Mobetron: une révolution dans la radiothérapie des cancers du sein
Trois à six semaines c’est le temps passé aujourd’hui par les femmes atteintes d’un cancer du sein pour effectuer leur radiothérapie post opératoire. A la fatigue du traitement s’ajoutent celle des transports quotidiens pour aller au centre radiologique afin de recevoir en quelques minutes la dose de rayons nécessaires à la guérison.
Aujourd’hui ce tableau est en passe de devenir un mauvais souvenir. C’est à Bruxelles, en effet, à l’Institut Bordet qu’est testé un nouvel appareil américain : le Mobetron. Véritable révolution ce système permet d’irradier en une seule fois la zone touchée, en salle d’opération, juste après l’ablation de la tumeur. Pour l’instant la technique s’adresse aux femmes diagnostiquées d’un cancer canalaire infiltrant (ce qui exclut les carcinomes lobulaires), dont la tumeur est unifocale, n’excède pas 2 cm, et pour lesquelles les résultats de laboratoire ont révélé un ganglion sentinelle sain.
Le protocole va nécessiter la compétence de plusieurs médecins (anapathologistes, chirurgiens, radiothérapeutes). Le premier va analyser le ganglion sentinelle directement au bloc opératoire. Puis le chirurgien va procéder à la tumorectomie, enfin le radiologue va irradier . Pour ce faire, un cône de 3 à 10 cm va être déposer dans le lit de la tumeur, une plaque isolant le poumon. En quelques minutes, une dose de rayons suffisantes va être administrée. Il ne reste plus au chirurgien qu’à refermer la plaie.
Les avantages sont multiples : la peau et les tissus avoisinants sont préservés, le temps des traitements sensiblement réduit, et cerise sur le gâteau on note un risque de recidive locale abaissé de 20% et un taux de mortalité réduit de 5% à 15 ans.
Un protocole d’étude est en cours chez nos amis belges qui devrait déboucher sur une utilisation étendue à d’autres pathologies. Une belle avancée technologique qui va simplifier de façon significative une phase du traitement du cancer du sein et éviter beaucoup de fatigue aux femmes concernées .
source : institut Bordet
bravo a nos amis belges, enfin fini la torture et la grillade style barbecue
Vive la science ! On va y arriver !
Oui j’ai lu ça dans le journal » Le soir » à l’institut Jules Bordet de Bruxelles, radiologie qui passe de 5 à 6 semaines à deux minutes. Pas mal, si j’avais su je serais montée à Bruxelles me faire soigner.
Bisous
Nouvelle intéressante. Cependant, je m’interroge sur les effets de rayons aussi intenses….A suivre
C’est fou de réussir en 1 fois… euh j’arrive pas à comprendre comment, c’est parce que c’est fait pendant que tout ce qui est sous la peau est « accessible » ?
La radiothérapie a complètement changé en 10 ans, avant on protégeait les zones qui ne devaient pas être irradiées par du plomb, maintenant ce sont des accélérateurs de particules et bientôt le Mobetron !
Drôle de nom d’ailleurs, tu sais pourquoi ?
Merci la Cath !
coucou
Mobetron pour MOBile ElecTRON therapy.. je suppose que le nom vient de là.
Pour les effets, Olivia, on a le recul de la curiethérapie employé dans beaucoup de pathologies cancéreuses (prostate, langue, peau…). Elle diffère du Mobetron parce qu’elle se pratique après la chirurgie mais donne d’excellents résultats. Maintenant il est évident que les traitements sont très invasifs et laisse parfois d’importantes séquelles… Attendons de voir les résultats de cette étude belge.
traitée avec le mobetron lors de ma tumorectomie il y a deux jours 🙂 vive le progrès
🙂
Mon épouse vient de se rendre à Bruxelles pour recevoir ce traitement. Je l’ai trouvé par mes recherches, mais aucun médecin consulté à Liége ne nous a parlé de cette possibilité avant que nous l’ayions trouvée. A ce moment, ils ont admis que la tumeur de mon épouse correspondait parfaitement aux cas traités par le Mobétron, mais ne nous ont pas confié pourquoi ils ne nous en avaient pas parlé.
Pas d’inquiétude à avoir pour les radiations du Mobetron: ce sont des électrons, mieux dirigés que les rayons X ou les Photons, et ils pénètrent beaucoup moins profondément. De plus la technique utilisée introduit un écran protecteur sous le sein pour protéger le poumon et le coeur, Cet écran est positionné de manière très précise par des viseurs laser prévus sur l’instrument. Cet instrument est vérifié par procédure automatique avant chaque utilisation. Et L’équipe Nogaret Philipson est compétente, charmante et efficace. Si la tumeur est dans les normes correspondant à l’utilisation cet instrument, nous ne pouvons que recommander la technique, beaucoup moins destructrice et génératrice de fatigues (moins de cellules détruites inutilement) que la radiothérapie classique, bien moins bien surveillée et contrôlée.
Pierre SIMON Ingénieur Electronicien.
merci Pierre !
Je voudrais ajouter que si la possibilité de traiter en une fois une petite tumeur peu agressive était plus connue, cela permettrait de convaincre plus de jeunes femmes de se soumettre à une mammo préventive plus systématiquement. Je sais de quoi je parle ma femme est restée plus de 20 ans sans en faire, et si ses filles n’avaient pas parlé de leurs mammos elle aurait négligé d’en faire une malgré ce qu’elle avait remarqué. dans son sein. Tous mes encouragements pour votre site; Il faut faire connaître le Mobetron,, refusé (pour cause de non rentabilité?) par le CHU et le CHC dans leurs projets pharaoniques…. et concurrents. C’est malheureusement un marché concurrentiel pour certains médecins dont l’épouse est radiothérapeute et le cousin chirurgien……..