance qu’a soi-même et c’est très bien ainsi….enfin , cela fait grandir….seule…
Bonjour Muriel,
Non malade ou pas, vous avez le droit au plaisir, d’être désirée, aimée malgré tout ce que peux engendrer la maladie. parce que la beauté ne se résume pas à une chevelure ou à un sein….
je vous embrasse
Catherine
j’ai eu mon cancer en2010,mon mari etait bleu tous les jour,je l’ai quitter en mars 2011,il ne comprenait pas ,mais depuis je n’ai jamais voulue fréquenter quelqu’un d’autre je ne suporte pas qu’un homme m’aproche,a 47 ans pas evident ,respect aux hommes qui ont assuré et amitiées à toutes les femmes dans notre cas,notre moral 50 pour cent sur le crabe !!!!amitiées
Bonjour,
Merci pour votre commentaire. je suis désolée de lire votre témoignage, un de plus qui prouve que la vie de couple est bien malmenée par le cancer. je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. je ne crois pas, et aucune preuve n’existe en ce sens, que le moral influe sur la « guérison ». je ne connais pas de cancereux qui garde le moral tout au long des traitements. je pense que ce genre de phrase peut en culpabiliser certains ! c’est une croyance née de l’imaginaire collectif : c’est tellement plus simple de voir des malades heureux !
A très vite
Catherine
Il est vrai que les seins sont une partie non négligeable de la féminité mais ce n’est pas pour autant que la sexualité doit s’arrêter. Pour arriver à surmonter ce frein, un suivi psychologique est nécessaire et il devrait être systématique d’inclure cette thématique dans le suivi.
Ou au moins demander aux cancérologues d’en parler car les patientes n’osent pas toujours le faire. Orienter vers un onco-psychologue et/ou un gynecologue en cas de besoin …
Bonjour,
Me femme à 39 ans et est en cours de traitement pour un cancer du sein ( 4 cures de chimio sur 6 ). Elle a gardé son sein bien qu’il soit barré d’une « belle » cicatrice.
Nos petites filles le prennent trés bien car nous les avons « intégrées » aux évenements dés le debut, leur expliquant tout ce qui allait de passer ( le pere de ma femme etant décedé l’année passé d’un cancer foudroyant nous ne voulions pas qu’elles fassent systématiquement le rapport cancer/mort )
Concernant notre quotidien, il est evidemment ponctué des divers effets secondaires que vous connaissez toutes. A la maison, devoirs, enfants et taches diverses n’ont jamais été dédiés a la gente feminine ( sauf le repassage pour lequel je suis une quiche ), cela ne l’enfonce donc pas lorsque par exemple elle a de gros coups de barre et doit se reposer.
Ma femme est geniale et l’a toujours été, c’est une battante, qui affronte les affres de ce traitement avec force et motivation. Elle a toujours le sourire, un moral d’acier que je m’evertue à entretenir au quotidien. En plus le crane rasé lui va plutot bien 🙂 . On a la meme coupe ^_^
Si les nausées, courbatures, douleurs articulaires et autre fatigue sont toujours difficiles a supporter, elle y fait face tant bien que mal ( elle a la chance de relativement bien supporter le traitement ), ce qui la mine aujourd’hui, nous mine, c’est la perte quasi totale de desir.
De temps a autres ( trés rarement ) ca revient d’un coup, mais pour trés peu de temps. Dans l’ensemble, si elle apprécie evidemment mes caresses et baisers, ils ne declenchent plus rien, plus rien d’autre en tout cas. C’est comme si une partie d’elle etait morte ( selon ses propres mots ). Je le ressens meme dans ses baisers ou caresses qui ressemblent aujourd’hui, de mon point de vue, plus à des marques d’affection profonde du fait qu’elles ne sont plus empruntes de cette émoi amoureux ( je suis navré, ce n’est pas trés evident à expliquer )
Elle le vit trés trés mal, et culpabilise bcp. Meme si cela n’a pas été encore le cas, je refuse catégoriquement qu’elle le fasse pour me faire plaisir, j’aurais l’impression d’abuser d’elle.
Pour ma part je garde enfouies mes inquiétudes, mon anxiété vis à vis de tout ce qui nous arrive depuis la découverte du mal pour ne pas rajouter à sa peine et saper son morale. Car mon impuissance de simple spectateur face à ce qu’elle supporte m’est intolérable. Et aujourd’hui, savoir que la femme que j’aime depuis plus de vingt ans ne ressent plus rien à mon contact ( je ne parle pas forcement de rapport sexuels) me perturbe enormément ( et le mot est faible )
Je m’étais renseigné avant notre premiere visite chez l’oncologue sur tout ce qu’elle allait subir afin d’etre le plus exhaustif possible dans notre quete d’info. Concernant la libido, s’il a admis que c’etait frequent, il n’a pas soumis d’eventuel moyen de contrer ce phenomene.
Mes questions sont donc les suivantes
Existe il un moyen pour palier cette castration chimique ?
Combien de temps cela dure t il ? Durant les rayons ? durant les cinq années d’hormono ?
