Dépistage des examens efficaces et simples
Comment déceler un cancer du sein? C’est une question que toutes les femmes se sont posées un jour ou l’autre. Nous disposons aujourd’hui de beaucoup d’outils pour aider au dépistage et dans un premier lieu , chaque femme devrait apprendre à connaitre ses seins.
Certains signes cliniques peuvent-ils alerter ?
Une anomalie récente doit inciter une femme à consulter son médecin : une boule anormale, un ecoulement ou une rétractation du mamelon, et enfin, une peau rouge et chaude.
J’ai déjà posté une vidéo visible ici expliquant en détail la palpation qu’il faut pratiquer une fois par mois, en dehors de ses règles
Le Professeur Claude Jasmin cancerologue à l’Hôpital Brousse à Villejuif, nous explique son intérêt :
Les vidéos Vodpod ne sont plus disponibles.
Dans un second temps nous disposons de la mammographie qui est un examen indolore (les nouveaux appareils compressent moins le sein que leurs prédecesseurs) , ne présentant pas de danger (l’incidence des rayons représentent celle d’une exposition au soleil pendant quelques jours) et facile à réaliser. Elle est souvent complétée par une echographie . Si ce n’est pas l’examen miracle, il est néanmoins essentiel dans le depistage des cancers du sein.Aujourd’hui, les nouvelles mammographies sont numériques et le médecin est donc assisté d’un ordinateur pour l’aider à lire les clichés.
Rappelons que le depistage systématique en France concerne les femmes de 50 à 74 ans, qu’il est pratiqué tous les deux ans et que la mammographie réalisée à cette occasion bénéficie d’une doucle lecture par deux radiologues.
Voici une petite vidéo tutoriel sur la mammographie ,de l’examen lui même à la lecture des clichés. Espèrons qu’elle rassurera les plus réticentes.
L’IRM ou Imagerie de Resonance Magnétique est un examen beaucoup plus simple qu’on peut le croire. Il n’est pas systématiquement proposé et a plusieurs indications :
– la recherche de tumeurs associées à celle préalablement détectée à la mammographie ou l’echographie
– en cas de résultats incertains des examens précédents
– la recherche de récidive après un premier cancer
C’est un examen qui dure environ 10 minutes pendant lesquelles vous êtes introduite à plat ventre dans un tube, après injection d’un produit de contraste en intraveineuse. Un peu penible pour les personnes claustrophobes, le principal désagrément est le bruit (comme un marteau piqueur) légèrement amoindri par le port d’un casque. Comme la mammographie numérique , un ordinateur lit en même temps que le médecin les clichés obtenus.
Voici une vidéo du centre de senologie de l’Hopital Saint Louis qui nous montre comment se passe une IRM
Enfin une biopsie ou une cytoponction peuvent être proposées en cas de cliché douteux afin de confirmer ou infirmer la malignité de la tumeur.
Palpation,mammographie, echographie et IRM des examens qui effraient un peu les femmes : ils ont la réputation d’être, douloureux ou pénibles, dangereux et de toutes façons anxyogènes. Mais ils sont simples à réaliser, rapides et essentiels pour dépister les cancers.Il faut que toutes les femmes fassent ces examens parce qu’ils sauvent de nombreuses vies chaque année, tout simplement.
Tous ces examens sont comme dit Catherine necessaires afin de detecter une eventuelle tumeur, mesdames pas de quoi s’affoler on ne court aucun risque, au contraire ils peuvent nous sauver la vie, alors faut plus hesiter et aller dans les centres hospitalier pour faire le depistage.
