Le numérique: un espoir pour le dépistage du cancer du sein
La mammographie numérique a fait son entrée dans les cabinets de radiologie voici quelques temps déjà. On imagine qu’elle est infiniment plus précise que sa grande soeur la mammographie analogique. Pourtant c’est cette dernière qui est utilisé dans le dépistage systématique proposé en France pour les femmes de 50 à 74 ans.
Une étude a été réalisée outre Atlantique sur près de 50 000 femmes toutes asymptomatiques qui ont, chacune, subit une mammographie numérique et une mammographie traditionnelle. Au total 335 cancers ont été diagnostiqués mais après analyse, la précision diagnostique des deux méthodes a été équivalente. Par contre le numérique semble beaucoup plus précis chez les femmes préménopausées et/ou qui présentent des seins hétérogènes et denses.
Enfin les avantages sont aussi d’ordre organisationnels : transmission des résultats, stockage des images et accès aux logiciels d’aide à la détection. Si les mammographie numériques ne remplacent pas les mammographies traditionnelles, c’est bien entendu une histoire de coût puisqu’un appareil numérique coute de 1,5 à 4 fois plus cher qu’un appareil analogique. Notons que ce prix élevé n’a pas arrêté certains de nos voisins européens comme la Hollande qui a équipé l’intégralité des cabinets de radiologie du pays.
Mais l’informatique offre de nouvelles perspectives encore plus interessantes. En effet, à court terme, son utilisation permettrait de centraliser les informations en provenance des différents examens pratiqués (echographie, mammographie et IRM) et aboutir à un diagnostic conjoint. Chaque examen a ses limites : l’IRM, par exemple détecte 20% de tumeurs en plus mais de ce fait, détecte aussi des lésions qui vont s’avérer bénignes, inquiéter inutilement la femme concernée voire procéder à une intervention inutile. A contrario, l’IRM ne détecte pas les microcalcifications parfaitement visibles à la mammographie. L’idéal serait donc d’associer ces trois examens afin d’obtenir le diagnostic le plus affiné possible.
Nouveauté intéressante encore le nouveau scanner à ultrasons qui va bientôt pouvoir remplacer l’echographie en donnant une image en 3D beaucoup plus fiable.Il sera beaucoup moins cher que l’IRM, indolore et complètement inoffensif car il n’emet pas de radiations comme la mammographie.
Alors oui au numérique en attendant la simple prise de sang qui remplacera peut être l’imagerie dans le dépistage du cancer du sein à l’instar du dosage PSA pour le cancer de la prostate.
encore de supers renseignements….. merci ma belle
Très intéressant ! C’est vachement bien cette idée de centraliser les données, et de pouvoir aussi les partager, grâce au numérique. (Pour la prise de sang, attention, le cancer de la prostate est hormono-dépendant, ce qui n’est pas le cas de tous les cancers du sein…) Bise la reportrice !
de trés grandes avanceés sont réalisé en ce qui concerne le cancer
les nouvelles technologies vont donner un espoir suplémentaires
ne pas oublier le dépistage
bises de FRANCE
SIGRIED
De nouvelles technologies pour le dépistage ! très bien ça ! surtout moins de radiations sont elles déjà opérationnelles ?
Merci catherine pour tes informations et bises
@ Kali,
Pas encore apparemment… On croise les doigts pour que ces nouvelles techniques voient le jour rapidement et se démocratisent afin que la majorité des femmes puissent en profiter.
Bisous
@ Cathie : heu, comment on sait si on a un cancer du sein hormono-d ? (question à dix sous)
La comparaison numérique serait aussi intéressante d’un examen à l’autre.
Tes informations sont vraiment intéressantes.
@Meli,
en fait c’est lors de l’analyse de la tumeur par le laboratoire que l’on détermine si ton cancer est hormonodépendant ou HER2 positif auquel cas, tu reçois soit un traitement d’hormonothérapie soit de l’herceptine (HER2+).
Merci et gros bisous à toutes
je poste ici la réponse plus complète de Cathie à l’attention de Méli
« la (ou les) tumeur(s) est analysée après l’opération, sous un tas de
coutures. Entre autres, il existe des récepteurs hormonaux : RO pour
récepteurs des oestrogènes, et RP pour ceux de la progestérone.
Si ta tumeur était positive, hormono-dépendante, alors le traitement le sera
aussi = hormonothérapie, genre Femara, Tamoxifène, etc…
RO et RH, tu peux le lire sur le compte-rendu de l’étude anatomique, soit
c’est ton onco ou ton chirurgien qui l’a, soit elle t’a été transmise
mais je pense que comme tu poses la question, c’est que tu n’as pas
d’hormonothérapie, ce sont des traitements qui durent 5 ans, à raison d’une
prise quotidienne, difficile de passer à côté
et ne t’inquiète pas, aucun onco ne passe à côté non plus »
merci Cathie pour ces précisions
Les filles, je suis un peu paumée là. Je sais d’ores et déjà que j’aurai de l’hormonothérapie, mais pour l’herceptine, je ne me rappelle pas que l’onco m’en ait parlé. Là, je n’en suis qu’au premier protocole, FEC. Je ne me souviens plus du second : il me l’a annoncé lors de ma première consult, mais je n’ai pas retenu. Alors question : peut-on avoir un cancer hormonodépendant et HER2 positif ?
Bonjour Anne,
Après avoir fait quelques recherches je suis en mesure de vous répondre qu’il est possible d’avoir un cancer hormonodépendant et exprimant la protéïne Her2 ce qui ne veut pas dire que vous aurez un traitement d’hormonothérapie et un traitement d’herceptine, les choses étant beaucoup plus complexes que ça.
Seul votre médecin est susceptible de vous répondre en fonction des caractéristiques exactes de la tumeur.
Bon courage pour la fin de votre chimiothérapie et tenez nous au courant
A très vite