D’avance merci
Fred
Petit PS sur la tres rare prise en compte de ce que supporte le conjoint durant la maladie et son traitement. Le malade n’affronte pas cela tout seul et l’impuissance du conjoint face à la situation, simple spectateur de la douleur et du mal etre de la personne qu’il aime est qquchose d’atroce dont peu de gens font cas et prennent en considération. Combien de fois ai je eu l’impression d’etre parfaitement transparent face a un medecin, chir ou infirmiere ( ancien rugbyman, je fais 105 kg et ne passe pourtant pas inapercu lol ) qui ne m’adresse pas meme un regard durant les echanges.
Bonjour
Merci infiniment de votre message…. Les partenaires sont souvent les grands oubliés de ce parcours! et pourtant …. Oh combien sont -ils impactés et essentiels à nos yeux !
des solutions ? Aucune miraculeuse malheureusement ? Compréhension, amour, tendresse, caresses, marques d’affection, autant de petits riens qui iront dans le sens d’une amélioration. Discuter, échanger et peut être aller voir un spécialiste sont des pistes à explorer…
Quoi qu’il en soit, votre épouse a beaucoup de chance de vous avoir. Elle le sait sans doute ….
Lol merci, je ne merite pas tant d’éloges 🙂
C’est, selon moi, et d’autres conjoints ayant posté avant moi l’ont prouvé, une attitude qui devrait faire partie de la normalité et non de l’exception.
Message pour Fred 😉
J’ai été l’épouse d’un homme atteint d’un cancer à l’age de 28 ans, infirmière, puis patiente (cancer du sein à 45 ans). Je peux comprendre ce que vous évoquez. Quand on est le malade, on se sent « décisionnaire » part rapport à sa maladie.. on peut décider de se soigner ou pas, de faire des efforts ou pas, choisir les personnes qui nous accompagneront ou pas pendant ce moment difficile. Quand on est le conjoint… on ne peut que s’adapter à une situation qui nous dépasse un peu être présent, mais pas trop, faire, mais pas trop…. En se qui concerne la libido… en tant que conjoint, c’est moi qui n’arrivait plus à aller vers mon mari…
En tant que « patiente », ce que j’ai ressenti pendant le traitement est ambiguë :
Déjà une énorme fatigue… les sentiments, le désir étaient là, mais la « peur » de ne pas être à la « hauteur » venait tout anéantir. Mon conjoint avait beau me dire qu’il me trouvait belle, je souriais… cela me réconfortait, mais en même temps me mettait en colère car moi je ne me sentais pas belle. En fait, pendant le traitement, énormément de pensées se bousculent.. On aime l’autre on se sent aimée, mais en parallèle on doit faire le deuil de beaucoup de choses.
Fred, continuez de lui témoigner votre amour, de temps en temps, faites garder les enfants pour ne passer des moments qu’ avec elle, et un jour, surprise, c’est elle qui viendra vers vous. Ce jour là, elle se rendra compte que l’amour est plus fort que la fatigue. Pour moi les moments les plus terribles étaient les 3 jours précédent la chimio…
Petite info : pendant le ttt avec le FEC… la fatigue commence à moins se faire sentir 5 ou 6 jours avant la prochaine perfusion… qui sait.. à défaut de faire l’amour, vous pouvez passer un moment très agréable …
Bonne fin de journée. Véro
Merci Vero,
Dans notre cas, c’est vraiment l’absence de désir qui peche et pas l’envie… on peut vraiment parler de castration chimique 😦
Je ravale ma frustration tant bien que mal, elle aussi,… mais ça n’est pas simple 🙂
j’aimerais bien qu’il en soit ainsi Fred mais les conjoints ne se livrent pas beaucoup… ce qui ne veut pas dire qu’ils ne lisent pas 🙂
A reblogué ceci sur Le Cancer, les Femmes et le Sexeet a ajouté:
Le cancer du sein, l’isolement, le sentiment d’abandon, image corporelle…. en cherchant des articles pour le blog, j’ai découverte un post fort intéressant. A lire..
Ma femme a subi une mastectomie il y a 5 ans . Elle a fait une reconstruction il y a 2 ans.
Elle n’a plus de libido depuis ou si peu. Comment lui faire comprendre que je l’aime toujours et que j’ai besoin d’elle. Si en effet elle a pris du poids comment faire pour qu’elle ait encore envie de faire l’amour ?
En octobre 2014 j’ai eu un cancer du sein. Comme beaucoup de patientes, j’ai subi chimiothérapie, tumorectomie et radiothérapie. Mon compagnon s’est occupé de moi durant toute l’année de mes soins sans jamais se plaindre. Quelques mois après la fin de mon traitement, mon compagnon a eu un cancer du poumon foudroyant, il est décédé 2 mois et demi après l’annonce de la maladie. Je ne me suis même pas posé la question de désir puisque c’était à mon tour de m’occuper de lui…
Cela fait maintenant quelques mois que je suis seule et je n’ai pas ou très peu de désir. Je ne sais pas si c’est du aux traitements ou au décès de mon compagnon ou les deux…
C vous les femmes qui trouvé sa injuste j ai était confronté a sa avec ma femme moi sur sa façon sur tous elle a pensé mal des le début donc sa c fini mal a la fin . . .