Merci encore Catherine pour toutes ces explications detaillées, tu fais un travail enorme pour informer toutes les femmes, ton blog est beaucoup plus explicite que tous les reportages ( rares) que nous avons a la television. La majorité des femmes qui m’entourent font l’autruche et je leur montre regulierement les pages de ton blog pour les sensibiliser, je suis arrivée a convaincre 2 amies de 50 ans qui n’avaient jamais fait de depistage de leur vie (c’est inquietant…) a prendre rdv avec leur medecin pour aller faire un depistage, je pensais que m’ayant vu combattre le cancer, mes amies se seraient depechées d’aller passer des examens et je me suis rendu compte que beaucoup n’avaient jamais fait de mammo, alors je continue a montrer ton blog et a en parler, meme si je me fait rembarrer certaine fois, je ne capitulerais pas, en parlant regulierement du cancer du sein cela peut faire bouger les personnes qui se croient a l’abris de la maladie…….. comme je dis tres souvent « cela n’arrive pas qu’aux autres »……
Toute à fait d’accord avec Catherine et Géraldine, le dépistage est important et ne fait pas mal ! moi c’est lors d’une mamo que je faisait tous les ans car beaucoup de kc dans ma famille, que l’on a vu une tumeur de 1,7cm , 8 jours apre!s j’étais opérée et la tumeur faisait 2,7cm ! elle avait « pris » 1cm en une semaine !! 4 de mes collègues se sont précipitées pour faire un dépistage , heureusement négatif …
J’avais 48 ans à l’époque, heureusement que je n’ai pas attendu les 50 ans préconisés pour la mamo!!! les jeunes faites aussi un dépistage au moindre doute , cela peut vous sauvez de ce maudit crabe!
Impec ce tour d’horizon qui dédramatise les différents examens possibles, bravo !
C’est effectivement très simple de faire une mammo, ce n’est pas très confortable pendant quelques minutes, mais c’est presque indolore. J’en ai passé une quelque temps après la radiothérapie, c’était très supportable même sur un sein sensibilisé par les rayons, c’est dire si une mammo » de routine » est accessible. On ne discute pas des heures d’un frottis, pourquoi en faire des tonnes autour des examens des seins ? Ils existent, profitons-en. Et une femme qui sort du cadre des 50-74 ans, rien ne l’empêche, au moindre minuscule petit éventuel doute d’aller voir son gynéco, lui saura si un examen est nécessaire et si oui, lequel.
C’est vraiment intéressant cette idée du Pr C. Jasmin de ritualiser la connaissance des seins autrement que par le médical ou l’érotisme. Un homme qui comprend que les femmes sont sûrement les principales actrices de cette lutte contre ce cancer, « comment s’encourager les unes les autres ? » interroge-t-il, que c’est une vraie de bonne question ! Ton article, simple et didactif, est déjà un bout de réponse ; ton blog, un bout d’action. T’es la meilleure 🙂
Suis gênée les filles alors simplement merci 🙂 je ne sais dire à quel point vous me touchez.
Bisous à toutes les trois
J’encourage aussi les femmes à faire ce type d’examen. C’est vrai, c’est indolore.
Ce qui pose parfois problème, c’est l’interprétation des images par le radiologue. Il y a 3 ans, un radiologue m’a dit que j’avais des kystes. En fait, c’était une tumeur cancéreuse qui n’a été diagnostiquée que 2 ans plus tard par un autre radiologue. J’ai été soignée. Je vais mieux.
Le radiologue peut aussi se tromper dans l’autre sens : IRM de contrôle il y a 2 mois. Une radiologue se montre alarmiste et me parle d’ablation probable du sein car il y a plusieurs prises de contraste. J’ai montré l’IRM à un autre radiologue qui s’est montré moins inquiet .En fait, après cytoponction pour être sûr, c’est bénin.
Quand on a un doute, je recommande de demander plusieurs avis.
Vraiment très bien ce post ! Tout y est ! Bravo Catherine !
J’avoue que j’ai du mal avec l’auto-palpation. Je vois ma gynécologue 2 fois par an heureusement + 1 mammo + 1 écho 1 fois par an. L’intérêt aussi d’être suivi dans le même centre est que la comparaison est faite sur du matériel identique voire plus performant d’une année sur l’autre.
@Isabel : d’où l’intérêt du dépistage systématique avec double lecture (voire trois en cas de doute). Vous avez raison, il faut absolument demander un deuxième avis en cas de doute ou simplement si vous êtes mal à l’aise avec le diagnostic.
@Muriel : palpation ou autopalpation peu importe du moment que tu es suivie. j’ai moi aussi du mal à la pratiquer :-(. pour le centre référent, tu as parfaitement raison, c’est beaucoup mieux, le médecin te demande d’ailleurs la plupart du temps, d’amener tes anciennes mammos.
Bisous